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Le Républicain N° 4487 du 11/10/2012

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Pas de troupes étrangères avant mars 2013 : La fin du calvaire pour le Nord malien est encore loin
Publié le lundi 15 octobre 2012  |  Le Républicain


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© Getty Images par DR
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Ce n’est pas dans le texte de la résolution des Nations-Unies qu’il ne faut pas s’attendre à une intervention étrangère dans le Nord malien avant mars 2013. Mais c’est « l’avis général des experts » découvre t-on dans les dépêches de presse, émissions télés et radios et même dans les conversations privées avec les milieux initiés.

« Les islamistes feront la pluie et le beau temps encore chez nous » regrette, dépité, un jeune résistant anti occupation qui a fait le choix de rester à Gao pour « animer la lutte avec (ses) camarades ». Il craint d’ailleurs qu’il n’y ait encore plusieurs punitions infligées au nom de la charia d’ici à la, car les prisons islamistes, à ses dires, reçoivent de plus en plus de prévenus, sans compter les éventualités de cas de flagrant délit généralement jugés sur place.

Une libération du Nord par l’armée malienne sans le concours de l’extérieur ? Personne n’y croit vraiment. Même si les armes maliennes bloquées par la Cedeao au nom du contrôle sur la circulation des armes dans la Région sont en train d’être remises à l’Etat malien. La Guinée par exemple, a déjà libéré près d’une vingtaine de blindés légers de transport , des armes et munitions. Pour des spécialistes maliens en défense, tout cela ne comble pas les besoins de l’armée qui sont criards. « Elle n’était pas déjà au top côté armement avant la rébellion, en plus elle a laissé au Nord une grande partie de son arsenal ».

Les 15 membres du Conseil de Sécurité ont certes voté à l’unanimité la résolution ….. et même s’ils sont réservés par rapport à la solution militaire, les Etats-unis n’ont pas bloqué l’initiative française, même si à l’évidence toutes les conditions sont loin d’être réunies pour passer du vote aux frappes.

Pour preuve, au point 7 de ladite résolution, donne 45 jours aux parties prenantes, en particulier la Cedeao pour faire rapport à Ban KI Moon des progrès réalisés dans la préparation de la guerre. Il est notamment spécifié : « les moyens et modalités du déploiement envisagé et, spécialement, le concept d’opérations, les capacités de constitution de la force, ses effectifs et son coût financier ». A ce titre, l’Onu exhorte tous les porteurs de solution – pays occidentaux, Union africaine, Union européenne, à mettre leur expertise à la disposition d’Abuja.

L’ex junte avertie, Washington désavoué

En attendant, New York a adoubé le gouvernement d’union nationale du Mali formé en août. Il a aussi adressé ses compliments au président Dioncouda Traoré et exhorté le gouvernement malien à produire le plus vite possible une feuille de route précise de la transition. Cette feuille de route, insiste la résolution, devra être explicite et complète sur le processus électoral. Mais les élections, se feront « en temps utile » au terme de la transition. Washington ne va pas apprécier.

L’ex junte n’appréciera pas non plus le préambule de ladite résolution qui « exige à nouveau des membres des forces armées maliennes qu’ils s’abstiennent de s’immiscer dans l’action des autorités de transition. Rappelant les décisions et recommandations de la Cedeao, New York menace en se disant disposé à les examiner en vue d’imposer d’éventuelles sanctions ciblées.

Si le rappel des troupes n’est pas battu pour libérer le Nord, le Conseil de Sécurité a tout de même voté la résolution au titre du chapitre VII. Ce qui veut dire usage de la force si possible pour imposer la paix. Les groupes rebelles maliens sont avertis. « Ils doivent couper tout lien avec les organisations terroristes, notamment AQMI et les groupes qui leur sont affiliés, se déclare prêt à adopter des sanctions ciblées à l’encontre de tous groupes rebelles qui ne se conformeraient pas à cette disposition ». La résolution va jusqu’à évoquer la possibilité d’inscrire sur la liste des sactions contre Al Qaida des noms de personnes, groupes, entreprises ou entités associées au Mali avec Al-Qaida.

Adam Thiam

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