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Vers la reprise des pourparlers inter-maliens : Hollande plaide la bonne foi du Gouvernement malien
Publié le mardi 10 fevrier 2015  |  Nouvel Horizon
Crise
© AFP par DR
Crise malienne : Arrivée du président français, François Hollande à Tombouctou
Samedi 02 fevrier 2013. Le président malien par intérim Dioncounda Traoré accueille le président français, François Hollande à Tombouctou.




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“Les autorités maliennes me paraissent disposer à aller vers un accord", affirme t-il dans un message adressé au président algérien Abdelaziz Bouteflika. Aussi souhaite t-il “la signature rapide d’un accord de paix”.

François Hollande en interview exclusive avec FRANCE24, RFI et TV5 MondeLe président français François Hollande veut un accord de paix entre le Gouvernement malien et les groupes armés au plus vite. Cette volonté, la France a déjà eu à l’exprimer au mois de novembre 2014 par la voix du Ministre Jean Yves Ledrian, qui a à l’époque appelé le Gouvernement et les groupes armés à signer un accord de paix en début d’année 2015. En réitérant cette volonté dans un message qu’il vient d’adresser au président algérien Abdelaziz Bouteflika, François Hollande en fait un objectif de premier rang pour la diplomatie française.

“Mon objectif”, écrit le Président François Hollande, “et je sais que vous le partagez, est que le prochain cycle (de négociations) permette d’aboutir la signature rapide d’un accord de paix”. Aussi ajoute t-il que la France mettait « tout en oeuvre pour amener les parties maliennes à s’engager sincèrement et à haut niveau dans la poursuite des négociations ».

La teneur de ce message, adressé au président algérien Abdelaziz Bouteflika dont le pays conduit la médiation internationale entre le Gouvernement malien et les groupes armés, a été révélée hier par une dépêche de l’agence de presse algérienne, Aps.

Cette volonté affichée par le Président Hollande est un écho favorable à l’appel lancé vendredi dernier par le Conseil de Sécurité de l’Onu, qui a appelé “le Gouvernement et les groupes armés signataires de l’Accord préliminaire de Ouagadougou ou y ont adhéré” à “reprendre sans tarder les négociations intermaliennes entamées à Alger”.

LA CLÉ DE LA CRISE MALIENNE

Au-delà du fait qu’elle s’est hissée au rang de parrain pour le Mali auprès des Nations Unies, depuis l’invasion de celui-là par des groupes armés en 2012, la France est devenue la clé de la crise malienne. En 2013, son armée s’est déployée en urgence pour sauver l’État malien, sa diplomatie a obtenu le déploiement des forces armées internationales pour stabiliser le Mali, ses finances publiques ont largement contribué pour réussir la tenue d’élections présidentielle et législatives et le retour à une vie constitutionnelle normale.

Ces efforts de la France ont un moment été noyés dans le ressentiment qu’ont eu les Maliens que le pays “sauveteur” entretient un jeu trouble avec la rébellion armée, notamment le Mnla et ses alliés qui se sont installés à Kidal avec la bénédiction des troupes françaises. Dans son message adressé au président algérien Abdelaziz Bouteflika, le président Hollande lève l’équivoque sur le discours que son pays tiendrait désormais aux groupes armés du Mali.

En effet, en parlant de son “objectif” de voir “la signature rapide d’un accord de paix” entre le Gouvernement malien et les groupes armés et des efforts que la France déploie “pour amener les parties maliennes à s’engager sincèrement et à haut niveau dans la poursuite des négociations », le Président Hollande affirme que c’est ce message clair que les représentations françaises transmettent à toutes les parties impliquées dans les différents conflits dans les pays du Sahel, y compris donc les groupes armés du Mali. « Nos ambassades dans les pays du Sahel délivrent aux groupes armés des messages en ce sens”, écrit le chef de l’État français dans son message à Bouteflika. C’est dire qu’encore une fois la France a choisi de jouer son rôle de “clé” dans la crise malienne pour sauver les négociations de paix qui connaissent un certain enlisement depuis quelques mois.

Ce rôle, assure François Hollande, bénéficie du soutien des autorités maliennes. Comme ce fut le cas dans les précédentes opérations “pour sauver l’État malien”, “pour stabiliser le Mali”, “pour réussir la tenue d’élections présidentielle et législatives et le retour à une vie constitutionnelle normale”. “ La France” , écrit-il dans son message à Bouteflika, “entretient un dialogue étroit avec les autorités maliennes”. Ce qui l’amène à plaider la bonne foi du Gouvernement malien dans la quête d’un accord de paix. “Les autorités maliennes me paraissent disposer à aller vers un accord », affirme M. Hollande. Un témoignage qui conforte donc le Mali et constitue un démenti cinglant à toutes les accusations tendant à faire croire que le Gouvernement malien suscite et entretient des groupes armés.

Baba SANGARÉ
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