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Les femmes et le VIH : Arcad Sida s’engage pour la prévention de la transmission Mère enfant
Publié le vendredi 13 mars 2015  |  La Nouvelle Patrie




Dans le cadre de la journée Internationale de la femme, les
représentants (es) d’ARCAD/SIDA, ministère de la Santé, ministère de
la Femme de la promotion, de l’enfant et de la famille, et la
représentante des personnes vivantes avec le VIH ont tenu une
conférence de presse sur les deux grands sujets : la prévention de la
transmission Mère- enfant, et les travailleuses de sexe, le 04 mars
2015 dans la salle de conférence WA-KAMISSOKO au CICB.

La prévention de la transmission Mère-Enfant constitue une des
interventions prioritaires de la stratégie internationale et des pays
pour une riposte efficace contre l’épidémie. Elle contribue à
l’atteinte des OMD 4,5 et 6 du millénaire. La mise en place du
programme de PTME a permis de réduire les cas de VIH. Le programme de
PTME a démarré en 2001 au Mali avec uniquement un site au CHU du
Gabriel Touré qui offrait ce service. Aujourd’hui on note des avancées
significatives. En 2011 l’on comptait 338 sites de PTME contre
seulement 1 en 2001. La multiplicité des sites de PTME a
incontestablement permis d’accroitre le nombre de femmes enceintes
dépistées lors des CPN et le nombre de femmes enceintes recevant les
ARV. Des efforts ont été fournis dans la PTME, mais demeurent
insuffisants. Selon le rapport 2013 de la CSLS/MSHP sur 217 495 femmes
enceintes conseillés. Seulement 51, 2% ont été testées. Selon le même
rapport, sur 1134 PCR effectués en 2013, 120 enfants étaient infectés
soit environ 10,58%.En 2014, selon les estimations du Haut Conseil
National de lutte contre le Sida, fournies par le logiciel Spectrum,
4915 femmes étaient en besoin de PTME au Mali et seulement 1857
(environ 40%) en ont reçu. Cela signifie que 60% de femmes enceintes
ayant besoin d’une PTME en sont privées. Les données du logiciel
Spectrum prévoient que 1182 enfants seront infectés par la
Transmission Mère-Enfant. Et dans la fiche active d’ARCAD/SIDA, sur
316 enfants testées, 29 étaient positifs soit (9,2%). Les faiblesses
de la PTME se situent au niveau de : l’accessibilité géographique des
sites de PTME, le manque de ressources humaines formées, la
coordination de la PTME au niveau national et les ruptures d’intrants.
Faible accessibilité géographique des services PTME. L’offre des
services en PTME, demeure très insuffisante en dépit d’une couverture
géographique en augmentation croissante depuis 2001.En 2011, sur 1157
formations sanitaires offrant la Consultation Prénatale (CPN)
seulement 29% sont des sites PTME.. La deuxième faiblesse de la PTME
est liée aux problèmes des ressources humaines. En réalité, il existe
un manque de personnel dans l’offre des services de PTME et de Prise
en charge Médicale (PECM). Seulement 29% des sites de consultation
prénatales offrent des services de diagnostic précoce.).
L’insuffisance des capacités des sites de PTME à offrir la PECM par
les ARV est due à l’insuffisance de ressources humaines formées à cet
effet et à l’insuffisance de ressources humaines dans la délégation
des tâches pour la prescription des ARV par les paramédicaux. Une des
raisons de l’inefficacité des programmes de PTME se trouve au niveau
de sa coordination nationale. Insuffisance de coordination et de suivi
des activités de recherches opérationnelles par le CSSLS, le haut
conseil de lutte contre le Sida. Absence de définition formelle des
rôles en matière de PTME entre le CSLS et DNS. Faible collaboration
entre les USAC et les unités de CPN. Insuffisance de transfert de
compétence sur l’Education thérapeutique (ETP) et offre ARV des USAC
vers les agents de santé des unités CPN. Faible implication
communautaire, dans la PTME. Les objectifs fixés dans le cadre de
l’élimination de la Transmission Mère-Enfant (ETME) sont la réduction
du taux de transmission de l’infection VIH de la mère à l’enfant de
16% à moins de 4% d’ici 2019. La réduction de 50% des décès maternels
et infantiles liés au VIH/SIDA d’ici 2019. Les stratégies suivantes
sont proposées afin d’y arriver. Elles sont pertinentes, synergiques,
