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L'Essor N° 12798 du 24/10/2012

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Maliens de l’extérieur : le chantier de la politique nationale de migration progresse par paliers
Publié le jeudi 25 octobre 2012  |  L'Essor




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L’élaboration de cette politique relève d’une impérieuse nécessité pour faire de la migration un atout pour le développement de notre pays et minimiser les risques liés au phénomène
Le ministère des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine a organisé hier un atelier de restitution du document de projet de politique nationale de migration. La rencontre qui était présidée par le secrétaire général par intérim du département en charge des migrations, Amadou Soulalé, s’est déroulée au Centre international de conférences en présence de représentants de la présidence de la République, des départements ministériels et de l’Assemblée nationale.

« Le Mali est un pays où la migration est fortement ancrée dans la culture. Chaque famille malienne a son migrant et cela depuis toujours. Il est aussi de notoriété que le Malien, aussi longtemps qu’il réside à l’extérieur, reste toujours attaché à son pays. Cet attachement se manifeste par sa volonté d’aider les siens, de les entretenir, de les secourir et de réaliser des projets qui contribuent au développement des localités d’origine. En raison de son hospitalité légendaire et de sa position géographique, le Mali est aussi un pays de destination et de transit » a détaillé Amadou Soulalé en guise d’introduction.
Le gouvernement accorde par conséquent une importance particulière aux questions de migration en général ainsi qu’à celles qui touchent spécifiquement les Maliens de l’extérieur, leur protection et accompagnement dans les pays d’accueil, la valorisation de leur apport et leur réinsertion socio-économique au retour. Cette volonté politique, a indiqué Amadou Soulalé, s’est traduite sous l’instigation du ministère des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine par des avancées perceptibles dans la gestion de la migration dans notre pays. Il s’agit de la création de cadres de concertation, du rapatriement dans de meilleures conditions de milliers de nos compatriotes de Côte d’Ivoire et de Libye suite aux conflits dans ces pays, de la mise en place de programmes de rapatriement des Maliens des zones de conflit, de l’accompagnement des expulsés et autres reconduits, de la protection et du soutien aux Maliens de l’extérieur. S’y ajoutent la mise en place de projets de réinsertion socioéconomique des migrants, la politique de co-développement, l’organisation de campagnes de sensibilisation sur les risques de la migration irrégulière, la mobilisation de la société civile et les initiatives de valorisation des apports de la diaspora. Il faut noter également l’existence de quelques lois spécifiques au domaine de la migration et d’éléments relatifs à la migration dans les documents de politique sectorielle du gouvernement, les accords et conventions entre Etats.

Malgré la volonté des plus hautes autorités de notre pays de mieux sécuriser et promouvoir la migration dans des normes légales, à valoriser les capacités humaines, financières, scientifiques et techniques de la diaspora, des problèmes demeurent. Parmi ceux-ci, le secrétaire général intérimaire a cité la forte tendance à la migration exprimée par les jeunes comme une réponse à la crise de l’emploi, l’existence de nombreuses contraintes au développement, une forte augmentation des reconduites aux frontières. Les événements survenus au nord ont également provoqué des déplacements massifs de populations tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Face à ces enjeux et défis, des espaces de dialogue et des initiatives ont été développés à des niveaux élevés aux plans bilatéral et multilatéral.
Dans ce cadre, le Mali a participé à des rencontres de haut niveau et souscrit à de nombreux accords internationaux sur la migration. Cependant, l’absence d’une vision stratégique de la problématique migratoire dans toute sa globalité, se fait sentir. C’est pourquoi l’élaboration d’une politique nationale de migration s’avère d’une impérieuse nécessité si nous voulons faire de la migration un atout pour le développement de notre pays et minimiser les risques liés au phénomène.
Le processus d’élaboration de cette politique nationale de migration est entré dans sa phase opérationnelle depuis le 18 février 2011 avec la validation, entre autres, de la feuille de route qui définit le cadre global, de l’approche du ministère des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine de la mission conformément aux termes de référence, de l’adoption d’une méthodologie opérationnelle consensuelle. Pour mener à son terme le processus d’élaboration de la politique nationale de migration dans l’esprit des termes de référence et de la feuille de route, le projet de document doit être partagé avec l’ensemble des acteurs impliqués.

Dans cette logique, le ministère en charge des migrations a organisé cet atelier de restitution d’une journée pour permettre de produire un document de politique nationale de migration consensuel et de qualité en vue de son adoption par le gouvernement. Le rappel du processus d’élaboration de la politique nationale de migration a été exposé par le conseiller en charge du dossier, Seydou Keïta, et la présentation du projet de document a été assurée par le directeur du centre d’information et de gestion des migrations, Abdoulaye Konaté.

S. DOUMBIA

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