Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

En mission au Mali, un Agenais raconte le climat post-attentat
Publié le lundi 9 mars 2015  |  sudouest.fr




L’Agenais Philippe Perez est à Bamako depuis décembre. Pour lui, il y a "une volonté de terroriser et de déstabiliser". À 9 heures, heure de Paris samedi matin, le capitaine Philippe Perez s'est empressé de publier un message sur le réseau social Facebook afin de rassurer ses proches. Le policier agenais effectue depuis décembre une mission de l'Union européenne à Bamako, baptisée Eucap Sahel Mali, et dont le rôle est d'apporter une expertise en matière de police judiciaire, d'antiterrorisme, ainsi que du recueil de renseignements.

Nombre de messages lui avaient déjà été adressés suite à l'annonce de l'attentat, pour s'assurer qu'il allait bien. Philippe Perez se trouvait à une poignée de kilomètres au moment de l'attaque. Le restaurant La Terrasse, dans lequel ont péri cinq personnes dont deux Européens, était un lieu qu'il avait fréquenté à plusieurs reprises. « Évidemment, lorsqu'on apprend cette terrible nouvelle, on se dit qu'on aurait pu faire partie des victimes. Surtout qu'un collègue belge a été tué. Dès samedi, on nous a demandé de limiter nos déplacements, notamment au centre-ville. »

À savoir que les policiers de la mission Eucap Sahel Mali disposent par ailleurs d'une sécurité dédiée, en contact bien sûr avec les autorités maliennes mais aussi internationales de la Minusma. Les lieux fréquentés par les expatriés à Bamako ne faisaient, jusqu'alors, l'objet d'aucune surveillance particulière.

Faire preuve de bon sens
« Pour l'instant, le calme semble revenu, les consignes officielles sont, bien sûr, la vigilance et le quartier en question est interdit pour nous. D'autant qu'il y a des incidents dans le Nord, - un soldat de l'ONU a été tué à Kidal - et la revendication de Belmokhtar. En même temps nous sommes tous des professionnels et faisons du “bon sens” notre façon de vivre et de réagir. C'est aussi le lot de ces missions particulières », poursuit le policier agenais.

« Je sais que nos stagiaires maliens sont très affectés car l'un des leurs est mort dans la fusillade. Malheureusement, il y a une volonté de terroriser et de déstabiliser qui risque de fonctionner chez de nombreux expatriés. Du coup, au-delà de ce que je peux vivre moi, je me sens mal vis-à-vis de ce que peut ressentir ma famille restée en France… »
Commentaires

Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment