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Présidence de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali : La décision finale du ministre très attendue
Publié le mercredi 17 octobre 2012  |  Le Matinal


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© Autre presse par DR
Chambre de Commerce et d’Industrie du Mali


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Pour la gestion stratégique post – Bittar de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), le ministre Abdel Karim Konaté a rencontré l’ensemble des opérateurs économiques. Ces entretins avec le monde des affaires, au Mali, avaient pour but de pacifier l’espace commercial et industriel du Mali, ce d’autant que les opérateurs se livraient à une guerre comme à la guerre. En dépit d’un climat endogène et exogène hostile et une atmosphère nauséabonde qui prévalait dans l’hôtel de la CCIM, le ministre Konaté s’est assumé, totalement, en prenant l’Arrêté ministériel mettant fin aux supputations et à l’activisme de l’ancien bureau. Est-ce la fin de la polémique sur la gestion de la CCIM ?

Désormais, c’est une administration provisoire qui gérera la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, pour une période transitoire, l’ancien bureau étant sans mandat. Les débats, trafics d’influence, chantage, autres intimidations et usurpations de titre, qui ont pollué la vie du secteur privé, sont donc terminés. Le ministre Konaté est à féliciter pour son courage de s’assumer devant ce problème qui a manqué à tant d’autres, avant lui, et surtout, qu’il est appuyé et soutenu par plus de 40 associations et groupements professionnels qu’il a rencontrés le jeudi 5 octobre 2012.

Dans sa logique, il promet de mettre en place un bureau, j’allais dire une administration provisoire représentative de toutes les sections professionnelles, dirigée par un président qui sera choisi par le gouvernement et le Premier ministre dans les jours à venir. Pour ce faire, Abdel Karim Konaté doit tenir compte des propositions d’oligopoles d’organisations d’opérateurs économiques parmi lesquelles le Groupement des commerçants, l’épicentre du monde des affaires actuellement au Mali. Il faut rappeler que le Groupement a envoyé au département en charge de la question les noms des 6 candidats au bureau et une candidature à la présidence, en l’occurrence, celle de Malamine Tounkara l’ancien président de la CCIM et de la Chambre consulaire régionale de l’UEMOA. Justement, à propos de cette candidature à la présidence de la CCIM, elle recueille, aujourd’hui, l’avis de la majorité des opérateurs économiques en raison de sa grande expérience.

Le ministre doit surtout éviter de nommer, à ce poste, un néophyte pour éviter au « bateau CCIM » de chavirer à nouveau. « Il faut donner à César ce qui appartient à César » a-t-on coutume de dire car le mérite ne se présume pas.

Aujourd’hui, la candidature de Malamine n’est pas contestée. Même des membres du bureau sortant sont unanimes que c’est le prototype de candidat capable de faire démarrer la machine de la chambre dans les meilleures conditions afin de donner au secteur privé son unité, sa notoriété et sa crédibilité, et, à un moment où la nation a besoin de ce monde pour assurer la transition politique qui prévaut dans le pays.

Preuve aussi qu’il s’agit d’un bon choix, le groupe sortant conduit par Bittar vient d’être éclaboussé en raison des contradictions internes qui le minent. Selon nos informations, une partie a refusé l’offre du ministre (de présenter des candidats) et l’autre dissidence a présenté une liste de 5 personnes avec comme tête d’affiche Sanou Sarr, leur poulain. Cette candidature n’est-elle pas fantaisiste ? L’homme n’est-il presque pas un inconnu du microcosme des affaires au Mali ? Sanou Sarr a-t-il une expertise pour justifier cette prétention ? Et que dire des candidats dont les noms circulent en sourdine comme Sy Savané, Amadou Djigué, Théra de Binkè Transport, Mad’ Coulou du groupe Klédu ! Oui, la Chambre a assurément besoin d’un climat apaisé et assaini. On se rappelle qu’en 2002, Mala a organisé la FEBAK, participé à la levée des barrières dans la zone UEMOA et fluidifié la circulation dans l’axe Abidjan – Bamako.

Ce qui est à retenir pour les autorités et le milieu des affaires, c’est que le président de la CCIM doit être une personnalité investie de la confiance de la majorité des opérateurs économiques et doté d’une grande probité morale, d’une capacité intellectuelle avérée et d’une grande expertise, social et sociable, toutes choses indispensables à l’accomplissement de la mission d’informer et de former les opérateurs économiques afin de faire la promotion économique de notre pays.

Après les différentes concertations engagées par le ministre du Commerce et de l’économie, il faut enfin espérer, vivement, que chacun tirera profit des conseils et suggestions des uns et des autres, pour suivre la voie qui débouchera sur l’unité des opérateurs lesquels rêvent d’une chambre crédible, constructive et efficace avec des cadres compétents répondant à l’aspiration du monde des affaires.

Issiaka Sidibé

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