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François Hollande et la crise du Nord : Le Tocsin de la fin sonne pour Blaise
Publié le lundi 15 octobre 2012  |  La Dépêche


François
© Autre presse par dr
François Hollande, président de la republique française


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Si dans son interview à « Jeune Afrique », le président burkinabé avoue qu’il n’a pas changé, le président français François Hollande à démontré sur un tout autre support, RFI, TV5 monde et France 24 que la France a bien changé sa politique africaine. N’est ce pas le tocsin de la fin pour le syndicat des chefs d’Etat africains accrocs du pouvoir de réseau ? Sans doute.

De mémoire de journaliste, jamais un entretien accordé par un chef de l’Etat français n’a été aussi pertinent que celui tenu par le président François Hollande sur les ondes des médias français, le week-end dernier. Sa prise de position sans ambigüité par rapport à la situation du nord du Mali marque la fin du scepticisme semé dans la tête des Maliens par le soit disant médiateur de la CEDEAO, Blaise Compaoré. En effet, le doute des Maliens par rapport à la réelle volonté de certains chefs d’Etat africains don t Blaise Compaoré se justifiait sur plusieurs plans qui ne sont nullement difficiles à déchiffrer.

D’abord, après les événements du 22 mars, le président burkinabé Blaise Compaoré a été désigné comme médiateur dans la crise sécuritaire et institutionnelle dans lequel notre pays s’était lourdement empêtré.

Dans le cadre de sa mission, il commit la première erreur de vouloir imposer un retour désordonné à l’ordre constitutionnel après avoir reçu et discuté avec la junte. Comme un étourdi, il s’engouffre dans une chaine de contacts avec certains anciens du régime dont le président déchu Amadou Toumani Touré. Avec lui, le contact n’a jamais été rompu, d’ailleurs il marche sur les conseils de ce dernier dans la gestion de la crise. C’est pourquoi, après avoir donné une légitimité à la junte, Blaise et son émissaire Basolé se sont vite rétractés reniant leur propre signature, c’est-à-dire l’accord Cadre. Ainsi, en tant que médiateur, il a perdu et l’estime et la confiance du plus déterminant protagoniste qu’est la junte et les forces politiques qui l’ont accompagné. Parti pour négocier la cohésion entre la junte de Sanogo, le président par intérim Dioncounda et le premier ministre Cheik Modibo Diarra, Blaise s’en est sorti avec des interlocuteurs divisés surtout dans le cadre de la gestion de la transition. Premier échec.

Le second échec qui était d’ailleurs prévisible, est relatif à la résolution de la crise au nord. D’abord, en tant que parrain du MNLA dont les chefs ont pris leur quartier au Burkina, Blaise a perdu toute crédibilité dans les négociations. Pire, son homme de main, Moustapha Chaffi poursuivi pour terrorisme est bel et bien son homme de confiance, bien qu’il soit indexé comme l’un des acteurs majeurs du terrorisme et du narco trafic dans le Sahel.

L’autre raison qui nous pousse à ne pas faire confiance à ce très particulier médiateur, c’est que, selon un rapport très confidentiel des services occidentaux de renseignements, les soldats radiés pour indiscipline par Blaise lui-même, seraient entrain d’être recrutés pour renforcer les combattants du MNLA. Des mêmes sources, nous apprenons que c’est par l’intermédiaire du palais présidentiel burkinabé que les négociations sont entrain d’être menées. Les potentiels mercenaires à qui il est proposé 1,5 millions FCFA par mois auraient monté les enchères à 3 millions FCFA.

Les négociations se poursuivent toujours nous rapportent d’autres sources proches du MNLA.

Or, il est clair pour tout le monde que le MNLA a changé de stratégie ces derniers temps, allant jusqu’à proposer de combattre aux côtés de l’armée malienne ou des forces de la CEDEAO. Les émissaires qui ont rencontré Blaise à Ouagadougou la semaine dernière, ont demandé des moyens militaires à leur parrain pour disent-ils combattre les terroristes.

Par ailleurs, dans ce jeu de dupes, le médiateur Burkinabé n’a jamais eu le courage de rappeler à ses amis du MNLA que le Mali a porté plainte contre eux devant la justice internationale pour les crimes commis à Aguel Hoc.

Se disant en mission pour le compte de la CEDEAO, Blaise ignore dans tous ses rendez vous que le gouvernement du Mali pourrait être intéressé à assister à ces sombres audiences.

En prônant le dialogue, Blaise Compaoré croyait s’être trouvé de nouvelles fonctions pour sa très prochaine retraite politique. Au lieu de se mettre au service de son peuple qui demeure assoiffé de plus de démocratie de justice et de paix, il s’est engouffré dans cette maudite chapelle des bandits armés qui sans aucun doute se feront entendre très bientôt sous une toute autre forme…

En tenant un discours aussi rassurant, le président français vient de prouver encore une fois que les Maliens ne sont pas abandonnés et qu’on peut toujours espérer sur un retour très rapide à une vie normale avec des élections apaisées qui aboutiront au choix d’une démocratie plus consciente des préoccupations du peuple malien.

En attendant, soufflons ensemble sur les traces des pas de l’autre…

Abdoulaye Niangaly

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