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L'Indépendant N° 3125 du 17/10/2012

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Règlement politique de la crise du nord : le Gouvernement opposé à des négociations ouvertes avec les salafistes initiées par le Haut conseil islamique
Publié le mercredi 17 octobre 2012  |  L'Indépendant




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Le Haut conseil islamique voulait entamer des négociations ouvertes avec les salafistes du nord du Mali précisément les barbus d’Ansar Eddine. L’imam Mahmoud Dicko était convaincu de pouvoir ramener Iyad Ag Ghaly à la raison et à lui faire déposer les armes. Une entreprise certes audacieuse mais peu probante. Le Gouvernement Cheick Modibo Diarra plus que jamais engagé sur la voie d’une intervention militaire dans la région a affiché une fin de non-recevoir à la requête du Haut conseil islamique.

Le Haut conseil islamique à travers son bureau des ulémas avait engagé, il y a de cela un mois, une réflexion sur les conditions d’application de la charia au Mali et dont l’objectif était de valider un document inspiré du Saint Coran et des hadiths du prophète Mahomet (PSL). Ce document devait ensuite être soumis aux plus hautes autorités du pays.

Le ministre en charge des affaires religieuses et du culte Docteur Yacouba Traoré qui présidait la cérémonie d’ouverture s’était engagé à porter le message du Haut conseil islamique pour l’ouverture des négociations avec les islamistes. Il avait à cœur de défendre ce dossier au sein du gouvernement.

Docteur Yacouba Traoré avait même rencontré le 1er vice- président de l’Assemblée nationale, Younoussi Touré, sur ce sujet à l’hémicycle.

Le président du Haut conseil islamique Mahmoud Dicko déclarait chez nos confrères de l’indicateur du Renouveau : » Nous ne pouvons pas comprendre que des gens se mettent à amputer les mains et les pieds des populations du Nord au nom de l’islam. Et c’est pourquoi nous avons élaboré ce document pour aller les rencontrer afin de leur expliquer les conditions d’application de la charia avec des éléments de preuve. Si c’est une question de religion on peut la régler sans les armes, car nous avons gagné le combat contre le nouveau code des personnes et de la famille sous l’ère ATT sans prendre les armes. Si Iyad et ses hommes acceptent nos propositions en déposant les armes tant mieux mais dans le cas contraire nous nous rallions derrière nos autorités parce que le Mali est un et indivisible ».

Cette initiative du Haut conseil islamique ne semble pas avoir l’adhésion du Gouvernement Cheick Modibo Diarra opposé à toute forme de négociation avec les groupes armés.

Cheick Modibo Diarra aurait vertement fait savoir à l’organisation religieuse que le Mali n’est pas dans la logique de négocier avec qui que ce soit.

Lors de son passage à Paris en partance pour New York pour prendre part à la session de l’assemblée générale des Nations unies, où il devait soumettre aux Nations unies la requête du Mali pour une intervention militaire au nord, Cheick Modibo Diarra avait déclaré que » le temps pour les négociations est révolu « . Il ajoutait » les pays qui parlent de négociation nous font perdre du temps « .

C’est dire donc que la démarche du Haut conseil islamique était vouée à l’échec. Aussi, la grande marche du front anti putsch, du collectif des ressortissants du nord et la dizaine d’organisations qui y ont participé, n’est plus ou moins qu’un cinglant désaveu pour les partisans d’une négociation avec les islamistes.

Abdoulaye DIARRA

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