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Moussa Boubacar Bah, Président de Sabati 2012 : « Le Président IBK a trébuché… »
Publié le lundi 9 fevrier 2015  |  Le Républicain
Législatives
© aBamako.com par Dia
Législatives 2013 au Mali: Le Mouvement SABATI 2012 se forme
Bamako, le 29 Septembre 2013 au CICB. Le Mouvement SABATI 2012 a ouvert un atelier de formation à l`endroit de ses militants, sur le thème " Quel député pour un Mali nouveau ". La cérémonie a été présidée par son président , M. Moussa Boubacar BAH.




Le Républicain : Quelle était l’ordre du jour de votre congrès organisé le 7 février 2015 au CICB?

Moussa Boubacar Ba : Ce n’était pas un congrès mais plutôt un forum national organisé par le bureau exécutif national de Sabati 2012 à l’intention de tous ses délégués au cours duquel nous allons faire le congrès de Sabati 2012 avec pour objectif d’élire un nouveau bureau. Il sera aussi question de l’avenir du mouvement. Car notre ambition est de faire en sorte que Sabati 2012, d’ici cinq ans, soit représenté partout à travers le Mali pour mieux expliquer notre vision sur la démocratie.

Au-delàs des délégués quelles étaient les parties prenantes de la réunion ?

Au-delà des délégués de Sabati 2012 venus de tout le Mali, la réunion a enregistré la présence des Imams, des membres du Haut conseil islamique, des membres des associations de la société civile et des membres des partis politiques.

Quelle était la place des prochaines élections dans votre réunion ?

Pour le moment, nous n’avons rien décidé. Il appartient aux congressistes de se pencher sur cette question. Mais une chose est sûre. Au bureau exécutif, nous pensons que Sabati 2012 ne peut pas se comporter comme étant un parti politique pour la simple raison que notre objectif n’est pas de conquérir le pouvoir. Notre souci est plutôt d’appuyer la classe politique dans son travail. Par conséquent, il est évident que dans certaines localités nous allons soutenir des candidats qui épousent nos valeurs sociétales. Mais pour le moment aucune décision officielle n’a été prise.

Est-ce que Sabati 2012 va apporter son soutien au parti du Président IBK comme il l’a fait lors des élections présidentielles et législatives de 2013 ?

Nous n’avons jamais soutenu un parti politique. Nous avons soutenu un candidat à l’élection présidentielle de 2013 en la personne de Ibrahim Boubacar Kéita. Nous ne l’avons pas soutenu à cause du RPM. Nous l’avons soutenu parce que nous avons cru en lui. La preuve, lors des élections législatives, nous avons aussi soutenu le CNID dans certaines localités, l’Adema, ADP Maliba et d’autres formations politiques dans d’autres localités. Donc nous ne sommes pas dans la logique d’appuyer une seule formation politique parce que nous pensons que tous les partis politiques regorgent en leur sein des hommes et des femmes valables et crédibles. Nous leur apporterions notre soutien afin qu’ils viennent dans nos mairies.

Votre candidat aux élections présidentielles a 18 mois au pouvoir maintenant. Quelle analyse faites-vous de son bilan ?

Au regard de tout ce qui s’est passé durant ses 18 mois au pouvoir, il est évident que le Président de la République a trébuché. Mais il n’est pas tombé. Nous pensons qu’il aura les capacités, vue son parcours en tant de ministère des Affaires étrangères, de président de l’Assemblée nationale et de Premier ministre, de se ressaisir. Mais nous disons aussi aux Maliens que le mandat d’un Président de la République est de cinq ans. A Sabati 2012, nous jugerons le Président IBK après ces cinq ans et déciderons si on doit lui porter encore notre soutien ou pas. Mais cela ne veut pas dire que durant ces cinq ans que nous allons croiser les bras.

Il y a un an vous affirmiez dans les colonnes du Républicain que le Président IBK n’écoute pas et ne consulte pas ? A-t-il changé aujourd’hui ?

Je pense que depuis, il a commencé à consulter les gens. Il a rencontré la classe politique, la société civile et les organisations religieuses. Il a fait un effort. Mais il s’agit maintenant pour lui de prendre en compte les propositions faites lors de ces différentes rencontres et de les traduire en acte concret. Il n’a plus le choix. Il a intérêt à continuer d’écouter les gens. Propos recueillis par Youssouf Z KEITA
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