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Crise sécuritaire et institutionnelle : La Codem prône une union sacrée
Publié le vendredi 12 octobre 2012  |  Le Prétoire




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Mercredi 10 octobre, la Maison de la presse a servi de cadre à un point presse tenu par Youssouf Singaré, secrétaire politique du parti Codem (Convergence pour le développement du Mali). Au cours de cet exercice, le parti de la quenouille a donné son point de vue sur la situation institutionnelle et sécuritaire qui prévaut au Mali depuis le déclenchement de la crise. Etaient également présents, la vice présidente du parti, Mme Fanta Théra, qui a eu le mot de bienvenue à l’endroit de la vingtaine de journalistes présents et des cadres et responsables du parti, et le secrétaire à la communication, Allaye Guindo. Nous vous livrons en intégralité leur déclaration de presse.
C.T

Déclaration de presse

« Notre pays le Mali se trouve confronté depuis plusieurs mois à une crise sans précédent née de l’agression perpétrée par des groupes islamistes et narcotrafiquants dans sa partie septentrionale. Cette situation inédite que nous traversons a été la source de déstabilisation des institutions de la République en mars 2012 créant ainsi une incompréhension entre la communauté internationale et plus particulièrement la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest) et les autorités du Mali.

C’est dans ce contexte que la Cédéao, après des mois de négociation jalonnée de soubresauts et de difficultés, est parvenue à un accord avec les nouvelles autorités de notre pays. Suite à cet accord, la Codem (Convergence pour le développement du Mali) attachée aux valeurs de laïcité, d’une unité nationale et d’intégrité territoriale, exprime sa satisfaction pour ce résultat auquel les autorités maliennes et la Cédéao ont abouti dans le cadre de la stratégie de rétablissement de l’intégrité territoriale.

Aussi la Codem prend acte de la décision du président de la République par intérim qui, en accord avec le Premier ministre et les forces armées et de sécurité, a permis d’obtenir ce résultat que nous saluons et soutenons. En effet, au regard de la gravité de la situation sécuritaire, humanitaire, politique et économique occasionnant des souffrances au quotidien que nos populations des 6ème, 7ème, 8ème régions et une partie de la 5ème subissent, la Codem exhorte le peuple malien dans toutes ses composantes à soutenir cet accord. Ce soutien, à nos yeux, se justifie également par la situation dans laquelle notre vaillante armée se trouve en ce moment. Aujourd’hui plus que jamais, l’ensemble de la classe politique malienne doit parler le même langage.

Le Mali est une nation unie, un territoire indivisible et laïc ; ceci n’est nullement négociable. Plus que jamais, nous devons tenir ce langage de vérité sans ambages, sans aucune crainte et avec la plus grande honnêteté que requiert la situation que vit notre pays. Nous demeurons convaincus que notre nation qui a toujours fait preuve de grandeur dans les périodes les plus difficiles de son histoire saura surmonter ces épreuves douloureuses auxquelles nous faisons face. En effet, notre passé lointain et proche nous a toujours enseigné que chaque fois que nous avons été confrontés à des situations difficiles, une main franche et vigoureuse, entendez par là celle du grand peuple du Mali, a toujours œuvré pur le succès et la victoire finale en apportant son soutien indéfectible à ses dirigeants du moment.

Depuis cette occupation du nord du Mali par les islamistes terroristes et autres, nous constatons avec amertume que les populations sont écrasées, martyrisées au nom d’un islam obscurantiste. Cela, nous ne pouvons le tolérer car nous ne devons pas rester insensibles au cri de nos frères et sœurs dont l’honneur et la dignité sont mis à rude épreuve au quotidien à travers des actes ignobles se traduisant par des atteintes graves aux droits humains et la destruction de sanctuaires religieux ainsi que de monuments historiques et culturels.

Ces agissements et comportements indignes et insupportables des occupants ont poussé une grande partie des populations à se réfugier dans des pays voisins et créer des déplacés à l’intérieur du Mali. A tous ceux-ci, nous exprimons notre sincère compassion et les assurons que nos pensées vont à eux à tout instant. Au nom du peuple malien, nous remercions ces pays voisins et amis ainsi que les partenaires internationaux pour l’aide multiforme qu’ils ne cessent dé déployer en faveur de ces réfugiés et déplacés du nord. C’est le lieu pur nous de rendre hommage à tous les martyrs qui ont payé de leur vie pour éradiquer l’avancée de ces troupes barbares. Ils ont donné l’exemple qui doit inspirer notre peuple pour la reconquête du nord. Cette reconquête doit se faire avec notre armée, suffisamment préparée sur le plan moral et dotée de moyens. Pour une résolution définitive de ce problème récurrent du nord, aux organisations politiques maliennes, toutes tendances confondues, à l’ensemble de la société civle, aux confessions religieuses, la Codem dit que l’heure est à l’union sacrée avec tout ce que cela peut avoir comme contenu. Parce que nous devons reléguer au second plan nos divergences et nos intérêts personnel pour un Mali un et indivisible.

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