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Renforcement des mesures de sécurité dans le district de Bamako : Plusieurs dizaines de véhicules non immatriculés mises en fourrière
Publié le mercredi 18 mars 2015  |  L’Indépendant
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de remise de matériels pour les opérations d`achèvement du RAVEC
Bamako, le 16 octobre 2014 au ministère de l`intérieur et de la sécurité. Le ministre de l`intérieur et de la sécurité, le général Sada Samaké a réceptionné des mains du représentant résident du PNUD David Gressly, les matériels et équipements complémentaires des opérations du RAVEC.




A l’origine de cette mesure, les assaillants de l’attaque de » la Terrasse » auraient pris la clé des champs à bord d’un véhicule 4X4 non immatriculé. Depuis, dans un communiqué radiodiffusé, le ministre de l’Equipement, des transports et du désenclavement a fait interdire la circulation les véhicules non immatriculés. Les éléments de la Compagnie de la circulation routière (CCR) sont chargés de l’application de cette mesure et, depuis lundi, ce sont plusieurs dizaines de véhicules qui ont été conduites dans la cour du Groupement mobile de sécurité (GMS) à N’Tominkorobougou.

Depuis le lundi 16 mars, on constate une certaine fluidité dans la circulation dans le district de Bamako. Et pour cause: plusieurs propriétaires de véhicules non immatriculés, craignant de se faire interpeller par les policiers, en application de l’instruction donnée par le ministre de l’Equipement, des transports et du désenclavement et entrée en vigueur depuis le lundi 16 mars à zéro heure, ont décidé de garer leurs voitures à la maison.

Il faut noter que dans leur écrasante majorité, les véhicules non immatriculés que les policiers appellent «véhicules banalisés» dans leur jargon, appartiennent aux porteurs d’uniformes, aux membres de la famille judiciaire et aux élus. Autrement dit, ceux qui ont en charge de veiller à l’application de la mesure d’interdiction de circulation des véhicules non immatriculés (portant juste le numéro de châssis d’où l’appellation CH) sont ceux-là mêmes qui violent la mesure. C’est ainsi que nous avons demandé à un chef de poste, hier matin, comment est ce qu’il procède. « Je fais arrêter tous les véhicules portant seulement le CH. En revanche je laisse passer les véhicules non immatriculés mais portant des macarons pour les députés, les juges. Si un véhicule CH ou non immatriculé transporte un malade grave, je le laisse partir également par humanisme » a confié un policier.

A ce niveau, il faut une grande communication entre la direction nationale des transports et la police. Car, à la question de savoir quels sont les véhicules autorisés à circuler, le directeur national adjoint des transports, Seydou Traoré, est formel : « Aucun véhicule, sans exception, n’est autorisé à circuler sans numéro d’immatriculation. Il s’agit d’une disposition de la loi relative aux infractions aux règles concernant les véhicules et leur équipement« . Lorsque nous nous sommes rendus à la Compagnie de la circulation routière pour en savoir davantage, nous n’avons pu trouver d’interlocuteur. Le jeune commandant de la CCR qui, apparemment, ne connait pas les vertus de la communication, n’a pu nous accorder quelques minutes de son temps pour que nous rapportions le travail remarquable que font ses agents sur le terrain. Il s’est contenté de nous lancer au moins deux fois : « allez-y m’attendre devant mon bureau« .

Les affres du bouclage ne nous permettent pas de passer la journée à attendre devant un bureau. Toutefois, la cour du GMS était pleine à craquer comme pour dire que l’opération est en marche et que les éléments de la CCR font du bon boulot. Si certains ont des véhicules sans document, il faut noter également que des véhicules achetés il y a un ou deux jours font partie du lot. A ce niveau, il y a lieu de revoir les dispositions.

Pour réussir la lutte contre l’insécurité, les autorités doivent avoir le courage de faire appliquer la loi dans toute sa rigueur en évitant de faire intervenir le social, l’affairisme et le népotisme dans cette opération. Mieux, il faut aussi mettre dans ce lot les véhicules aux vitres teintées. Dans les pays développés, seuls les agents des services de renseignement, pour raison de sécurité et d’efficacité, sont autorisés à rouler dans des véhicules aux vitres teintées. Chez nous, ici, n’importe qui s’offre le luxe de teinter les vitres de sa voiture. Cette opération de saisie des véhicules non immatriculés est salutaire car, non seulement elle contribue à la lutte contre l’insécurité, mais également à renflouer les caisses de l’Etat.

En effet, les véhicules conduits en fourrière n’en sortent que lorsque leurs propriétaires auront rempli toutes les formalités de mise en circulation. Du moins, officiellement.

Diakaridia YOSSI

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