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Confidences : Quand le passé de Zahabi inspire les séparatistes
Publié le jeudi 12 mars 2015  |  L’Indicateur Renouveau
Clôture
© aBamako.com par mouhamar
Clôture du séminaire axé sur le thème « Médias et processus de paix au Mali »
Bamako, le 07 novembre 2014. Hôtel Salam. M. Zahabi Ould Sidi MOHAMED Ministre de la Réconciliation Nationale a présidé la cérémonie de clôture du séminaire axé sur le thème « Médias et processus de paix au Mali » qui a été organisé par la Mission de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).




Malgré son perpétuel plaidoyer, l’ancien chef rebelle devenu ministre, Zahabi Ould Sidi Mohamed inspire les leaders des groupes armés. Ils demandent à avoir au moins des garanties en lieu et place d’une amnistie.
La reprise en 2012 de la rébellion armée au nord avec des velléités sécessionnistes rappelle l’époque où la bande à Zahabi Ould Sidi Mohamed y faisait la pluie et le beau temps. Malheureusement, cet épisode de l’histoire de notre pays est de nouveau étalé sur la place publique par les acteurs de la rébellion en cours.
Nombre de leaders de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui s’obstinent à parapher l’accord d’Alger, trouvent des justifications. Le nom du ministre de la Réconciliation revient avec insistance comme repère. Pour certains rebelles, si aujourd’hui Zahabi se donne à fond pour défendre la République, c’est grâce aux nombreux bienfaits auxquels il a eu droit de la signature du Pacte national à nos jours.
Selon eux, l’ex-chef rebelle a été le grand gagnant de la rébellion des années 1990. Pour avoir été fonctionnaire international au nom du Mali et bombardé ministre, Zahabi n’a plus rien à revendiquer. Les séparatistes vont aller jusqu’à douter de la volonté du ministre à mettre fin à la crise et surtout qu’il se soucie peu du sort des acteurs de la rébellion actuelle.
« Nous ne demandons pas mieux. Nous voulons juste qu’on nous accepte comme ce fut le cas la rébellion de 2012″, nous a confié un leader de la branche politique de la Coordination des groupes armés de l’Azawad. Et un autre de dire : « Oui, on nous blâme pourquoi ? La vérité est cruelle, on nous donne même pas la chance d’être comme un Zahabi. Nous pensons qu’il est notre source d’inspiration, il a été un artisan de la rébellion mais aujourd’hui il est avec la République. A défaut d’être rétabli, au moins qu’on nous fasse de propositions comme il en a bénéficié en son temps ».
Cette façon de percevoir la crise du Nord a été l’élément moteur tout au long des discussions informelles entre acteurs à Alger. Les séparatistes d’aujourd’hui ont du mal à comprendre que Zahabi et d’autres anciens rebelles soient pardonnés sans grincement alors qu’eux se cachent pour exister.
Zahabi de la rébellion à la République
Il y a quelques mois, une association communautaire du Nord a tenu une conférence de presse où Zahabi Ould Sidi Mohamed était l’invité vedette. Le ministre en a profité pour dire sa part de vérité sur la rébellion dont il fut un acteur clé. Face à notre insistance à faire une comparaison entre la rébellion de 1990-1992, l’homme a développé la théorie de la victime.
« Vous savez nous les nomades d’avant, nous disions que le Nord c’est pour les Touaregs, les Arabes et autres. Mais, la crise a démontré qui sont réellement ceux qui tiennent le terroir. Nous, on a fui, on était dans les camps de réfugiés et les autres se sont battus contre les salafistes avec les mains (les bellah et les Sonrhaïs). Ils étaient là pour défendre leurs terres. C’est ce qui prouve que le Mali nous appartient à tous, personne n’a plus de droit que l’autre. Et, il faut qu’on construise un nouveau Mali où le mérite sera reconnu. Le fait que le président de la République me confie, moi d’une minorité la Réconciliation nationale, c’est un grand pas par rapport à mon background d’ancien rebelle et deuxièmement le fait que j’appartiens à une minorité est un message très fort qui montre qu’il n’y a pas d’exclusion et de discrimination. Et le fait que les Maliens l’acceptent, c’est déjà pour dire que nous sommes un seul Etat, une seule nation. Celui qui a un mérite qui peut faire un travail on le lui confie. Ça veut dire que quelqu’un qui dit qu’il est exclu parce qu’il est d’une minorité, ce n’est pas vrai. Je suis un homme de conviction, je le réaffirme. On m’a confié un ministère qui est extrêmement sensible, les Affaires étrangères, cela veut dire que demain il n’y a pas de tabou même un Touareg ou un Arabe peut devenir président de la République. S’ils sont les meilleurs des Maliens et qu’ils ont leur confiance ».
Cette longue tirade prouve aujourd’hui que Zahabi a fait un choix républicain qui s’impose. Mais il reste à convaincre ceux qui se battent contre l’intégrité à adhérer au processus.
Alpha Mahamane Cissé
Source: L'Indicateur du Renouveau
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