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Mali: réouverture du bar de Bamako victime d’un attentat
Publié le lundi 16 mars 2015  |  AFP
Bamako
© aBamako.com par mouhamar et Momo
Bamako le 07 MARS 2015. Le restaurant, la Terrasse fut cible d`une attaque terroriste faisant 5 morts dont un français et un Belge.




Bamako - Le restaurant-bar "La Terrasse" a rouvert samedi soir à Bamako, avec des mesures de sécurité renforcées, une semaine après avoir été la cible d’un attentat jihadiste qui a fait cinq morts, a constaté un journaliste de l’AFP.

Trois Maliens, un Français et un Belge ont péri dans l’attaque du 7 mars, qui a été revendiqué par le groupe jihadiste Al-Mourabitoune de l’Algérien Mokhtar Belmokhtar.

Pour accéder à ce haut lieu de la vie nocturne dans le quartier de L’Hippodrome, au coeur de la capitale malienne, il faut désormais se soumettre à une fouille, y compris au détecteur de métaux, sous la surveillance d’agents de sécurité privée.

"J’ai rouvert le restaurant à l’honneur de ceux qui sont morts. (...) J’ai renforcé la sécurité. J’essaie de trouver des policiers ou gendarmes avec l’Etat. Mais je n’ai encore rien eu", a déclaré à l’AFP Wahib Assy, 70 ans, fondateur il y a dix ans de l’établissement qui compte une boîte de nuit au rez-de-chaussée et un bar-restaurant avec piste de danse à l’étage.

"On est là. Les activités vont continuer au Mali. On ne peut pas arrêter ça. (...) Je vais lutter. J’ai une trentaine d’employés" qui ont "autant de familles à nourrir", a ajouté M. Assy.

La rue sur laquelle donne l’établissement, habituellement très fréquentée les week-ends, était fluide dans la nuit de samedi à dimanche. La Terrasse, qui attirait avant l’attentat de nombreux nationaux et étrangers, ne comptait pour sa réouverture qu’une trentaine de clients, dont une vingtaine d’Occidentaux.

Parmi eux figurait un Européen qui a refusé de s’identifier, assurant qu’il était déjà sur place le soir de l’attentat, dans la nuit du 6 au 7 mars.

"J’aurais pu être parmi les victimes. Mais je suis revenu et je reviendrai. (...) Il ne faut jamais céder" à la peur, a-t-il affirmé.

Fatou, une Malienne, a de son côté indiqué avoir accompagné des amis, avec toujours la peur au ventre: "On ne peut pas avoir à l’esprit ce qui s’est passé et ne pas avoir peur..."

Selon des sources proches du dossier, l’enquête sur ce premier attentat à frapper des Occidentaux à Bamako, cible une dizaine de "véritables terroristes organisés", dont un Russo-Malien.

Un suspect présenté comme un des auteurs présumés de l’assaut a été tué vendredi à Bamako lors d’une opération policière, d’après des sources officielles et sécuritaires.

ac-cs/dom


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