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Après le paraphe de l’accord d’Alger : La CMA traumatise les populations de Ber, Ménaka et Kidal
Publié le mercredi 4 mars 2015  |  L’Indicateur Renouveau
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© aBamako.com par mouhamar
Visite de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) à Kidal
Kidal, le 08 Août 2014. La délégation de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) conduite par son Excellence monsieur Pierre Buyoya, Haut Représentant de l`Union Africaine s`est rendue ce vendredi à Kidal, pour s`enquérir de conditions de vie des populations.




Incapables d’imposer leur volonté aux populations sous occupation, les séparatistes versent dans le harcèlement et la privatisation de libertés. A Ber, Ménaka et Kidal, le calvaire des populations est amplifié depuis le paraphe du document d’accord le dimanche dernier à Alger.

C’est une nouvelle forme de harcèlement psychologique que développent les éléments de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) dans les localités sous son contrôle. Il s’agit de la fermeture des marchés et autres édifices publics ; de la restriction des libertés. Une situation qui aura pour conséquence le ralentissement des activités économiques dans ces zones et la dégradation. Le but de cet embargo imposé par la CMA est d’avoir la caution des populations qui ont jusque-là du mal à se reconnaître dans ses revendications.

Selon des habitants, à Ménaka, depuis dimanche la ville est paralysée, car les commerces et autres endroits publics ont été fermés par le MNLA. Motif de cette mesure : contraindre les populations à faire comme une partie de Kidal qui a manifesté samedi dernier contre la signature de l’accord jugé favorable au Mali. Dans cette localité que se partage pros-MNLA et pros-Mali, la tension est vive et les populations éprouvent de réelles difficultés à se défaire de cette camisole de force.

Pis, les personnes qui épousent la position du Mali sont prises pour des ennemis à abattre. A Ber, au nord de Tombouctou, une situation similaire se pose, les habitants qui ont récemment déclaré reconnaître l’intégrité du territoire sont la cible des éléments du Mouvement arabe de l’Azawad/ennemi.

Du coup, la principale activité de la localité ; à savoir : le commerce est pris en otage et pour pouvoir le mener, il faut être dans la même logique que le MAA. C’est pourquoi, des nombreux importateurs arabes de produis maghrébins ont décidé de fermer boutique. La situation est plus difficile à Kidal où l’atmosphère reste très tendue depuis la déclaration de reconnaissance de l’intégrité du territoire par le chef des Ifoghas, le député Mohamed Ag Intallah.

Et la signature dimanche dernier de l’accord par les autres parties sonne comme la révolte des partisans du MNLA. Depuis quelques jours, la ville est partagée entre les partisans de l’Amenokal et ceux de son frère, le patron du Haut conseil de l’unité de l’Azawad (HCUA), l’ancien député Alghabass Ag Intallah. Conséquence de ces déchirures : la région de Kidal est de plus en plus plongée dans la détresse et l’exode massif des habitants vers les pays voisins.

Des sources humanitaires font cas d’un nombre important de populations civiles qui se sont réfugiées en Algérie, au Niger et d’autres pays du Sahel.

Alpha Mahamane Cissé
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