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Accord pour la paix : Le jeu trouble de la CMA
Publié le mercredi 18 mars 2015  |  Le Canard Déchaîné
Rencontre
© Autre presse par DR
Rencontre médiateurs et rebelles/Kidal




C’est à travers les médias internationaux que la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) s’est prononcée pour un soi-disant amendement de l’accord d’Alger. Elle réitère même sa demande d’insertion du mot autonomie dans l’accord. Finalement, elle a décidé de ne pas parapher, sous prétexte que sa base veut l’autonomie. C’est dire que les membres de la CMA continuent de faire du sur place pour faire monter les enchères. En effet, après avoir rappelé l’esprit de l’accord de Ouagadougou et celui de la feuille de route d’Alger, les parties avaient bien signifié, dès le premier article du document, leur respect à l’unité nationale, l’intégrité territoriale, la souveraineté de l’Etat du Mali, dans sa forme républicaine et laïque. En outre, le paraphe de l’accord par toutes les parties, sauf la CMA, place ces derniers, dans une position très inconfortable, puisque, selon le ministre des Affaires étrangères, le document ne peut plus être modifié. Même par la communauté internationale. Que cherche donc la CMA, en souhaitant rencontrer la médiation ? C’est sur cette question que toute la vigilance doit être de mise. C’est dans ce cadre qu’il faut rappeler le rôle conféré à la communauté internationale par l’accord d’Alger. L’article 54 de l’accord indique que la communauté internationale est garante de la mise en œuvre scrupuleuse de l’accord et qu’elle est engagée à accompagner les efforts déployés à cet effet. De façon plus spécifique, les Nations unies, I’UA, la CEDEAO, I’UE, I’OCI ainsi que les autres partenaires internationaux, s’engagent à apporter leur plein soutien politique à l’accord. Le conseil de paix et de sécurité de l’UA et le conseil de sécurité des Nations unies sont invités à apporter leur plein appui au présent accord, à suivre de près sa mise en œuvre et à prendre, le cas échéant, des mesures contre tous ceux qui entraveraient la mise en œuvre des engagements qui y sont contenus et la réalisation des objectifs poursuivis. Il faut souligner que la communauté internationale est appelée à accompagner la mise en œuvre de l’accord, à travers le soutien financier, technique et logistique requis. C’est donc dire que la CMA se trouve dos au mur, au cas où elle refuserait de parapher l’Accord, car rien n’empêcherait les autres parties de poursuivre le processus, en prenant toutes les garanties de sécurité contre d’éventuels fauteurs de troubles. C’est pourquoi les Maliens sont appelés à la vigilance contre ce jeu trouble de la CMA. En effet, même en paraphant l’accord, à la dernière minute, les membres de la CMA pourraient aussi, prendre toutes les dispositions à être les premiers à le violer – conformément à leurs habitudes- en prenant comme alibi, le non respect des engagements qui y sont contenus. Sachant que c’est la communauté internationale qui est garante de la mise en œuvre de l’accord, la CMA tient donc à rencontrer les médiateurs, pour sûrement les prendre à témoins de sa probable « turpitude »programmée.

B.D.
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