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Mali : l`AGDM demande de ne pas lier la tenue des élections à la libération des régions du nord du pays occupées par les islamistes
Publié le lundi 15 octobre 2012  |  Xinhua




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BAMAKO - L'Alliance des générations démocratiques du Mali (AGDM) demande de ne pas lier la tenue des élections à la libération des régions occupées par les islamistes, a indiqué samedi son président Dramane Diarra, un magistrat.

"Il faut que les élections se tiennent. On ne doit pas attendre la libération des régions du nord. Le processus électoral doit continuer", a indiqué M. Diarra selon qui l'AGDM a été créée le 15 septembre dernier.

La vice-présidente de l'AGDM, Mme Oumou Touré, également présidente de la CAFO (Coordination des associations et organisations féminines du Mali) a abondé dans le même sens en précisant que "l'arrêt du processus électoral est une violation de la constitution du Mali".

Selon M. Diarra et Mme Touré, "au Mali, nous sommes présentement en période de transition, une situation anormale, ce sont les élections qui peuvent la rendre normale. L'essentiel pour les autorités, aujourd'hui, c'est de réunir les conditions du vote, car les élections sont les seules issues. Les deux missions de l'actuel gouvernement, à savoir la récupération du nord du Mali et la tenue des élections, sont bien faisables ensemble".

Pour rappel, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a annoncé jeudi dernier face aux responsables de la société civile et des partis politiques, la "suspension des activités de ses 795 démembres". Moulaye Chérif, un des responsables de l'AGDM, a dit que "la Ceni doit se réveiller".

De l'avis de ces trois personnalités maliennes, "les autorités actuelles doivent se précipiter pour organiser les élections car la démocratie rime avec légitimité, or ces autorités n'ont été élues par aucun Malien".

Les responsables de l'Alliance ont insisté : "Il ne sera pas question de soutien des partenaires de la communauté internationale en l'absence d' autorités légitimes et la légitimité s' acquiert à partir des élections".

Par ailleurs, évoquant le sujet de la négociation, Mme Touré a laissé entendre que "il n'y a rien à négocier avec le MNLA (mouvement national de libération de l'Azawad, groupe rebelle malien Ndlr). Le MUJAO (Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'ouest, composé majoritairement d'étrangers, Ndlr) a fait oublier le MNLA, qui veut amuser les Maliens en abandonnant ses revendications indépendantistes au profit de l' auto-détermination".

Pour Mme Touré, "il n'est un secret pour personne que des puissances arabes notamment le Qatar soutiennent financièrement les islamistes qui occupent le nord de notre pays. Pourtant, aucun membre du gouvernement n'a levé le petit doigt pour demander la suspension de la coopération diplomatique avec le Qatar".

A noter que c'est la première fois qu' une organisation nationale du Mali demande ouvertement la tenue des élections sans la récupération des régions du nord du Mali, qui sont occupées.

Là-dessus, Mme Touré a fait savoir que "Cette demande ne veut pas dire qu'à l'Alliance, nous cautionnons ce qui se passe au nord de notre pays".

Celle-ci a conclu : "Nous n'allons jamais cautionner les actes d'atrocités commis par les islamistes, notamment les amputations et autres humiliations. Nous sommes conscients de l'état psychologique dans lequel vivent les populations du nord, surtout les femmes et les filles qui sont violées constamment".

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