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Mali: Ils vont signer l’accord de paix d’Alger, mais la paix ne durera pas.
Publié le mercredi 18 mars 2015  |  afriqueprogres
Rencontre
© Autre presse par DR
Rencontre médiateurs et rebelles/Kidal




Alors que l’incertitude persiste dans le camp de la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), une délégation internationale s’est rendue à Kidal ce mardi pour tenter de convaincre. Le pari aujourd’hui est de faire passer cet accord de paix que le gouvernement malien a paraphé le 1er mars dernier et donc la signature définitive est prévue à la fin de ce mois. Mais la signature de cet accord alors que de nombreuses exigences sont remises pour des discussions à venir, n’est-elle pas diablement mauvaise pour la paix en ce Nord Mali ?

Alors que le gouvernement malien paraphait l’accord de paix le 1er mars dernier, la Coordination des mouvements de l’Azawad, s’était donnée jusqu’au 10 mars pour réfléchir. On se souvient que le 12 mars, ses leaders s’étaient retrouvés à Kidal dans le cadre de cette discussion et quelques jours auparavant à Niamey, capitale du voisin nigérien. Pourtant le texte jusqu’aujourd’hui n’a pas été paraphé. La signature par toutes les parties étant prévues à la fin du mois en cours, une importante délégation internationale s’est rendue à Kidal ce mardi, en vue de convaincre la CMA.

L’organisation qui a toujours voulu que le texte soit amélioré, a été à cette rencontre dans le camp de la Minusma. Ces trois heures ont été pour la CMA, le moment de rabâcher ses vieilles réticences et de dérouler sa liste d’améliorations ; des améliorations à la fois, politique, économique mais aussi sécuritaire. La reconnaissance juridique, politique et géographique de l’Azawad, mention qui ferait du Mali une espèce nouvelle d’Etat fédéral, a aussi été évoquée dans la liste des manquements à pallier.

Ces réticences pourraient pourtant attendre l’après signature du texte, à en croire les leaders de ces mouvements. Mais si l’intérêt aujourd’hui est de signer le texte, l’autre intérêt de le voir régir désormais les relations avec le nord et cette frange du peuple malien doit aussi bien compter. C’est dire qu’une signature actuelle du texte avec des mentions non-conformes à la volonté des signataires sous réserves de discussions prochaines sur la question, n’éteint pas définitivement le conflit. Il prévient d’un conflit plus grave dans le cas où, le Mali, soucieux de préserver son unité, ne cèdera peut-être jamais face à certaines exigences dissidentes, telles que la reconnaissance politique, juridique et géographique de l’Azawad.

De toute façon, une nouvelle rencontre a été fixée dans les jours qui viennent, et ce jour, la paraphe, acte préalable à la signature définitive, sera faite. Mais la peur aujourd’hui est d’avoir un accord de paix signé qui ne sera pas respecté plus tard, lorsque les discussions qui s’en suivront, n’apporteront peut-être pas une entière satisfaction à la CMA. Onesiphore Nembe. AFPmag.
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