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Intervention au Mali : l`ONU veut des précisions, presse Bamako de négocier
Publié le vendredi 12 octobre 2012  |  AFP


Sommet
© AFP par DR
Sommet international de l`onu sur le Sahel
Mercredi 26 septembre 2012. New York (Nations unies). Photo : Le secrétaire général de l`ONU, Ban Ki-moon


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NEW YORK (Nations unies) - Le Conseil de sécurité de l`ONU a adopté vendredi à l`unanimité une résolution qui presse les pays ouest-africains de préciser leurs plans en vue d`une intervention militaire destinée à reconquérir le nord du Mali, contrôlé par des islamistes extrémistes.

Le texte, mis au point par la France, invite en parallèle le gouvernement malien et les rebelles touareg à "entamer, dès que possible, un processus de négociation crédible".

Cette résolution est "un premier pas, j`espère, vers quelque chose de plus vigoureux", c`est-à-dire un feu vert formel de l`ONU à l`intervention comme le demande Bamako, a expliqué l`ambassadeur du Guatemala Gert Rosenthal, qui préside le Conseil en octobre.

La résolution charge le secrétariat général de l`ONU de travailler avec la Cédéao (Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest) et l`Union africaine pour présenter dans les 45 jours des "recommandations détaillées et applicables" en vue d`une intervention armée. Il s`agit notamment du "concept d`opérations", des effectifs et d`une évaluation des coûts. Pour ce faire, l`ONU fournira des experts aux Africains.

Ce n`est que dans un deuxième temps, au mieux à la fin de l`année, et par une deuxième résolution, que le Conseil pourra donner mandat pour le déploiement de cette force qui prendra de toutes façons plusieurs mois. Il faudra d`abord reconstituer l`armée malienne mise à mal par un coup d`Etat et une défaite militaire face aux rebelles du Nord.

Le Conseil se déclare simplement "prêt à donner suite à la demande des autorités" maliennes dès qu`il aura les renseignements demandés.

En attendant, il invite les pays membres de l`ONU et les organisations comme l`Union européenne à commencer à entraîner et équiper l`armée malienne et à "appuyer la lutte contre les groupes terroristes". L`UE envisage l`envoi rapide de 150 instructeurs militaires et en discutera lundi entre ministres des Affaires étrangères.

"Soutien logistique" de la France

Pour l`instant il s`agit de "maintenir l`élan et de mobiliser la communauté internationale", selon un diplomate. "On s`inscrit a priori dans un calendrier d`une année", estime un autre.

"C`est toute la communauté internationale qui se tiendra aux côtés des Maliens dans cet effort" pour reconquérir le Nord du Mali, a affirmé vendredi le président français François Hollande en visite à Dakar.

Selon lui, la résolution "a une double dimension, politique et militaire" et "l`une ne peut aller sans l`autre".

La résolution dénonce aussi les violations des droits de l`homme dans le Nord et demande une nouvelle fois, sous peine de sanctions, "aux groupes rebelles maliens de couper tout lien avec les organisations terroristes" comme Al-Qaïda au Maghreb islamique. Elle invite les autorités maliennes de transition à accélérer le retour à l`ordre constitutionnel avec "des mesures concrètes et un calendrier précis".

Bamako a requis un mandat de l`ONU pour une "force militaire internationale" avec un déploiement au Mali de troupes ouest-africaines pour l`aider à reconquérir le nord. Peu de voisins du Mali se sont engagés fermement à contribuer à cette force qui pourrait comprendre 3.000 hommes et son financement reste flou.

Le Conseil réclame en vain depuis six mois des détails sur les modalités de cette intervention (objectifs, troupes, commandement, besoins logistiques, etc.).

François Hollande a rappelé jeudi que la France -- en première ligne sur ce dossier en raison de ses intérêts dans la région et des six otages français au Sahel offrirait un "soutien logistique" à la force, "mais pas d`hommes au sol".

Une réunion se tiendra le 19 octobre à Bamako avec les principaux acteurs (Cédéao, UA, UE, ONU) pour tenter de mettre au point une "stratégie cohérente", selon un diplomate.

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