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Abdoulaye Diop, ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale : «Cet Accord a le mérite de la clarté et de l’équilibre, même dans ses ambiguïtés positives».
Publié le mercredi 4 mars 2015  |  Le Canard Déchaîné




C’est ce qu’a affirmé Abdoulaye Diop, Ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale à la cérémonie de paraphe de l’«Accord pour la paix et la réconciliation au Mali » C’était le 1er mars dernier à El Aurassi Hôtel, à Alger.
Cet Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, paraphé par le gouvernement, la médiation algérienne et plusieurs groupes armés à l’exception du MNLA et alliés, alimente toujours les commentaires.

Si pour «l’insaisissable» MNLA, l’accord en question est loin de satisfaire ses attentes séparatistes que sont le fédéralisme ou l’autonomie de l’ «Azawad», pour l’équipe gouvernementale, le document est acceptable. Le document ainsi paraphé constitue, indique Abdoulaye Diop, chef de la médiation gouvernementale, un socle de paix, de sécurité, de stabilité et de démocratie à la base qui laisse largement place à l’épanouissement socioéconomique et culturel de tous les citoyens maliens et de toutes les communautés maliennes.

Pour le ministre des Affaires Etrangères, les populations doivent se réjouir de cet accord puisqu’il préserve la souveraineté, l’intégrité territoriale, le caractère unitaire, républicain et laïc du Mali, afin que ce pays demeure un et indivisible.

«Nous savons que cet Accord de paix n’est pas parfait. Mais à qui appartient la perfection en dehors du bon Dieu ? Nous savons que chaque Partie aurait voulu gagner plus et mieux. Mais où s’arrête ce gain ? Peut-on jamais contenter entièrement les ambitions humaines?» S’interroge M. abdoulaye Diop. Avant d’ajouter : «cet Accord a le mérite de la clarté et de l’équilibre, même dans ses ambiguïtés positives. Il a surtout le mérite de ne faire ni vainqueur ni vaincu, car en tant que Nation, nous ne pouvons gagner qu’ensemble. Il constitue un cadre de travail consensuel pour toutes les ambitions en faveur du peuple malien dans toutes ses composantes, sa diversité, sa richesse ».

Le chef de la délégation gouvernementale aux pourparlers d’Alger a rappelé que l’accord de paix qui sera signé dans les prochains jours à Bamako, ne sera pas une fin en soi, car le plus difficile qui est sa mise en œuvre commence dès à présent. Mais à le croire, le Mali honorera tous ses engagements et de bonne foi. Il invite toutes les Parties à faire de même et la communauté internationale à intensifier ses efforts pour l’atteinte de tous les objectifs de l’Accord dans les meilleurs délais possibles.

Tous les regards sont désormais tournés vers les responsables du MNLA, du HCUA et du MAA dissident, qui ont souhaité faire une restitution de cet accord à la base avant de le parapher.

En attendant que le MNLA et ses alliés reviennent à terre en acceptant de le parapher, le gouvernement, de son coté, se réjouit d’avoir arraché un accord qui prend en compte les préoccupations essentielles de l’écrasante majorité des Maliens.

Cet accord de paix, une fois signé par toutes les parties, permettra, selon le ministre des Affaires Etrangères, aux populations réfugiées et déplacées de regagner leurs terroirs d’origine et de reprendre une vie normale. Aussi, les enfants qui ont perdu le chemin de l’école depuis trois ans le retrouveront, les centres de santé rouvriront leurs portes aux malades, les forains rependront leur vie pour fructifier l’économie locale, les communautés nomades se retrouveront autour des puits d’eau. Le peuple malien, tout entier, ajoute t-il, s’éveillera à une aube nouvelle et travaillera au renouveau du pays, à la réalisation des ambitieuses réformes de refondation de l’Etat si nécessaires à la reconstruction nationale.

A.Berthé
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