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Retour de l’administration publique au Nord : Les administrateurs civils de Kidal redéployés à Gao
Publié le vendredi 20 fevrier 2015  |  Le Tjikan




Environ dix mois après le sanglant affrontement entre les groupes rebelles et les Forces Armées Maliennes (FAMa) qui a abouti à l’assassinat de cinq administrateurs civils pris au piège dans les locaux du gouvernorat tombé entre les mains des groupes rebelles, les rescapés sont de nouveau appelés à prendre service à Gao. Et ce, en attendant dit-on que la situation se normalise.

Entre le 17 et 21 mai 2014, suite à la visite de l’ex Premier ministre Moussa Mara et sa délégation à Kidal, plusieurs agents d’Etat avaient été pris au piège dans les locaux du gouvernorat par les groupes rebelles. Environ six d’entre eux ont été froidement abattus par les éléments du MNLA et ses alliés. Au nombre desquels : le préfet de Tin-Essako, Mory Diarra, celui de Kidal, Amadou Belco Bah, le préfet adjoint de Tessalit, Sékou Sissouma, le préfet de Tinzawaten, Paul Marie Sidibé et le sous préfet de Boureïssa Mahamadou B Touré. Le sixième, à savoir, le préfet adjoint de Kidal, Aghaly Ag Inamoud qui avait été annoncé pour mort, était miraculeusement parmi la trentaine d’agents faits prisonniers par les groupes rebelles qui ont été libérés quelques jours après.

Faut il le rappeler, les corps de certains agents tués avaient été photographiés et publiés sur les réseaux sociaux à l’époque, tels des trophées de guerre par les groupes armés. Près d’un an après, les rescapés, de cette tragédie s’en souviennent encore comme si c’était hier. Pendant que les pourparlers d’Alger traînent toujours, le gouvernement demande aux administrateurs relevant de la ville de Kidal de prendre service à Gao, le temps, dit-on que la situation se normalise. Et de sources crédibles, nous avons été informés que le Gouverneur de Kidal s’est rendu dans la ville de Gao, pour probablement préparer le terrain. Mais d’ores et déjà, du côté des fonctionnaires, l’initiative du gouvernement ne fait pas l’unanimité. Selon nos sources, mécontents plusieurs d’entre eux avaient même voulu protester contre la dite décision du gouvernement.

« C’est insensé de nous envoyer à Gao, car nous sommes censés servir les populations de Kidal et non de Gao», nous confie un administrateur, sous anonymat. Avant de poursuivre en ajoutant que, depuis les récentes escarmouches entre les manifestants et les Forces Onusiennes ayant causé la mort de trois manifestants, dans la ville de Gao le climat reste relativement tendu dans cette région. L’assassinat récent du maire d’Anderaboucane, Aroudeyni Ag Hamatou en dit long sur le degré de porosité de la situation sécuritaire. Dur, dur d’être fonctionnaire d’Etat dans une zone de tension.

Lassina NIANGALY
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