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Elections communales et régionales : Le gouvernement et les partis s’accordent sur le report
Publié le vendredi 6 mars 2015  |  L’Essor




C’est désormais officiel : les élections communales et régionales qui étaient prévues pour le 26 avril prochain sont reportées. L’annonce a été faite hier au cours d’une rencontre qui a réuni le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Idrissa Maïga, les présidents des partis politiques et les responsables des structures chargées de l’organisation et de la supervision des élections, notamment le président de la Commission électorale nationale indépendante et le délégué général aux élections. La réunion s’est déroulée en présence du ministre de l’Economie numérique, de l’Information et de la Communication, porte-parole du gouvernement, Choguel Kokalla Maïga.

L’on se rappelle que le 24 février dernier, lors d’une rencontre du cadre de concertation entre le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et les partis politiques, nombre de ceux-ci avaient demandé le report des élections régionales et communales arguant que la révision des listes électorales n’avait pu s’effectuer dans une partie des régions du Nord et de celle de Mopti et que les conditions sécuritaires n’étaient pas réunies pour organiser les scrutins dans le Septentrion.

La rencontre d’hier avait deux points à son ordre du jour : le report des élections communales et régionales et les frais de participation aux deux scrutins.
« Si nous allions aux élections, ce sont 35 communes qui seraient exclues du processus. Pas plus tard qu’hier, des présidents de partis m’ont contacté pour me faire part des difficultés qu’ils éprouvent à constituer les dossiers de candidature à cause de l’insécurité», a reconnu le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Idrissa Maïga.
Les partis politiques, il va de soi, ont très favorablement accueilli la démarche du gouvernement. « Je suis de Goundam. L’administration y est presque absente. Comment peut-on organiser des élections sans sa présence sur une partie du territoire ? », s’est interrogé Alassane Abba, le secrétaire général du parti Codem.

L’autre élément à prendre en compte est, selon Alassane Abba, l’accord d’Alger que le gouvernement et certains groupes armés ont paraphé la semaine dernière.
Niankoro Yeah Samaké, le président du Parti pour l’action civique et patriotique, a témoigné que les partis politiques ont unanimement souhaité ce report. « Compte tenu de l’accord d’Alger, il était sage de reporter ces scrutins », a-t-il jugé. Le même avis est partagé par le chargé aux élections de l’Union pour la République et la démocratie (URD) qui a également exprimé l’adhésion totale de sa formation à la proposition du gouvernement. Il a cependant invité l’exécutif à respecter les dispositions de la loi électorale qui prévoient un report d’une durée de six mois.
S’agissant des frais de participation, la plupart des partis politiques ont jugé raisonnables leurs montants : 500 Fcfa pour les communales et 5 000 Fcfa pour les régionales par candidat. Certains intervenants ont souhaité l’intégration de critères de moralité et d’intégrité dans les conditions d’éligibilité aux scrutins.

Pour le moment, aucune date n’a été retenue pour l’organisation des scrutins. Afin d’éviter un nouveau report qui pourrait décrédibiliser ces élections, certains ont proposé au gouvernement de mener des études techniques et d’analyser les implications de l’accord d’Alger.
Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation estime, lui, qu’il faut peut-être envisager les scrutins au plus tôt pour octobre. Abdoulaye Idrissa Maïga a assuré que le gouvernement allait prendre une mesure dérogatoire pour encadrer ce report et que les propositions pertinentes des partis politiques seront prises en compte. Il a invité à garder le cap en ce qui concerne la préparation matérielle des scrutins.
Cheick Moctar TRAORE
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