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Mali: des ONG portent plainte contre 15 jihadistes pour "crimes de guerre"
Publié le vendredi 6 mars 2015  |  AFP
Moctar
© Autre presse par DR
Moctar Mariko, président de l’Association malienne des droits de l’homme (AMDH)




La FIDH, au côté d'autres organisations de
défense des droits de l'Homme, a déposé plainte vendredi contre des jihadistes
pour des "crimes contre l'humanité" commis en 2012-2013 dans le nord du Mali,
alors sous contrôle de groupes liés à Al-Qaïda.
"Nos organisations ont déposé ce jour" auprès d'un tribunal de Bamako "une
plainte avec constitution de partie civile au nom de 33 victimes de crimes
internationaux commis lors de l'occupation de Tombouctou et sa région par les
groupes armés, en 2012 et 2013", affirment ces organisations dans un
communiqué transmis vendredi au bureau de l'AFP à Dakar.
"Cette plainte vise 15 auteurs présumés de crimes contre l'humanité et
crimes de guerre", écrivent-elles, sans préciser l'identité des mis en cause à
Tombouctou, une de plus grandes villes du nord du Mali.
Parmi les organisations signataires du communiqué, figurent la Fédération
internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH), l'Association malienne
des droits de l'Homme (AMDH), le Réseau régional des associations des victimes
des événements du nord (2R-AVEN) et l'Association des juristes maliennes (AJM).
Elles indiquent par ailleurs avoir déposé il y a "quatre mois", également
devant la justice malienne, "une première plainte qui concernait des viols et
violences sexuelles perpétrés lors de l'occupation du nord" pendant la même
période.
"La justice doit s'emparer de ces plaintes", déposées il y a quatre mois et
vendredi, "avec célérité et engager au plus vite des enquêtes, afin d'établir
les responsabilités et de rendre justice aux victimes", jugent ces
organisations.
Des enquêtes ont déjà été ouvertes contre des auteurs présumés de
violations de droits humains dans le nord du Mali mais elles portent
"quasi-exclusivement" sur des faits de terrorisme et d'associations de
malfaiteurs", assurent-elles.
Le nord du Mali était en 2012 et 2013 sous le joug de groupes liés à
Al-Qaïda. Un temps alliés du Mouvement national de libération de l'Azawad
(MNLA, rébellion touareg), ils y ont alors appliqué la charia (loi islamique).
Ces groupes islamistes en ont été partiellement chassés par une
intervention armée internationale lancée en 2013 par la France. En août 2014
lui a succédé l'opération "Barkhane", dont le rayon d'action s'étend à
l'ensemble de la zone sahélo-saharienne.
Cette zone a cependant enregistré depuis l'été une recrudescence
d'attaques, notamment jihadistes, visant les forces maliennes ou étrangères,
mais aussi les civils.
mrb/dom
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