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Pôle économique, acte II : Bittar face au juge anti-corruption
Publié le mercredi 17 octobre 2012  |  Le Matinal


Activités
© aBamako.com par DR
Activités du conseil économique et social et culturel (CESC): les membres du conseil en session de travail.
Jeudi 02 aout 2012. Bamako Koulouba. Le premier ministre Cheick Modibo DIARRA préside la 6eme session ordinaire de la 4eme mandature du conseil économique et social et culturel. Jeanmille Bittar, président de la Chambre de Commerce et de l`Industrie du Mali et président du CESC


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En l’absence de son mentor et génie protecteur ATT, l’étau se resserre sur le rouquin de San Jeamille Bittar rattrapé, semble-t il, par l’histoire après le détournement des fonds sociaux de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM). L’opérateur économique vient d’être interpellé devant le pôle économique, vendredi dernier. Eu égard au montant colossal reproché au président sortant de la CCIM, le président de la République Dioncounda Traoré et le Premier ministre Cheick Modibo Diarra ont refusé poliment sa main tendue, selon nos informations. Bittar bénéficiera t-il cette fois de l’assentiment du procureur Sombé Théra, lui aussi, natif de San ?

Preuve que l’interrogatoire a été musclé, Bittar aura passé 4 heures d’horloge (16 h – 20 heures) et n’a pu justifier la destination du montant incriminé, objet de son interpellation à savoir 1,3 milliard de FCFA.

Avant-hier lundi, l’enfant prodige d’ATT devrait être attendu au même pôle économique (nous y reviendrons). A ce rythme, le natif de San pourra perdre son poste au Conseil économique social et culturel (CESC).

Cette affaire dite de la CCIM, qui était à sa phase d’enquête préliminaire s’achemine vers l’instruction relais vers l’enrôlement à une cour d’assises.

Pour rappel, l’opérateur économique avait tenté en début d’année de bloquer l’enquête préliminaire. Il avait alors utilisé la manière forte mais sans succès pour joindre le ministre de la Justice de l’époque Maharafa Traoré dont le téléphone ne répondait pas, le Procureur Sombé Théra dont le portable était fermé et le ministre fuyard Diane Séméga qui a dit que cette affaire n’est pas de son ressort… Voire Fanta Sylla appelé au secours… Avant que l’ancien parachutiste ATT n’intervienne pour tenter de « classer l’affaire » peut-être, après la citation du nom de son épouse et de celui de sa fille dans le dossier par Bittar. Or, en matière de gestion des fonds publics, un cadre n’a pas le droit de dire : « Je ne savais pas ». Ce principe sacro-saint en droit administratif est connu. Le juge quant à lui ne fait qu’appliquer la loi. D’ailleurs un collectif d’opérateurs économiques entend ester une action en justice contre Bittar pour détournement de fonds sociaux si l’Etat traîne le pied.

Pour l’interpellation du week-end dernier, il n’a été sauvé in extremis que tard dans la nuit quand on lui a finalement ordonné d’aller dormir au domicile. Pourtant, en début d’année, il a immolé 11 bœufs pour sauver sa tête. On ne sait pas si des sacrifices de bœufs suffiront pour cette fois.

Le dossier relatif à son voyage effectué en Chine serait accablant : l’opérateur aurait empoché 300 millions de FCFA au lieu de 30 millions FCFA autorisés. Et on se souvient que c’est Bittar lui-même qui disait d’être pressé de rencontrer le Procureur. Le même Bittar aurait octroyé des avantages au contrôleur interne et appliqué de nouveaux taux de frais de missions en violation de l’accord d’établissement. La grille salariale a été foulée au pied puisque non confirme à celle prévue par la convention collective du commerce. Des fonds abusivement utilisés pour des dépenses de fonctionnement et de construction… Hum !

Au total, le montant global, selon des sources, reproché, à Bittar s’élèverait à 15 milliards de FCFA pour ce qui est, en tout cas, connu.

Nos sources précisent que Bittar a promis d’apporter les preuves des détournements qui lui sont reprochés. C’est pourquoi l’interrogatoire devra subir des prolongations. A suivre…

Issiaka Sidibé

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