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MALI: PAS D’AUTRE CHOIX QUE LA PAIX
Publié le jeudi 12 fevrier 2015  |  AFP




Le Premier ministre malien Modibo Keita a estimé mardi à son arrivée à Alger que son pays n’avait pas d’autre choix que de s’inscrire dans une dynamique de paix et a espéré déboucher rapidement sur un accord.

Cette visite intervient alors que devaient reprendre mardi soir dans la capitale algérienne la cinquième phase des pourparlers entre le gouvernement malien et six mouvements armés contrôlant des zones entières dans le nord du pays. Nous n’avons pas d’autre choix (…) que de nous inscrire dans la dynamique de paix dans les plus brefs délais, a indiqué M. Keita, cité par l’agence de presse algérienne APS. Il a exprimé son souhait de voir cette phase cruciale des négociations déboucher rapidement sur un accord de paix.

Le nouveau round de pourparlers,qui débutera aujourd’hui (mardi), est destiné à discuter en profondeur de cet accord de paix pour aller vers la conclusion d’un accord définitif, a déclaré M. Keita à la télévision algérienne après avoir été reçu par le président algérien Abdelaziz Bouteflika.

Nous considérons le temps non plus comme un ami mais comme un ennemi. Plus nous traînons, plus la situation se complique, a-t-il souligné en souhaitant vivement que cet accord puisse être conclu dans les plus bref délais entre les Maliens eux-mêmes. Lundi soir, le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, qui accompagne M. Keita dans la capitale algérienne, avait déclaré à l’AFP avant de se rendre à Alger être dans un état d’esprit de paix mais également très inquiet de la situation sur le terrain. Il faut que le cessez-le-feu soit respecté. (…) Dans le projet d’accord, il est clairement dit que l’intégrité territoriale du Mali est non négociable, avait-il ajouté.

Le gouvernement malien ne croit pas nécessaire d’accepter comme il est dit dans le projet d’accord qu’un quota soit accordé à toutes les ethnies du Mali pour les postes dans l’administration. L’administration doit refléter la diversité du Mali, mais nous ne trouvons pas indispensable de l’inscrire dans l’accord, selon lui. Bamako rejette en outre la dénomination de l’Azawad comme appellation regroupant les trois régions du Nord comme le souhaitent les rebelles touareg, avait souligné M. Diop. Le Conseil de sécurité de l’ONU a exhorté vendredi Bamako et les groupes armés à faire avancer leurs négociations et menacé de sanctions ceux qui reprennent les hostilités.

Le nord du Mali est tombé au printemps 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ils ont été en grande partie chassés par l’opération Serval, lancée à l’initiative de la France en janvier 2013. Mais des zones entières de cette région échappent cependant toujours au contrôle du pouvoir central.

Quatre rounds de discussions ont eu lieu depuis juillet 2014 à Alger. La dernière session de pourparlers s’est achevée fin novembre. Un projet d’accord, présenté par Alger, prévoit une vaste autonomie pour le nord du pays.
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