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Le Procès Verbal N° 183 du

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20 femmes arrêtées pour avoir porté des colliers à la hanche
Publié le lundi 15 octobre 2012  |  Le Procès Verbal




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Quand les rebelles islamistes ont conquis Tombouctou, ils ont annoncé l’instauration immédiate de la charia islamique.Et l’un des domaines où les occupants se montraient le plus sévères, c’était celui de l’habillement des citoyens.

Ordre a été donné aux femmes de ne plus paraître en tenue légère mais voilées de pied en cap par un burka, habit qui ne laisse apparaître que les yeux. Selon les islamistes, le burka seul couvre les parties intimes du corps de la femme, le simple voile laissant voir le aisselles au cas où la femme lève les bras. Autre commandement des islamistes: aucune femme ne devait plus porter de « baya », ce collier porté autour de la hanche et qui fait fantasmer plus d’un mâle. Pourquoi interdire le « baya », parure vieille comme l’empire du Mali ? « Il fait du bruit quand la femme se déplace et cela peut exciter les hommes », ont expliqué les nouveaux maîtres de Tombouctou.

Quelques semaines après ces interdictions, les islamistes ont remarqué de multiples violations. Ils ont organisé une assemblée générale où des mises en garde ont été faites à l’intention des femmes qui contreviendraient aux règles. Samedi dernier donc, au petit matin, ils ont bouclé les artères conduisant au marché de Tombouctou. Les combattants enturbannés interpellaient toute femme qui ne portait pas de burka. Celles qui en portaient une étaient soumises à une fouille corporelle destinée à s’assurer qu’elles ne portaient pas de « baya » autour de la hanche. Les 20 femmes qui ne se trouvaient pas en régle avec le code islamiste ont été conduites au commissariat islamique où elles sont enfermées. Témoignage d’une femme que nous avons jointe au téléphone: « Le combattant qui m’a fouillé tremblait comme une feuille; on sentait qu’il mourait de désir après des mois de privations. Comme je ne portais pas de baya à la hanche, il m’a délibérément caressé les fesses! Ce sont des bandits, ces gens-là, pas des musulmans! ».

Au moment où nous mettions sous presse, nous ne savions toujours pas la sanction que les islamistes allaient infliger aux femmes détenues. Une amputation des fesses ou un mariage forcé à un jeune combattant?

Abdoulaye Guindo

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