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Mali: "Profondes violations des droits de l`Homme" dans tout le pays (ONU)
Publié le mardi 9 octobre 2012  |  AFP


Ivan
© Autre presse par DR
Ivan Simonovic, Secrétaire général adjoint de l`ONU
Secrétaire général adjoint de l`ONU


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BAMAKO - De "profondes violations des droits de l`Homme" ont lieu dans tout le Mali, aussi bien dans le nord occupé par les islamistes que dans le sud par des hommes armés proches de la junte militaire qui avait pris le pouvoir le 22 mars, a déclaré à Bamako un haut responsable de l`ONU.

"Les causes profondes de la crise au Mali sont notamment les violations profondes des droits de l`homme et ces violations sont constatées dans le nord comme dans le sud du Mali", a déclaré lundi soir à la presse à Bamako Ivan Simonovic, secrétaire général adjoint de l`ONU aux droits de l`Homme.

Il s`exprimait à l`issue d`une visite de quatre jours au Mali, où il a
rencontré de nombreux dirigeants de la transition malienne, dont le président Dioncounda Traoré et le Premier ministre Cheick Modibo Diarra. Il s`est également rendu à Mopti, ville située à la limite entre le sud et le nord du pays.

"La porte de sortie" de la crise au Mali "est non seulement d`aborder les violations chroniques des droits de l`homme commises, mais de ne pas accepter l`impunité", a affirmé M. Simonovic.

Dans le sud, "les violations des droits de l`homme qui ont été perpétrées suite au coup d`Etat (du 22 mars), doivent être prises en considération. L`armée malienne doit être réunifiée et tous les gens qui ont commis" ces violations "doivent êtres tenus pour responsables ", a-t-il ajouté.

Des militaires dirigés par le capitaine Amadou Haya Sanogo ont renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré.

Ils ont très vite rendu le pouvoir aux civils, mais sont restés très
influents à Bamako où des hommes armés proches de la junte ont été accusés d`avoir enlevé, torturé et tué de nombreuses personnes, civiles et militaires, considérées comme des partisans du président renversé.

Le coup d`Etat a précipité la chute du nord du pays aux mains de groupes armés islamistes, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui y appliquent la charia (lois islamique) avec brutalité: meurtres, lapidations, amputations, coups de fouet aux "déviants" qui fument, boivent de l`alcool, sont jugés infidèles.

Dans un communiqué publié mardi, l`ONU souligne que durant sa visite au Mali, M. Simonovic a "mis un accent particulier sur les violations des droits des femmes" qui "sont les premières victimes de la crise actuelle et ont été principalement affectées par la situation au nord".

"Leur droit au travail, à l`éducation, leur droit d`accès aux services
sociaux de base ont été sérieusement compromis", souligne l`ONU.
"Des cas de mariages forcés seraient devenues fréquents, et les femmes
seraient vendues et forcées à se remarier, ce qui pourrait constituer une forme de viol et d`exploitation sexuelle", ajoute le communiqué.

M. Simonovic a rapporté que dans le nord, l`une des personnes interrogées a déclaré que "les femmes étaient non seulement à vendre, mais à vil prix (...) à moins de 1.000 dollars".

sd-stb/ej



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