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Prolifération des auto-écoles : Un phénomène de plus en plus inquiétant !
Publié le vendredi 6 mars 2015  |  Le Tjikan




Il y’a quelques années, si les auto-écoles se comptaient du bout du doigt dans la capitale et les grandes villes du pays, de nos jours les choses ont carrément changé. Car, l’on assiste aujourd’hui à une prolifération des ces écoles.
Il suffit de faire un tour en ville pour s’en apercevoir. Des auto-écoles qui pullulent partout, souvent sans local approprié ou encore de véhicules spécialisés en la matière.
Pour preuve, pendant que les populations se plaignent de la qualité de la formation dans certaines Auto-écoles et les micmacs dans la délivrance des permis de conduire et cartes grises des véhicules, le gouvernement a délivré pour la seule année 2013, 18 agréments pour des auto-écoles et 12 500 permis de conduire.
Dans la plupart de ces écoles, l’apprentissage du code de la route est relégué au second plan alors que cela constitue la première chose à faire. Une situation qui s’explique par le fait que le secteur des auto-écoles est devenu un véritable business pour certaines personnes.
Des sources dignes de foi indiquent qu’il y’a des promoteurs d’auto-écoles qui en possèdent plusieurs. Seulement, ils prennent le soin de diversifier le nom de ces écoles pour ne pas attirer l’attention sur eux.
Après la prolifération des écoles privées, les cabinets médicaux, les écoles de santé, maintenant c’est le tour des auto-écoles. Leur mission étant en principe l’enseignement du code de la route à leurs clients. Mais aussi leur apprendre à conduire avec des véhicules spécialisés.
Pendant que ces auto-écoles poussent comme des champignons et que les détenteurs de permis de conduire augmentent tous les jours, l’on assiste pourtant aux pires formes d’accidents dus essentiellement à l’ignorance, par les chauffeurs, du code de la route.
Alors que normalement, la prolifération de ces écoles devrait avoir un impact sur le taux d’accidents de la circulation. Mais, l’on assiste plutôt au contraire.
En effet, dans le milieu, la quantité n’est pas synonyme de qualité car nombreuses sont les auto-écoles qui sont décriées pour la qualité de leur formation. Mais aussi, les pratiques mafieuses qui y sont légion pour avoir le permis de conduire même pour les candidats qui échouent lors du créneau à l’ONT.
Mme Sissoko Amy Cissé assure que nombreuses sont les personnes qui conduisent sans permis de conduire à Bamako. Selon elle, les détenteurs de permis de conduire dans leur majorité se jettent dans la circulation sans réelle maitrise du code de la route alors que cela est le préalable qu’il faut respecter.
Quand aux promoteurs de ces auto-écoles, ils ne se soucient pas de leurs élèves. Leur seule ambition est de se faire de l’argent. La qualité de la formation est reléguée au second plan.
Adama Dembélé, médecin de son état se rappelle que dans le temps, une simple erreur constatée dans le stationnement de la voiture constituait un motif de disqualification du candidat lors des épreuves pratiques de passation du permis de conduire. Pour notre interlocuteur, aujourd’hui, les choses ont carrément changé car le profit est devenu la règle.
C’est pourquoi dit-il, le temps de formation n’est plus respecté. « Dans les auto-écoles dans le temps, le délai de formation qui prenait 45 jours est aujourd’hui ramené à seulement trois semaines », regrette-t-il.
En plus de la mauvaise qualité de la formation, le coût de la formation dans les écoles est décrié par les populations. Car elles sont devenues de véritables nids pour la spéculation.
Il est temps que le ministre en charge des Transports s’investisse pour mettre de l’ordre dans le secteur car, ne doit pas être promoteur d’autoécoles qui le veut.

Aoua Traoré
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