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L'Indicateur Renouveau N° 1372 du 24/10/2012

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Crise au nord : Ces Maliens qui ignorent la crise
Publié le jeudi 25 octobre 2012  |  L'Indicateur Renouveau




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Malgré la crise politico-sécuritaire qui secoue le pays, des individus ou groupes d’individus continuent de faire semblant d’ignorer les conséquences engendrées par la crise. Ils ne renoncent pas à leur habitude et font comme si de rien n’était.

Par égocentrisme et démagogie, dans la plupart des milieux sociaux maliens, le faire semblant et le faux fuyant sont légion. Cacher ses maladies, son anxiété, ses malheurs… pour paraitre sans problèmes ! Tel est le mode de vie convenu. Les exemples les plus plats sont près de nous : on se fiche pas mal de la qualité de son habitat mais l’essentiel est de paraître propre au dehors. Parce qu’en réalité on ne s’aime pas personnellement. Nettoyer la ville quant les personnalités étrangères ou les autorités arrivent est monnaie courante parce que nous-mêmes, nous refusons d’être propres pour nous.

La crise qui sévit au Mali laisse la même impression. Pendant que le pays est complètement à genoux et menace de s’écrouler sur une ficelle, des citoyens peu scrupuleux choisissent pour s’enrichir en réclamant de l’argent. C’est le cas des multiples demandes de promotion au sein de tous les corps de l’armée avec des arguments plus flous les uns que les autres. Idem chez les organisateurs de spectacles, domaine dans lequel Burkinabés et Ivoiriens ont établi domicile au Palais de la culture pour dépouiller les pauvres en prétendant chasser la crise de l’occupation avec l’humour. Quelle tromperie sur la marchandise !

C’est le cas aussi des enseignants qui demandent des augmentations draconiennes de salaires, des paysans proches de l’Apcam quand cela les arrange qui ne renoncent pas aux subventions d’intrants et de semences, d’une poignée d’anciens magistrats qui ont demandé le paiement de plus de 20 millions de on se sait quoi… Même les griots continuent de harceler les paisibles populations…avec les lots de citadines qui fêtent et dansent sans cesse…

Qui a un peu pitié de cet Etat et de nos pauvres chefs de famille ? Même les commerçants s’y mettent en amplifiant les prix. Où est le pays musulman ? En tous les cas, il est temps, pour les Maliens, de revoir leur comportement.

Ben Dao


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