Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage

 Autres articles

 Météo


Comment

Politique

Mali : Plusieurs Touareg tués par des hommes en uniforme de l`armée à Diabali
Publié le mercredi 24 octobre 2012  |  AFP


Crise
© Reuters
Crise au Nord du Mali
Des milicien de Ansar Dîne


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

BAMAKO - Plusieurs civils touareg ont été tués par des hommes en uniformes de l`armée malienne à Diabali (centre du Mali) où, le 8 septembre, 16 personnes avaient été abattues par des militaires maliens, a appris mercredi l`AFP de sources concordantes à Bamako, Nouakchott et Ouagadougou.

Un témoin cité mardi par l`agence de presse en ligne mauritanienne Sahara
Medias a affirmé avoir vu "une patrouille de l`armée malienne venant de la
caserne de Diabali" bloquer un groupe de nomades touareg qui se rendaient vers
la Mauritanie proche, arrêtant neuf d`entre eux.

Sahara Medias, citant une source militaire malienne, a ajouté que dans des
véhicules de l`armée rentrant à la caserne de Diabali, se trouvaient les
cadavres de quatre de ces neuf nomades touareg arrêtés et que les cinq autres
étaient portés disparus.

Ces informations ont été confirmées à l`AFP par des sources au sein de la
communauté touareg de Diabali.

Sollicité à plusieurs reprises par l`AFP à Bamako, le gouvernement malien
s`est pour l`instant refusé à tout commentaire sur cet incident.

A Ouagadougou où il vit, Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, un responsable de la
rébellion touareg du Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA) a de
son côté affirmé mardi que "neuf civils touareg" avaient "été enlevés (lundi)
et assassinés par l`armée malienne sous le prétexte qu`ils étaient proches du
MNLA".

"Les militaires les ont enlevés à 60 km au nord de Sokolo (près de Diabali)
et les ont transportés dans leur base à Diabali où ils les ont sauvagement
assassinés", a affirmé M. Assaleh à l`AFP.

Selon Sahara Media, l`unité impliquée serait la même que celle qui s`était
rendue coupable le 8 septembre dans la région de Diabali du massacre de sept
Maliens et neuf Mauritaniens de la secte musulmane Dawa.

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz avait alors qualifié de
"crime odieux" la fusillade, mais avait appelé à ne pas accabler le Mali
voisin, assurant que cela n`aurait pas eu lieu sans les "circonstances
politiques et sécuritaires difficiles que traverse ce pays frère".

Le nord du Mali est occupé depuis près de sept mois par des groupes
islamistes armés, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui en ont évincé
le MNLA.

Ce sont les rebelles touareg laïcs du MNLA qui, alors alliés aux groupes
islamistes armés, avaient lancé l`offensive en janvier pour obtenir
l`indépendance du nord du Mali, représentant les deux tiers du territoire
malien qu`ils dénomment l`Azawad.

L`armée malienne avait été très rapidement laminée par cette offensive des
groupes armés.

Une intervention militaire internationale est en préparation pour reprendre
le nord du Mali, où les islamistes appliquent la charia (loi islamique) avec
brutalité: meurtres, lapidations, amputations, viols, coups de fouet en public
et destructions de mausolées de saints musulmans.
sd-hos-roh/stb/cs/lbx

 Commentaires