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Karim Kéita après la rencontre avec le Général Sada Samaké: «Le ministre nous a requinqués»
Publié le jeudi 19 mars 2015  |  Le 22 Septembre
Première
© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires.Photo: Honorable Karim KEITA.




Après le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, la Commission de la Défense nationale, de la sécurité et de la protection civile, présidée par l’Honorable Karim Kéita, a écouté le ministre de la Sécurité et la Protection Civile. Durant un peu plus de deux heures, le Général Sada Samaké a donné des explications claires aux commissaires de la Commission concernant l’attentat survenu au restaurant La Terrasse et informé les députés du dispositif sécuritaire en cours pour traquer les terroristes.

Ce qui a quelque peu rassuré Karim Kéita et ses commissaires, qui étaient déjà abattus par la tournure des évènements dans notre pays. C’est pourquoi, à la sortie de l’audition du ministre, il a affirmé qu’ils ont été requinqués par les informations fournies par le Général Sada Samaké.

Il est vrai que le Mali n’est pas habitué à voir commettre des attentats sur son sol. C’est la raison pour laquelle celui survenu à La Terrasse a créé un vent de panique dans la capitale. Il était donc normal que la Commission, en tant que représentant du peuple, auditionne les ministres concernés pour rassurer les populations.

Les élus de la Nation ont profité de cette occasion pour poser des questions aussi importantes que: «ne pensez-vous pas qu’il faut aujourd’hui à notre pays une refondation totale de notre architecture sécuritaire? Quel est votre plan?».

Les commissaires de la Commission défense voulaient aussi savoir s’il y avait une concertation efficace entre les différents départements ministériels, tels que la Défense, les Mines, l’Administration Territoriale et l’Urbanisme. Il a également demandé au ministre s’il avait une stratégie claire de lutte contre le terrorisme. A tous ces questionnements, le ministre Sada Samaké s’est montré disponible à éclairer les lanternes des représentants du peuple.

A la sortie de l’audience, le Président de la Commission défense a affirmé «la Commission défense est dans son rôle. Vous savez, bien que l’Assemblée nationale soit en intersession, nous avons quand même tenu à venir écouter le ministre de la Sécurité par rapport aux derniers évènements dans notre pays, notamment l’attentat du restaurant La Terrasse, pour qu’il vienne nous dire ce qui s’est réellement passé, et aussi parler de la stratégie de lutte contre le terrorisme et de tout ce qui se fait dans ce domaine. Nous nous sommes également préoccupés de savoir s’il y aura plus de caméras de vidéosurveillance dans les rues de Bamako et d’autres questions sur le RAVEC».

Selon lui, le ministre s’est montré disponible et a fourni des explications sur les principales préoccupations des Commissaires. «J’avoue que le ministre nous a requinqués. Nous étions tous un peu abattus, mais les choses sont en cours. Ce n’est pas facile. Les USA et la France sont passés par ces moments difficiles. Aujourd’hui, nous devons mettre l’emphase sur l’anticipation, le renseignement et la coordination des différents services de sécurité, afin qu’ils puissent parler d’une même voix et surtout qu’ils puissent agir dans la célérité».

Karim Kéita s’est aussi montré rassurant, invitant les populations à rester sereines et imperturbables. Car, à l’en croire, elles ont un rôle important à jouer en étant vigilantes. Aussi a-t-il martelé, «les forces de défense et de sécurité veillent, mais le risque zéro n’existe pas. Je tiens d’ailleurs à féliciter l’Unité Spéciale de la Sécurité d’Etat pour le travail accompli dans la nuit de jeudi dernier». Karim Kéita a indiqué n’avoir pas de données sur les autres suspects. Mais la population doit collaborer avec les services compétents afin de débusquer les malfrats qui nous menacent.

Youssouf Diallo
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