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Renfort des troupes rebelles au Nord du Mali : Une déclaration de guerre soutenue par l’Algérie ?
Publié le mercredi 24 octobre 2012  |  Le Guido


M.
© Autre presse par DR
M. Abdelkader Messahel , le ministre algérien délégué, chargé des Affaires maghrébines et africaines
Le ministre algérien délégué, chargé des Affaires maghrébines et africaines


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Alors que les yeux étaient rivés sur des négociations avec les rebelles armés qui occupent les trois régions du Nord du Mali pour une sortie de crise apaisée, voilà que ces derniers ont décidé purement et simplement de renforcer leurs troupes le week-end dernier. Pris certainement de panique avec la réunion du Groupe de contact et de suivi sur la crise au Mali tenue le vendredi 19 octobre 2012 au CICB, qui a estimé que l’intervention des troupes de la CEDEAO est indispensable en cas d’échec des négociations, ces apatrides ont fait appel à des mercenaires pour déstabiliser notre pays.

Rappelons que cette réunion du Groupe de contact et de suivi de la crise au Mali tenue récemment dans notre capitale, était placée sous le haut patronage du président par intérim, Dioncounda Traoré. C’était en présence de la présidente de la Commission de l’Union Africaine, Nkosazana Dlamini Zuma; de Jan Eliasson, Secrétaire général adjoint de l’ONU. Cette importante rencontre, il faut le reconnaître, a semé la zizanie dans les rangs des islamistes qui ont fait appel à des renforts avec la venue, le week-end dernier, à Tombouctou et à Gao de plus de 300 mercenaires soudanais, algérien, égyptiens, du Front Polisario…..

Ces renforts des rebelles au Nord de notre pays n’est ni moins ni plus une déclaration de guerre à l’Etat malien et à la Communauté internationale qui n’entendent pas céder un centimètre carré de notre territoire. Désormais, tout est clair : ce n’est pas le pouvoir central de Bamako qui ne veut pas négocier, ce sont plutôt les rebelles armés qui veulent la guerre. Il faut donc qu’il la trouve. Il n’y a pas alors à parler de négociations et le médiateur dans la crise malienne, le président burkinabé Blaise Compaoré doit être clair en se désolidarisant de ces hommes sans foi ni loi.

D’ailleurs, dans une interview que le président français, François Hollande, accordait à nos confrères de RFI, TV5, France 24…, il affirmait qu’il n’y a pas à négocier avec des gens qui tuent et qui soumettent les populations à toutes les atrocités.

Mieux, le Premier Ministre Cheick Modibo Diarra, sur la chaîne M6 déclarait le dimanche, 21 octobre 2012, qu’il faut des frappes puissantes pour vite en découdre avec ces bandits armés et narcotrafiquants et amoindrir les effets collatéraux. Il a surtout révélé que le Mali a des chiffres sur les combattants rebelles, leurs mouvements et où ils sont basés. Autant dire qu’une intervention militaire de la CEDEAO est bien possible pour les déloger.

Le vin est donc tiré et il faut le boire, même s’il est très amer. De ce fait, en attendant que le Mali récupère ses armes bloquées notamment en Guinée, il urge que le Conseil de sécurité des Nations Unies donne son aval pour l’intervention de la force en attente de la CEDEAO dans notre pays. Le temps presse et il faut aller vite, très vite même. Certes, il y aura des pertes en vies humaines tant au sein de l’armée nationale, des forces étrangères que de la population restée encore sur place.

Justement, par rapport à cette population, il faudrait qu’elle quitte les zones occupées avant le déclenchement inévitable des hostilités, au risque qu’elle soit prise par ces islamistes armés comme des boucliers humains.

Déjà, on sait que le chef d’Aqmi a commencé à faire des chantages à la France avec les six otages qu’il détient. Fort heureusement, par la voix de son Ministre des Affaires Etrangères, la France a décidé de renouer sa coopération militaire avec le Mali. Une coopération interrompue au lendemain du coup d’Etat du 22 mars 2012. Toute chose qui accentue la panique dans les rangs des rebelles qui ont décidé de renforcer leurs troupes.

Ce qui marrant dans cette histoire, c’est comment ces aventuriers mercenaires ont traversé nombre de pays pour arriver au Nord du Mali, sans être inquiétés. On peut comprendre aisément l’implication de l’Algérie qui soutient, on le sait, depuis des lustres, les combattants du Front Polisario. Que veut donc cette Algérie qui dit pourtant être un pays ami du Mali ? Difficile de le comprendre. Toujours est-il qu’elle s’est toujours opposée à l’intervention militaire des forces en attente de la CEDEAO dans notre pays pour récupérer les zones occupées par les salafistes et qu’elle ne veut pas coopérer avec les plus hautes autorités maliennes.

Ahmadou MAÏGA

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