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Mali: les chefs du MNLA et d`Ansar Dine discutent alors que les jihadistes affluent au nord
Publié le lundi 22 octobre 2012  |  RFI


Première
© AFP
Première rencontre de la rébellion malienne du MNLA avec le médiateur Compaoré
Ibrahim Ag Mohamed Assaleh (R), leader d`une équipe du Mouvement de libération nationale de l`Azawad (MNLA) parle aux journalistes avec les délégués touareg Ibrahim Ag Mohamed rebelles Asseley (C) et Hassane Ag Mehdy (L) à Ouagadougou


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Alors que la communauté internationale s`active de plus en plus ouvertement pour lancer une opération militaire pour reconquérir le nord du Mali, les chefs d`Ansar Dine et du MNLA ont tenu la semaine dernière une réunion à quelques kilomètres de Kidal. Aucun communiqué, aucune déclaration officielle ne sont venus sanctionner cette réunion mais manifestement les deux groupes armés tentent de se réconcilier. Parallèlement, selon des témoins dans la région, des centaines de jihadistes étrangers sont arrivés ces derniers jours dans le nord du Mali pour se battre aux côtés des islamistes en cas d`intervention armée internationale.

Les rancoeurs ne sont pas encore effacées, et les projets politiques sont toujours très éloignés, mais cette rencontre -qui a duré trois jours- démontre qu`au sein des deux mouvements rebelles il existe une volonté de rapprochement.

Favorables à une négociation avec l`Etat malien

La menace, chaque jour plus pressante, d`une intervention militaire extérieure incite Iyad Ag Ghali, le chef d`Ansar Dine, et son alter ego du MNLA, Bilal Ag Cherif, à la discussion. Le premier, qui entretient des liens avec l`Algérie, et le second, qui réside actuellement au Burkina Faso, plaident de concert pour une solution négociée et non militaire au conflit avec l`Etat malien. Selon des participants à la réunion, la question de fusionner les deux groupes a une nouvelle fois été évoquée et le principe d`une poursuite des discussions après la Tabaski, c`est à dire à la fin du mois, a été acquis.

Cela dit, un accord est encore loin d`être signé. Tout d`abord, la démarche de Bilal Ag Cherif est contestée à l`intérieur du MNLA. Ensuite, Ansar Dine ne s`est pas encore démarqué officiellement d`Aqmi, al-Qaïda au Mahgreb islamique, et du MUJAO. Comme le résume un connaisseur de la région, pour Iyad Ag Ghali l`équation est difficile à résoudre. S`il coupe les ponts avec ses alliés du moment il deviendra une cible pour ces deux groupes jihadistes et s`il ne le fait pas il entrera dans le viseur de la communauté internationale.

Les islamistes accueillent des renforts

Selon des témoins dans la région, des centaines de djihadistes étrangers sont arrivés ce week-end dans le nord du Mali. Si la communauté internationale se prépare pour libérer le nord du Mali occupé (soit les deux tiers du territoire malien), les islamistes, eux, se préparent à se défendre. C’est le sens que l’on peut donner à l`arrivée massive de nouveaux combattants jihadistes ces derniers jours.

A Tombouctou, parmi les nouveaux venus, de nombreux Soudanais d’après des témoins. C’est une première ! Parmi eux également des ressortissants de plusieurs pays du Sahel. On les trouve dans la ville de Tombouctou mais également dans la région alentour.

A Gao, au nord-est, base des islamistes du Mujao, on retrouve venus en renfort, des Tunisiens, des Egyptiens, mais également des combattants venu du territoire revendiqué par le Polisario, mouvement indépendantiste soutenu par l’Algérie. L‘an dernier, sur les mêmes terres, trois otages européens ont été enlevés, avant d’être libérés dix mois plus tard, dans le nord du Mali contre le paiement d’une importante rançon.
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