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Crise du Nord : Les Partisans de la guerre et du dialogue se neutralisent
Publié le mercredi 10 octobre 2012  |  Le Journal


Cloture
© aBamako.com par as
Cloture des assises de la Coalition pour le Mali
Vendredi 5 octobre 2012. Bamako. Hotel Laico Amitie.


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Du 3 au 4 septembre à l’hôtel de l’Amitié, La Coalition pour le Mali, a regroupé des personnalités politiques, des élus des régions du Nord du Mali, la société civile et des partenaires au développement pour échanger sur la situation du septentrion. Comme l’a indiqué le vice président de la coalition pour le Mali, Tiéblé Dramé, si des participants ont exprimé leur souhait de récupérer le Nord par la négociation, d’autres ont préféré la guerre. En fait, il ne semblait pas si bien dire, car après décompte des voix, nous avons trouvé que les deux camps étaient presque à égalité.

Si des personnalités telles que Mme Haïdara Aissata Cissé, député de Bourem, Sadou Diallo, maire de Gao et le journaliste Malick Aliou Maïga étaient pour la guerre, Ould Idrissa, président du Conseil régional de Gao, Salim Ibrahim Maïga, représentant des jeunes du cercle de Gao et Mme Aïcha Belco Maïga, vice présidente de la Coalition pour le Mali avaient opté pour la négociation. Mais la grande majorité des participants a coupé la poire en deux : dialogue, mais avec la possibilité d’engager la guerre.

Mme Seck Oumou Sall, maire de Goundam

‘’ Ne pas faire l’amalgame ‘’

L’important, c’est que les Maliens e tous bords ont pu se rencontrer pour échanger, lancer un cri de cœur par rapport à ce qui se passe dans notre pays. On s’est vidé le cœur parce qu’il y a eu beaucoup de mal, de chagrin. Ceux aujourd’hui, qui ont trahi le Mali, qui ont agressé, pillé, leurs frères doivent être interpellés, jugés et condamnés. Mais cela ne veut pas dire qu’il faut l’amalgame. Tous les touaregs ne sont pas des rebelles et tous les sonrhaïs ne sont pas des complices. Je suis pour une présence militaire dans mon pays, pour sécuriser, non seulement le Sud qui n’est pas occupé, mais aller libérer le Nord. Toutes les bonnes volontés qui peuvent aider notre armée pour aller reconquérir notre pays, pour qu’il soit un et indivisible pour conserver notre laïcité. Il faut que les Maliens se parlent, qu’on responsabilise les uns et les autres, que chacun réponde de ses actes, mais qu’on mette en avant notre diversité culturelle, notre ‘’sinangouya ‘’, nos richesses sociales qui doivent être des leviers pour retrouver notre stabilité sociale. Cela est primordial et important pour qu’on puisse retrouver un Mali fort et uni. En ce qui concerne l’option du dialogue ou de la guerre, je respecte l’avis des uns et des autres. C’est cela aussi la diversité culturelle. Chacun a sa façon de voir les choses. Ce qui est le plus important, c’est qu’on va se retrouver et on va s’entendre sur quelque chose dans l’intérêt du Mali, parce que nous tous, nous disons : le Mali, la laïcité! Et c’est autour de cela que nous trouverons une entente.

Christian Rouyer, Ambassadeur de France

Ces assises sont importantes parce qu’elles nous donnent un témoignage de la vie quotidienne des populations. Un témoignage assez varié parce que les situations varient souvent d’une région à l’autre. Je pense donc que c’est important de donner la parole aux victimes. On ne peut pas rester insensible quand on a des témoignages, montrant à la fois le dénuement dans lequel les populations vivent, quand on a le témoignage des femmes humiliées quotidiennement. On n’est pas insensible quand on a le témoignage des jeunes- on a tous été jeune- et la jeunesse est la période de la vie où on espère. On ne peut pas rester insensible quand on voit le manque de services publics de base, comme l’administration, la santé. A partir de ces témoignages, on ne peut qu’avoir une réaction de révolte. Comme l’a dit le président français à la tribune des Nations unies : c’est inadmissible et inacceptable. La communauté internationale, actuellement se mobilise. Il ne faut pas se leurrer. Mobiliser la communauté internationale prend quand même quelques semaines. Le message fort, c’est qu’il faut utiliser ces quelques semaines pour voir vraiment ceux qui reconnaissent qu’ils se sont fourvoyés, sont prêts, par le dialogue, à rentrer dans le jeu normal, avant que la machine de la force se mette en marche. C’est le premier point, donc, c’est maintenant qu’il faut dialoguer, pour ceux qui veulent dialoguer, après, il sera trop tard. Le deuxième point, je crois qu’à Bamako, on a besoin d’un pouvoir fort et on ne l’aura que si chacun y met du sien, c’est-à-dire que ça doit être comme les orateurs l’ont dit et comme le président Dioncounda Traoré l’a suggéré, dans son dernier message : il faut l’union sacrée en ce moment, si on veut récupérer le Nord. Je crois qu’il est urgent de reconstruire l’outil militaire, l’armée, pour mobiliser les énergies. Et pour mobiliser les énergies, il est temps que ceux qui sont chargés de la réforme de l’armée fassent des propositions concrètes ? Ça devrait être la seule préoccupation des militaires, actuellement : préparer l’armée à s’engager dans le Nord.

Cheaka Aboudou Touré, représentant spécial de la Cedeao au Mali

Le Mali est dans une position de bénéficier de la solidarité des pays membres de la Cedeao. Pour moi, la Cedeao a l’obligation morale de secourir son pays frère qui est le Mali. Nous sommes dans la logique de l’obligation de solidarité. Je vais œuvrer de toutes mes forces pour qu’ensemble nous puissions sortir de cette crise de manière honorable. On ne discute pas du choix entre le dialogue et la guerre en matière de gestion de crise. Le dialogue est un mécanisme de communication entre deux présences qui doit être sauvegardé à tout moment. C’est la communication qui permet tout. On ne choisit pas le dialogue, il s’impose. La seule différence est de savoir qu’est ce qu’on veut en faire. Dans combien de temps et avec qui ? La situation malienne est très grave car aucun pays africain n’a jamais connu jusqu’ici ce genre de problème. Le problème a été doublé par la remise en cause de l’intégrité territoriale par l’invasion du pays par de multiples groupes à objectifs divergents. On doit encourager le dialogue pour des problèmes politiques. En cette période de crise, il faut éviter de créer des diversions. Il faut une gestion stratégique de sortie de crise. Il faut une cellule de gestion de crise nationale. Le Mali c’est la Cedeao et la Cedeao c’est le Mali. Nous devons prier pour une sortie de crise.

Mahmoud Dicko, président du Hci

Nous sommes favorables au dialogue mais si la négociation et le dialogue n’aboutissent pas, le pays ne peut pas rester éternellement occupé.

Baba Dembélé - Ali Diarra

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