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L'Essor N° 17296 du 22/10/2012

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Crise au Nord du Mali : l’éclairage de l’expert
Publié le mardi 23 octobre 2012  |  L'Essor




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Mamadou Diagouraga, grand acteur et témoin de l’évolution de la situation dans le Septentrion du pays a donné un aperçu sur les différents accords qui ont marqué ce pan de notre histoire.

Au moment où les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) reçoivent les résultats de la réunion du groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali et vont décider des orientations à donner à la résolution de la crise du nord du pays, il était important que la classe politique et les décideurs soient imprégnés du contenu des différentes tentatives entreprises pour mettre fin à cette crise récurrente dans cette partie du territoire : Pacte national, accords de Tamanrasset et d’Alger. Une des personnes les plus qualifiées pour éclairer ce dossier complexe est l’inspecteur général Mamadou Diagouraga qui a l’avantage d’avoir participé à toutes les négociations qui ont abouti à ces différents textes. Il a, à ce titre, développé le thème « les différents accords relatifs au nord du Mali de 1991 à 2006 » au cours d’une conférence-débat organisée samedi à la Maison de la presse par l’Alliance des démocrates patriotes pour la sortie de crise (ADPS). Les différents accords concernent le problème du nord qui est une préoccupation pour l’ensemble des populations, a expliqué le conférencier du jour. Le premier contact de Mamadou Diagouraga avec ces accords remonte à sa nomination comme commissaire de police à Gao. Cette promotion lui a permis de mesurer la gravité du problème. Il a conduit deux grandes missions qui ont consisté à retrouver le corps de deux Français et à enquêter sur une affaire d’abandon de Maliens dans le désert. Chaque accord, souligne-t-il, visait à apporter une solution à une crise. Modibo Keïta est le premier président de la République qui a réglé cette crise qui s’est installée à Kidal en 1962 et a embrasé tout le pays en 1990. La crise est revenue à Kidal en 2006 et aujourd’hui elle sévit dans tout le septentrion et une partie de la Région de Mopti. Les accords de Tamanrasset sont, commente Mamadou Diagouraga, intervenus à un moment où personne ne pensait à une rébellion.

Parmi les revendications du mouvement, certaines étaient fantaisistes tandis que d’autres devaient être tout de suite prises en compte comme le besoin de participer à la gestion du pays. Soucieux de rétablir et de maintenir la paix et la sécurité sur l’ensemble du territoire national et principalement dans les 6ème et 7ème Régions, le gouvernement et le Mouvement populaire de l’Azawad sont convenus, entre autres, de mettre fin aux opérations militaires et à toute action armée sur l’ensemble du territoire et principalement dans les régions nord du Mali. Le gouvernement du Mali et les Mouvement et Front unifiés de l’Azawad ont signé le Pacte national le 11 avril 1992 à Bamako. Les deux parties ayant analysé de manière approfondie toutes les origines du douloureux conflit armé et après avoir relevé toutes les graves conséquences que cette situation a entraîné ont convenu que le présent Pacte est le cadre dans lequel seront restaurées une paix juste et définitive dans le nord et la réconciliation nationale entre tous les Maliens. Le contenu du document est un engagement solennel et des dispositions irréversibles convenues par les deux parties liant tous les Maliens réconciliés et leurs institutions. L’accord d’Alger a été signé le 4 juillet 2006.

Compte tenu de l’engagement du gouvernement à trouver une solution politique durable voire définitive à cette situation de crise, d’importantes mesures ont été prises pour la région de Kidal : création d’un Conseil régional provisoire de coordination et de suivi pour une meilleure participation au processus décisionnel, organisation d’un Forum à Kidal sur le développement, prise en charge des préoccupations sécuritaires immédiates à travers la mise en place du Conseil régional provisoire de coordination et de suivi et la poursuite du processus de délocalisation des casernes militaires dans les zones urbaines. Les interventions des participants ont surtout été des contributions qui ont contribué à rehausser la qualité des débats.

S. DOUMBIA

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