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visite du président jonathan goodluck au mali : la cedeao attentive aux propositions maliennes

Publié le lundi 22 octobre 2012 | L'Essor

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Audience et depart du president de la Republique Federale du Nigeria Goodluck Jonathan.
20/10/12. Bamako.

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Bamako: 2ème Réunion ministérielle du groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali

ORTM - 19/10/2012

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Crise Malienne 2012

Le chef de l’Etat nigérian s’est entretenu avec la classe politique, la société civile les confessions religieuses et différentes personnalités du pays sur la crise au Nord et les attentes de l’organisation sous régionale

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) vont examiner dans les jours à venir les résultats de la réunion du groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali en vue des orientations à entreprendre pour une résolution de la crise dans notre pays. La promesse en a été faite vendredi par le président nigérian, Jonathan Ebélé GoodLuck au terme d’une visite de quelques heures qu’il a effectuée en début de week-end dans notre pays. Longtemps reportée pour des raisons d’agenda de l’illustre hôte cette visite du chef de l’Etat nigérian constitue sans nul doute un tournant décisif dans la recherche de solution à la crise malienne pour deux raisons.
D’abord parce que cette visite est la première d’un chef d’Etat dans notre pays depuis les événements du 22 mars dernier, mais aussi et surtout parce qu’elle intervient au même moment où se tenait dans notre capitale les travaux d’une réunion cruciale du groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali. La présence du chef de l’Etat nigérian devrait constituer alors un déclic dans la perspective de la mise à feu du processus d’une intervention militaire de la CEDEAO au Nord de notre pays occupé par les groupes islamistes d’Ansardine et du Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’ouest (MUJAO).

Cette visite du Dr Jonathan Ebélé GoodLuck traduit aussi le souci de la Communauté internationale de privilégier le dialogue dans la recherche de solutions à la crise que connait notre pays. Cette volonté de la CEDEAO a été marquée par plusieurs rendez-vous diplomatiques qui ont, malheureusement, achoppé sur les modalités de déploiement des Forces en attente de la CEDEAO au Mali. Il faut dire que les points de vue entre les autorités maliennes et l’organisation sous régionale divergeaient sur certains points. A la volonté de la CEDEAO de sécuriser les institutions de la République, par exemple, le gouvernement opposait une demande pressante d’appuis logistiques.

Le séjour malien du Dr GoodLuck aura permis au chef de l’Etat nigérian de cerner tous les contours de la situation sociopolitique de notre pays. C’est pourquoi dès son arrivée vendredi, Jonathan Ebélé GoodLuck a reçu tour à tour en audience le Premier ministre Cheick Modibo Diarra, la classe politique, les leaders religieux et la société civile et les anciens présidents de la République, Alpha Oumar Konaré Moussa Traoré, ainsi que le capitaine Amadou Hay Sanogo, président du Comité de suivi des réformes des forces armées et de sécurité (CSRFAS). Toutes ces rencontres traduisaient la volonté du chef d’Etat nigérian d’avoir une large vision de la crise sociopolitique dans notre pays. Avec ses différents interlocuteurs, il a été question exclusivement de la crise qui prévaut dans notre pays, mais aussi et surtout de l’attitude à adopter vis-à-vis des défis auxquels est confronté le Mali, notamment l’organisation des élections libres et transparentes, la libération du nord du pays et la consolidation de la démocratie.
Mission accomplie ? Plutôt très encourageante, a répondu l’illustre hôte qui repart très confiant quant au processus de recherche de paix et de reconquête de l’intégrité territoriale de notre pays.

« Mon séjour a été plus que bénéfique. J’ai rencontré des hommes et des femmes très ouverts et engagés dans le processus de sortie de crise. Je salue les efforts consentis par les autorités et le peuple malien à travers la mise en place d’un gouvernement d’union nationale et l’apaisement du climat social. Ce sont des préalables pour une stabilité politique. J’encourage les autorités maliennes et l’ensemble du peuple malien à persévérer dans cette direction qui, à mon avis, est la seule qui vaille pour une démocratie, mis aussi et surtout pour le développement du Mali », a analysé le président nigérian, Jonathan Ebélé GoodLuck.
Le climat d’insécurité qui frappe le Mali concerne au plus haut niveau le Nigéria en proie à des attaques des groupes armés de la secte Boko Haram, a remarqué Jonathan Ebélé GoodLuck. Une situation qui lie le destin de nos deux pays, a-t-il noté. « Nous n’avons pas le droit de laisser le Mali seul faire face à la crise. Il est du devoir de la Communauté internationale d’aider le Mali à retrouver sa stabilité politique et économique. C’est pourquoi les chefs d’Etat vont se rencontrer dans les jours à venir pour harmoniser leurs positions et s’accorder sur les méthodes à suivre en vue de permettre à la CEDEAO d’intervenir d’une manière ou d’une autre au Mali », a-t-il laissé entendre, tout en invitant les autorités maliennes à exprimer prestement ses propositions qui, de son point de vue, sont attendues par la CEDEAO dans l’optique d’un déploiement des Forces armées de l’organisation sous régionale.

L. DIARRA

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