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L'Essor N° 17287 du 9/10/2012

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Mine d’or de Syama : Les jeunes reclament la preference locale pour les recrutements
Publié le mardi 9 octobre 2012  |  L'Essor




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Le travail a été fortement perturbé il y a environ deux semaines à la mine d’or de Syama dans la commune de Fourou (cercle de Kadiolo). Le mardi 25 septembre aux environs de cinq heures du matin, des centaines de jeunes ont occupé la route reliant le site de la mine d’or au village de Fourou. Ils ont érigé des barricades pour empêcher les travailleurs d’accéder aux installations de la mine. Les jeunes étaient soutenus dans leur mouvement par des femmes.

La semaine d’auparavant (le 18 septembre), l’entreprise avait déjà été paralysée par un mouvement similaire. Le 25 septembre, les tentatives d’apaisements du sous-préfet de la commune de Fourou, Tiefily Sangaré, n’ont trouvé d’échos auprès de la foule déchaînée contre les responsables miniers.

Le préfet du cercle de Kadiolo, Mohamed Tiébilé Koné, avait été informé de la manifestation au moment où il était en tournée de supervision de la rentrée scolaire. Il s’est aussitôt rendu à Fourou. Pour la circonstance, il était accompagné de responsables de la garde nationale, de la gendarmerie et d’une forte équipe d’intervention du commissariat de police de Kadiolo.

Arrivés sur place, le préfet et sa délégation ont reçu les délégués des manifestants. Ils ont vainement ont tenté de les convaincre de libérer la voie d’accès au site minier. Au terme de quatre heures d’échanges parfois houleux, les représentants des manifestants ont accepté de rencontrer les responsables de la mine d’or. La rencontre s’est déroulée sur le site miner en présence du préfet.
Le maire de la commune de Fourou, Salif Koné, s’est fait le porte-parole des personnes en quête d’emploi. Il a estimé que la population de la commune n’avait pas bénéficié de la mine en terme d’emplois. Par exemple, lors du recrutement du personnel qualifié dans la conduite des engins lourds et autres activités techniques et industrielles, seulement trois natifs de Fourou ont été retenus sur les 42 candidats admis. Pour Salif Koné, il aurait été logique que la moitié des travailleurs recrutés soient originaires de la commune de Fourou.

Le maire a accusé la Société africaine d’études et de réalisations-emploi (SAER) chargée de recruter les travailleurs pour le compte du nouvel acquéreur de la mine, Resolute Mining Limited, d’avoir favorisé d’autres Maliens. Le directeur des opérations de la mine d’or de Syama, Less Taylor, a indiqué que la société chargée du recrutement est obligée de respecter l’accord intervenu entre la SOMISY et les responsables de la commune dans le cadre du recrutement des travailleurs. Il a, en même temps, déploré le blocage des activités minières pour des revendications peu pertinentes.

Le directeur du développement communautaire, Lamine Sarre, également chargé de la gestion de l’administration et les ressources humaines et le chef du personnel, Nouhoum Samaké, ont tour à tour évoqué le contenu du document élaboré et adopté par les responsables politiques administratifs, la société civile, les partenaires et la SOMISY dans le cadre du recrutement des travailleurs.
Le document prévoit que 75% du personnel sans qualification sont recrutés parmi les jeunes de Fourou. Pour les travailleurs qualifiés, la SOMISY et la SAER sont tenues de suivre les règles et les procédures légales et pratiques en la matière (publication d’avis de recrutement et test d’embauche). Au terme d’un test, si deux candidats sont à égalité de points la SAER suivant les instructions de la SOMISY, accorde l’avantage au candidat ressortissant de la commune de Fourou.

Les statistiques démontrent ainsi que les ressortissants de Fourou sont favorisés dans la politique de recrutement de la mine d’or de Syama. Celle-ci emploie 328 travailleurs permanents dont 45% sont de la commune de Fourou, 14% de la Région de Sikasso. La mine compte 129 agents non qualifies dont 96 de la commune de Fourou.
La mise à disposition de ces informations a permis de lever certaines équivoques et les différents protagonistes ont promis au préfet de respecter l’accord intervenu entre la commune et la SOMISY sur le recrutement des travailleurs. Le travail a depuis repris à la mine.

C. BATHILY
Amap-Kadiolo

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