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Résolution de la crise malienne : Négociation ou intervention ?
Publié le mardi 16 octobre 2012  |  Le 26 Mars


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© aBamako.com par DR
Audience du Chef de l`Etat : Le Président Blaise Compaoré reçoit une délégation du MNLA
Dimanche 07 octobre 2012 à la Présidence : Le Président Blaise Compaoré reçoit une délégation du MNLA


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Alors qu’une intervention militaire internationale semble être la seule alternative à une sortie de crise, certains pensent que la négociation est toujours possible. Si tout le monde est d’accord sur le fait que la crise malienne n’à que trop durer, les voies et moyens pouvant conduire à la résolution de celle-ci font l’objet de plusieurs divergences.

Sur le plan interne, même si l’intervention militaire internationale semble être la plus soutenue, ceux qui optent pour une solution politique négociée se font entendre. Selon eux, les risques d’une telle intervention sont nombreux et réels.

Il s’agit tout d’abord des risques humanitaires qui sont difficiles à gérer. Le nombre des réfugiés maliens internes et externes tend désormais vers le nombre de 500000. Une guerre dont la durée ne peut être déterminée et dont les contours restent encore flous aggraveraient les conditions de vie de ces réfugiés.

Ensuite, toujours dans la perspective d’une guerre, l’identification des bandits armés des jeunes de la région ne sera pas facile. Ce qui risque d’accroitre le nombre de victimes collatéraux.

Enfin, force est de reconnaitre qu’au sein même de l’armée malienne certains comportements prêtent à confusion. C’est le cas de ces jeunes militaires du camp militaire Soundiata Keita de Kati qui préfèrent y rester plutôt que d’être redéployé pour aller au nord. Par des sources dignes de foi, nous avons appris que la liste des réaffectations a plusieurs fois été déchirée par ceux qui ne veulent pas aller au front. Il y a aussi, le cas du capitaine Sanogo qui s’adonne à des activités qui n’ont rien de militaire.

Alger contre toute intervention militaire dans le nord malien

Ce grand pays voisin du Mali a toujours pris part à la résolution des différentes rébellions touaregs et y a même joué un rôle essentiel. Son attitude envers le dossier malien peut révolter certains de nos compatriotes. L’opinion populaire affirme qu’elle préfère voir ces terroristes sur le territoire malien plutôt que sur le sien.

L’histoire récente de l’Algérie retient de multiples attentats meurtriers ayant fait plusieurs victimes par des groupes terroristes tels que le GIA (Groupe Islamique Algérien) et le GSPC (Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat) qui avaient les mêmes revendications que ceux qui occupent le nord malien à savoir renverser le gouvernement algérien pour le remplacer par un régime islamiste. Les vieux démons de l’Algérie ne sont pas loin surtout quand on sait que ces attentats, bien qu’ils ne soient plus aussi meurtriers qu’auparavant, continuent à se commettre sur le sol algérien.

C’est donc par peur de voir une recrudescence des attentats sur leur sol que les autorités algériennes usent de tout leur poids pour empêcher toute opération militaire dans la région. En témoigne, les 25000 militaires algériens déployés tout au long de la frontière avec le Mali. Le sud algérien ressemble, à plusieurs égards, au nord malien. C’est un vaste territoire de dunes et de sables très peu peuplés qui n’est pas à l’abri d’une invasion par des bandits armés.

Parmi ceux qui occupent le nord du Mali, beaucoup sont d’origine algérienne. D’ailleurs, le groupe AQMI est issu du GSPC algérien. L’implication de l’Algérie est donc naturelle.

Si oui pour négocier, avec qui ?

Parmi les groupes terroristes qui occupent le nord, il est difficile de trouver un interlocuteur crédible et digne de confiance. Ansar Dine qui est le groupe le plus malien semble être abordable aux yeux de certains. C’est ce que pensent les autorités algériennes qui ont accueilli il y a deux semaines, une délégation d’au moins trois responsables politiques et un responsable militaire du mouvement Ansar Dine. Des entretiens ont eu lieu entre cette délégation et des officiels maliens dont un haut responsable des services secrets (AFP).

Le MNLA qui renonce à la sécession du pays le devient aussi. Désormais, il ne parle que d’autodétermination. Terme à prendre avec la plus grande prudence. Le MUJAO est donc la bête noire de l’affaire. Sur quoi va donc porter la négociation ? Autant les bandits armés veulent instaurer la Charia, autant les autorités maliennes tiennent au caractère laïc de la République.

La négociation à elle seule ne peut résoudre la crise malienne. La solution du juste milieu est peut être la meilleure. Qui veut la paix, prépare la guerre. Il est mieux de négocier en position de force, plutôt qu’en position de faiblesse. Les négociations et la préparation militaire peuvent se mettre de manière conjointe. De toutes les manières, l’armée malienne doit se réarmer qu’il y ait une guerre ou pas.

Ahmed M.THIAM

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