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Mali : Bamako accueille favorablement un projet d’accord algérien, réserves de la rébellion
Publié le vendredi 27 fevrier 2015  |  AFP
Restitution
© aBamako.com par mouhamar
Restitution des travaux de la seconde phase des pourparlers inclusifs inter-maliens d’Alger
Bamako, le 04 octobre 2014.Radison blu Hotel.Dans le cadre  de ses activités de restitution des travaux  de la seconde phase des pourparlers inclusifs inter-maliens d’Alger, le  Ministre des A.E.I.A.C.I, Son Excellence Monsieur Abdoulaye DIOP a animé une conférence de Presse.




Bamako - La médiation algérienne aux pourparlers de paix sur le Mali a présenté aux parties un nouveau projet d'accord, accueilli favorablement par le camp gouvernemental, mais avec réserves par la rébellion
du nord du pays, a appris vendredi l'AFP auprès des intéressés.

Dans un souci d'équilibre entre les exigences contradictoires de souveraineté et d'autonomie, ce texte de 30 pages, comprenant trois annexes, dont l'AFP a obtenu copie, appelle à "reconstruire l'unité nationale du pays sur des bases novatrices, qui respectent son intégrité territoriale, tiennent
compte de sa diversité ethnique et culturelle".

Il mentionne l'"Azawad", par laquelle les groupes rebelles à dominante
touareg désignent cette région, comme "une réalité socio-culturelle,
mémorielle et symbolique partagée par différentes populations du nord Mali".

Daté du 25 février au soir, le texte a été remis aux délégations jeudi, a
indiqué le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop dans une
déclaration à la presse à Alger.

"Nous nous sommes félicités de la qualité de ce projet d'accord qui, de
notre point de vue, est un document équilibré", a-t-il dit, souhaitant "qu'un
compromis se fasse rapidement autour de ce document".

Le ministre s'est réjoui qu'il ne soit pas question dans le projet "de
s'engager dans une fédération ou une autonomie quelconque et que l'intégrité
territoriale du Mali, le caractère laïc et républicain de l'Etat, soient
préservés en toutes circonstances".

Un représentant de la Coordination des mouvements de l'Azawad, qui regroupe
les rebelles du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), du Haut
conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et du Mouvement arabe de
l'Azawad-dissident (MAA-dissident), a en revanche indiqué que celle-ci ne
s'était pas encore prononcée.

"On est en train d'écouter les commentaires de la médiation. Dans la
journée de demain (samedi) on va leur renvoyer le document avec quelques
suggestions", a indiqué à l'AFP Mohamed Ousmane Mouhamedoun, expliquant qu'il
s'agissait de "rendre le document beaucoup plus comestible, acceptable par
nous qui portons les revendications".

"Notre souci est d'aller vers un accord. Depuis huit mois, nous avons fait
le choix d'aller vers un accord", a-t-il assuré.

'Développement du Nord'

Un porte-parole des mouvements armés pro-gouvernementaux, Harouna Toureh, a
salué "un document équilibré", affirmant qu'il serait paraphé à Alger "et
signé à Bamako dans les prochains jours".

"Les populations vont pouvoir se prendre en charge, assumer ensemble leur
destin sans contrainte. Les questions de sécurité qui sont importantes pour la
survie de notre pays sont au centre de cet accord", a-t-il dit à l'AFP.

Le projet prévoit l'instauration d'une période intérimaire de 18 à 24 mois
dès la signature d'un accord de paix.

Pendant cette période, une Conférence nationale devra conduire "un débat
approfondi entre les composantes de la nation malienne sur les causes
profondes du conflit", afin d'aboutir à une "Charte pour la paix, l'unité et
la réconciliation nationale".

Le texte propose la création d'Assemblées régionales élues au suffrage
universel direct, dotées de pouvoirs importants, dirigées par un président élu
lui aussi directement, ainsi qu'une "plus grande représentation des
populations du nord au sein des institutions nationales".

Le projet dispose qu'à partir de 2018 le gouvernement mette en place un
"mécanisme de transfert de 30 % des recettes budgétaires de l'Etat aux
collectivités territoriales (...) avec une attention particulière pour les
régions du Nord".

Il porte création d'une Zone de développement du Nord dotée d'une stratégie
visant à le "hisser au même niveau que le reste du pays en termes
d'indicateurs de développement" dans un délai de 10 à 15 ans.

Cette stratégie serait financée notamment par la communauté internationale,
appelée à contribuer "promptement et généreusement" à une Conférence d'appel
de fonds.

Sur le plan de la sécurité, le projet prévoit le déploiement progressif
d'une armée restructurée, notamment par l'intégration de combattants des
mouvements armés, avec des patrouilles mixtes au plus tard deux mois après la
signature de l'accord, et la création d'une police territoriale.
sd-ac/sst/mrb/jpc
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