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Les Echos N° 3955 du 16/10/2012

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Sur des élections au 1er trimestre 2013 : Le Mali et la communauté internationale divisés
Publié le mardi 23 octobre 2012  |  Les Echos


Réunion
© AFP par Habibou KOUYATE
Réunion de haut niveau international à Bamako pour discuter d`une stratégie de reconquête du nord du Mali des islamistes armés liés à Al-Qaïda.
le Vendredi 19 Octobre 2012,Les dirigeants se sont réunis à Bamako pour travailler sur la logistique de reconquérir le nord du Mali des islamistes armés, qui ont pris le contrôle de cette vaste région désertique dans le chaos qui a suivi un coup Mars


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L'organisation d'élections au 1er trimestre 2013 est un objectif de la communauté internationale à l'issue du sommet du groupe de contact et de suivi sur la situation au Mali. Un objectif sur lequel les Maliens ne veulent pas se hasarder en se donnant le temps nécessaire. Le sommet du groupe de contact et de suivi de la crise au Mali a été sans doute un succès quant au rétablissement de l'intégrité territoriale et l'unité du Mali par la reconquête des zones occupées par les islamistes.

Sur cet aspect de la crise, c'est-à-dire la lutte contre les islamistes et leurs acolytes de narcotrafiquants, les Maliens et la communauté internationale ont eu, comme aiment à le dire les diplomates, "une totale convergence de vue". Ce succès majeur du sommet ne doit pas pourtant occulter les sujets notamment de gouvernance sur lesquels les Maliens et la communauté internationale devront encore approfondir la réflexion, et plus précisément la question qui a trait à l'organisation des élections. Au cours des travaux, la communauté internationale, dans une de ses multiples résolutions, a souhaité
l'organisation d'élections générales au 1.er trimestre 2013.

Le directeur général du NDI, département Afrique, Almami Cyllah, a défendu même la possibilité d'organiser concomitamment les élections et la libération du Nord. D'après lui, l'organisation des élections doit précéder immédiatement la libération du Nord du Mali, parce que dès que cet objectif sera atteint et qu'on ne puisse pas tenir des élections, le pays ne serait pas épargné par d'autres troubles. "Il faut donc s'atteler à préparer les élections dès maintenant", a conseillé le NDI qui s'est dit prêt à apporter tout son soutien aux pouvoirs publics pour le succès des élections.

Les USA sont dans la même dynamique que le NDI. Ils n'ont pas évolué sur leur volonté de prioriser les élections sur la libération du Nord du Mali. Une position qu'ils avaient affichée fin septembre, alors que la chargée d'affaires politiques de l'ambassade au Mali recevait une délégation du Mouvement vert jaune rouge qui avait manifesté pour réclamer du pays de l'oncle Sam une plus grande implication dans la résolution de la crise du Nord du Mali.
Préparatifs bloqués L'organisation des élections d'ici fin 2013 est sans doute aussi complexe que la

libération du Nord du Mali. Mais sur laquelle Maliens et la communauté internationale n'ont pas encore de compromis. L'organisation des élections étant plus qu'une affaire de gouvernance intérieure et ne touchant pas directement la communauté internationale, les autorités maliennes ont souhaité que celles-ci se déroulent dans de meilleures conditions sans exclusion d'aucun Malien. Cela suppose en premier lieu, la libération des régions du Nord, la restauration de l'administration, le retour des populations déplacées.

Ce processus sera-t-il effectif d'ici le 1er trimestre 2013 ? Ce n'est pas évident. Aucune disposition n'est prise pour les élections. La révision des listes électorales a été suspendue par le ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation. La réunion du groupe de contact et de suivi n'a pu obtenir du ministre la levée de cette suspension. De même, aucune activité ni au niveau de la Céni (dont les démembrements à l'intérieur sont en chômage) ni à la DGE n'est perceptible dans la perceptive d'une organisation des élections courant 1er trimestre 2013.

C'est dire que l'objectif de la communauté internationale sur ce volet d'organisation des élections sera difficilement atteint. Il le sera d'autant plus que les autorités ne veulent pas organiser des élections auxquelles une partie du peuple ou du pays n'aurait pas participé. En tout état de cause, la population malienne et la classe politique restent divisées elles aussi, quant à l'organisation d'élections dans un pays dont ne partie est sous occupation.

Denis Koné

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