Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Résolution de la crise malienne : La France, la seule solution
Publié le jeudi 12 fevrier 2015  |  Le Prétoire
François
© Autre presse par DR
François Hollande s`est exprimé après avoir rencontré les familles des 54 victimes




Depuis la nuit des temps, le pouvoir central qu’il soit d’essence coloniale ou souverainiste du Mali se bat contre une nébuleuse touareg au nord du Mali. Si le caractère irrédentiste de cet épiphénomène a longtemps été retenu comme étant la norme des résurgences, il va s’en dire que les facteurs déclencheurs, qu’ils soient endogènes ou exogènes, sont de facto liés à la conjonction d’éléments de jouissance dont la convoitise est à l’origine de ce cataclysme.
Depuis la nuit des temps, le pouvoir central qu’il soit d’essence coloniale ou souverainiste du Mali se bat contre une nébuleuse touareg au nord du Mali.

Si le caractère irrédentiste de cet épiphénomène a longtemps été retenu comme étant la norme des résurgences, il va s’en dire que les facteurs déclencheurs, qu’ils soient endogènes ou exogènes, sont de facto liés à la conjonction d’éléments de jouissance dont la convoitise est à l’origine de ce cataclysme.

Les grands enjeux miniers

Nul n’ignore l’importance des ressources naturelles dont regorge le sous-sol malien au sud du sahara. Pendant des années, l’ancienne métropole en a fait une fixation. Grace à une technologie de pointe, elle réussit à établir une carte minière du Mali à des échelles variables leur permettant de mesurer au pifomètre, le grammage des minerais contenus dans les différentes sédimentations. Ce faisant, des stratégies sont minutieusement élaborées afin de faire main basse sur ces différentes ressources. On le sait, cette zone possède la plus grande réserve d’eau douce au monde.

Que des pépites de diamant effleurent les surfaces dans le massif montagneux du Teghar ghar ; que la roche métamorphique emprisonnant les indices d’uranium, déjà exploité au Niger voisin, a une importante appendice dans la région de Kidal et que le Bassin pétrolier du sud Algérien prend sa source dans les roches magmatiques à quelques encablures de Tin zawaten. On se perdra dans la métallogénie.

Voila pourquoi, la France, avec fard, tact et diplomatie, tente de remettre le Nord sous coupe réglée. La crise actuelle lui en donne une occasion inouïe de concrétiser un vieux rêve.

Une zone de prédilection pour trafic en tous genres

En raison de l’immensité du désert, il est illusoire de croire que l’Etat malien seul pourrait assurer une quelconque sécurité dans cette zone. Une raison de valable pour développer et servir de passoire pour le trafic international de stupéfiants qui prend ses origines en Amérique latine avant d’atteindre les cotes mauritaniennes. De là, ces produits traverseront le Mali, le Niger, le Tchad puis le Soudan avant d’atteindre le Yemen, véritable sanctuaire de la drogue.

Une position géostratégique de haut vol

Qu’on se le tienne pour dit, le Nord du Mali, reste un des enjeux majeurs dans la guerre que se livrent les grandes puissances. Le point géodésique de Tessalit est le plus prisé. En ces temps où le terrorisme international défie toutes les intelligences, il est vital de se prémunir de moyens en réelle adéquation avec les objectifs de l’heure. Le pays de l’oncle Sam a longtemps gardé le profil bas à ce sujet, mais rien ne dit qu’il a renoncé à cette convoitise. La Russie et, à un degré moindre, la Chine ne s’en débineront pas.

La France, la Solution :

A la lumière de tout ce qui précède et en vertu du droit d’ingérence conféré à la France de par son statut d’ancienne métropole, il est indéniable que la résolution de la crise au Nord du Mali passe par Paris et non Alger. Pour autant que le Président Ibrahim Boubacar Keïta, au nom du Mali, voudrait trouver une issue diligente à cette crise, il pourrait faire sienne la posologie susvisée. En effet, un tête à tête IBK-Hollande, dans le secret des dieux pourrait faire effet plus que cette série de rounds à n’en pas finir à Alger. Mais de quel tête à tête s’agit –il, surtout que les deux hommes se sont maintes fois entretenus entre quatre yeux.

Il s’agira plutôt d’une entrevue de vérité aux relents d’intérêts hautement stratégiques. Pour mieux appréhender les contours de cette rencontre, certains questionnements pourraient apporter un brin de luminosité. Au regard du foisonnement des ressources minières dont regorge le Nord du Mali, la France pourrait-elle en garantir l’exploitation optimale sans écorcher notre souveraineté et en contrepartie, y développer des industries profitables aux populations locales en terme de main d’œuvre et de bien être social ?

Oui, de cela IBK pourrait bien en parler discrètement à Hollande et le Mali en tirera un double avantage. D’abord, le vent d’un nouvel essor économique soufflera sur cette zone de turbulence, en même temps que l’insécurité grandissante sera reléguée aux oubliettes d’autant que la France en veillant sur ses intérêts dans la région, mettra en place un dispositif de sécurité à tolérance zéro. Les cas des installations d’exploitation de l’uranium au Niger et du pétrole au Tchad en sont des exemples patents.

Le cas du point névralgique de Tessalit étant en partie pris en charge par l’accord de défense signé entre le Mali et la France, il va de soi qu’en réitérant à l’ancienne métropole son droit exclusif à disposer de cette base stratégique, cela pourrait dissiper bien de suspicions. C’est dire que l’alibi de la rébellion touareg n’est qu’une fourberie, surtout que les populations du nord vivaient en parfaite harmonie.

La France a la solution, mais assurons-nous, elle ne franchira pas le rubicond par simple convenance diplomatique, en faisant au Mali des propositions allant dans le sens de la thèse susvisée même si elle sautera au plafond si d’aventure, le Mali venait à faire le premier pas. Une telle initiative va sonner le glas de la rébellion touareg, pacifiera la région, et amorcera le développement du nord et partant du Mali.

De même, elle mettra un terme à des négociations inscrites dans la durée et dont l’aboutissement demeure la balkanisation du pays, donc à une atteinte grave à l’intégrité du territoire national d’autant qu’aucun traite mot du préaccord ne fait référence à la constitution malienne. Comme si celle-ci est suspendue de fait et pour sa réhabilitation future, elle doit intégrer les desideratas des marionnettes du Mnla devenus le nombril de la terre.

Gageons que le Président Ibrahim Boubacar Keïta changeât d’approche et optât pour celle qui touchera la France au cœur de ses intérêts économiques et géostratégiques. Il y va dans l’intérêt du Mali et de son intérêt personnel parce que la résolution de la crise du nord a été pour beaucoup dans le choix porté sur lui lors de la dernière présidentielle.

Alors Monsieur le Président, affronte Hollande de front, dis-lui qu’il a la solution, que vous savez que la rébellion touareg n’est que du vernis prêt à s’écailler si la France le veut aujourd’hui, que la sécurité peut revenir dans le Nord du Mali si la France y trouve son compte et que les négociations d’Alger ne sont que des subterfuges pour faire accepter ce qu’aujourd’hui, l’orgueil national empêche d’exprimer clairement. Dites à Hollande que la France a la solution. Advienne que pourra !

Amadou SANGHO
Commentaires