complémentaires et découlent d’une part de l’analyse des goulots
d’étranglement, de celle des disparités et d’autre part des évidences
scientifiques dans le domaine de la PTME. Elles concernent :
L’accélération de mise à l’échelle rapide des services intégrés
SMNI/PTME. Le développement de stratégies d’implication des
communautés. Le renforcement des compétences des prestataires. Le
renforcement de l’implication du secteur privé. Le développement
d’approches innovantes, équité- sensibles pour accroître l’accès et
l’utilisation et l’efficacité des services SMNI/PTME. Le renforcement
du leadership et de la coordination intégrée des programmes de
SMNI/PTME. Recommandations/ Objectifs visés pour l’amélioration de
l’accès aux soins des TS et leurs clients. Que le gouvernement
renforce les programmes et continue de financer la société civile pour
: Offrir des services suffisants en quantité et en qualité pour un
niveau de couverture satisfaisants des cibles primaires de la PTME.
Elargir la couverture géographique de la PTME qui est très faible
(29%). Les résultats attendus : Les compétences des prestataires sont
renforcées. La couverture géographique de la PTME est élargie. Le
nombre de dépistage des femmes enceintes est augmenté. La couverture
des besoins en PTME au niveau national est atteinte. Les communautés
sont impliquées dans la PTME ainsi que le secteur privé. Quand aux
travailleuses de sexe (TS), se définit comme suite : personne se
livrant à des rapports sexuel rémunérés ; Personne donnant son corps
contre de l’argent ou un cadeau ; Personne qui fait du sexe un métier.
Ce pendant, il existe une prostitution clandestine, dont l’ampleur est
mal estimée. Ex : fille Jakarta. Les travailleuses de sexe et
l’épidémie de type concentrée. Le VIH est concentré chez certains
groupes exposés dit vulnérables. Le groupe le plus exposé est celui
des TS avec une séroprévalence de 24,2%. La vulnérabilité des
travailleuses de sexe au VIH est une question de santé publique. Les
TS sont les plus vulnérables au VIH au Mali et ceci est principalement
lié au multi partenariat non protégé. La stigmatisation dont elles
font l’objet, les empêchent d’avoir un bon accès à la prévention, au
dépistage et aux soins. Il existe des TS professionnelles et celles
qui sont clandestines. Ces dernières se déguisent en TS selon les
occasions. Il s’agit des aide-ménagères, vendeuse ambulantes,
écolières et universitaires. Les clients des TS sont des « Monsieur
tout le monde » et font partie de toutes couches de la population
générale (travailleur du secteur informel ou haut cadres.). Ces
derniers constituent une population « passerelle » entre les TS et la
population générale. Il est donc indispensable de mener conjointement
des actions de préventions auprès des TS et leurs clients afin d’avoir
une riposte efficace contre le VIH/SIDA au Mali. C’est ainsi que pour
atteindre des résultats probants dans la lutte contre le Sida, il faut
agir auprès d’elles car ce groupe constitue à lui seul le plus grand
moteur de l’épidémie. Malgré leur statut social et le comportement à
risques le droit à la santé est un droit inaliénable. Il faudrait
mener des stratégies d’interventions adaptées à cette population. Les
principaux facteurs de vulnérabilité au VIH/SIDA sont : La précarité
économique, la stigmatisation, La clandestinité, le faible accès à
l’information, faible utilisation des préservatifs, Faiblesse des
services de prévention et soins. La Recommandation/ objectif visés
pour l’amélioration de l’accès aux soins des TS et leurs clients. Que
l’Etat renforce les programmes existants, et de continuer à financer
la société civile afin de sensibiliser les TS à propos des IST/VIH.
Mettre en place un encadrement sanitaire au niveau des maisons closes
et des bars situés dans les zones périphériques. Adapter l’offre de
service sanitaire diurne au rythme de vie plutôt nocturne des TS. Les
résultats attendus par la mise en place de ces programmes : Les
risques d’IST sont connus des TS et de leurs clients. Les TS et leurs
clients ont accès à l’information. Les TS et leur clients ont accès à
la prévention (préservatif, gel lubrifiants), au dépistage et aux
soins.




Bassala Touré
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