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Nord du Mali : le Gatia, une milice loyaliste qui veut monter... jusqu’à Alger
Publié le mardi 17 fevrier 2015  |  Jeune Afrique
Fahad
© Autre presse par DR
Fahad Ag Almahamoud, SG du GATIA




En quelques mois, le Groupe autodéfense touareg imghad et alliés (Gatia) est devenu incontournable dans le nord du Mali. Au point que certains veulent l’inviter à la table des pourparlers d’Alger.

Pour la première fois depuis son élection, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) s’est rendu dans le nord du pays. Le 29 janvier, le président s’est envolé pour Gao, où il a affiché son soutien à la population locale et à la Mission des Nations unies au Mali (Minusma) après les violentes manifestations contre cette dernière, qui ont fait quatre morts le 27 janvier.

Sur place, le chef de l’État a salué le courage des "patriotes" restés fidèles au Mali. Plutôt que de milices, IBK préfère parler de "forces patriotiques", réunies au sein de la Plateforme des mouvements d’autodéfense.

Parmi eux, le Groupe autodéfense touareg imghad et alliés (Gatia), créé dans les semaines qui ont suivi la débâcle de l’armée à Kidal, en mai 2014. Les troupes, vaincues, avaient alors fui les principales casernes du Nord. À cette retraite précipitée se sont ajoutées la réduction progressive du dispositif militaire français et les faiblesses opérationnelles de la Minusma. Résultat : le Nord est rapidement redevenu une zone de non-droit contrôlée par les groupes rebelles.

Lire aussi "Nord du Mali : de l’irrédentisme touareg à la guerre tribale ?"
Conscientes de leurs faiblesses et désireuses de reprendre pied dans le septentrion après la "claque" de Kidal, les autorités de Bamako ont l’idée de sous-traiter la guerre à des milices.

Discrètement, le gouvernement charge le général imghad El Hadj Ag Gamou de lancer le Gatia contre le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), dirigé par ses ennemis jurés, les Ifoghas. Depuis lors, en collaboration avec le Mouvement arabe de l’Azawad pro-Bamako (MAA-Bamako), la milice tient en joue les mouvements armés opposés au principe d’un Mali unifié.
Le jeune secrétaire général du Gatia, Fahad Ag Almahmoud, se présente avant tout comme un patriote.

"On n’a jamais voulu prendre les armes, on aurait préféré que tout cela prenne fin", soupire-t-il ce 4 février, avant de se réjouir de la saisie de munitions et d’armes lors des combats qui ont opposé son groupe au MNLA le matin même.

Le Gatia auréolé de gloire
Fahad est aussi, depuis des années, le secrétaire particulier du général Gamou, qu’il avait suivi dans son exil au Niger en 2012. À l’époque à la tête de la milice Delta, prise en étau par les groupes qui envahissaient le Nord, Gamou avait fait mine de rejoindre les rangs du MNLA, sauvant ainsi sa peau et celle de ses hommes. Un an après, lors de l’opération Serval, il était encore en première ligne dans les combats contre les hommes du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao). Autant d’épisodes qui ont valu au chef de guerre la reconnaissance du gouvernement et des Maliens.
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