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En réintégrant le Mali, l`UA veut l`associer à la reconquête du Nord occupé
Publié le jeudi 25 octobre 2012  |  AFP


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© Getty Images
La Sud-Africaine Dlamini-Zuma élue présidente de la Commission de l`Union Africaine


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DAKAR - La réintégration du Mali dans l`Union africaine
(UA) alors que les tensions persistent à Bamako, illustre la volonté de ses partenaires de l`associer à la préparation d`une force militaire internationale pour reconquérir le nord de son territoire occupé par des islamistes armés.

L`UA, qui avait suspendu le Mali après le coup d`Etat militaire ayant renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré (ATT), a décidé mercredi de réintégrer ce pays en son sein. Sa décision est assortie d`une demande aux autorités de transition - mises en place en avril après le retrait des putschistes - d`organiser des "élections libres" avant avril 2013.

Ces élections doivent parachever le retour "à l`ordre constitutionnel", loin d`être consolidé à Bamako où un front du refus à toute intervention étrangère dans le nord est très actif, et où l`ex-chef des putschistes, le capitaine Amadou Haya Sanogo, reste influent: ses hommes ont été accusés d`atteintes graves aux droits de l`Homme commises à Bamako contre les partisans du président renversé ATT.

Si influent qu`il a été nommé par le président intérimaire Dioncounda Traoré à la tête d`une structure chargée de réformer l`armée malienne.

Cette dernière, sous-équipée, est encore traumatisée par sa débâcle dans le nord face aux groupes armés emmenés par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

En quelques jours après le coup d`Etat, les islamistes avaient éliminé les rebelles touareg laïcs et indépendantistes ayant lancé l`offensive en janvier, avant de prendre progressivement le contrôle de cette région où ils imposent avec brutalité la charia (loi islamique).

Des élections sur l`ensemble du territoire malien sont impossibles si le nord - les deux-tiers du pays - n`est pas libéré.
C`est en partie pourquoi, tout en réintégrant le Mali afin d`aider le régime de transition à asseoir son pouvoir, l`UA a appelé à "une finalisation rapide de la préparation conjointe d`une force internationale, menée par l`Afrique, (...) en vue de reprendre le contrôle des territoires occupés du nord".

Cette force, composée de milliers de soldats de pays membres de la
Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao), sera déployée avec l`aval de l`ONU et le soutien logistique de pays comme la France, ex-puissance coloniale au Mali, et les Etats-Unis.

Agir "de manière immédiate et décisive"
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"Les Maliens et la communauté internationale doivent redoubler d`efforts pour résoudre la situation actuelle dans le nord, qui représente une menace à laquelle nous devons répondre de manière immédiate et décisive", a déclaré mercredi à la presse Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente de la Commission de l`UA.

A ce jour, la composition de la force, son financement et ses moyens réels, demeurent flous.

Or il reste peu de temps aux Africains pour répondre du Conseil de sécurité
de l`ONU qui, le 12 octobre, leur a donné 45 jours pour préciser leurs plans avant un feu vert définitif à l`intervention.

Avant l`échéance, un intense ballet diplomatique entre partenaires
internationaux est mené, incluant l`Algérie, voisine du Mali et puissance militaire régionale incontournable dans la résolution de la crise.

La secrétaire d`Etat américaine Hillary Clinton sera à Alger la semaine prochaine, avant une visite en décembre du président français François Hollande.

L`Algérie a souscrit à une déclaration conjointe adoptée le 19 octobre à Bamako lors d`une réunion de haut niveau de la communauté internationale qui, outre sa "solidarité" avec le Mali, a enjoint ce pays à prendre "des mesures immédiates pour faciliter les efforts" en vue d`une intervention armée.

Sans exclure l`intervention, Alger privilégie cependant le dialogue avec les groupes armés qui rejettent "le terrorisme" et la partition du Mali.

Un tel dialogue, soulignait un haut dirigeant de l`ONU en marge de la réunion de Bamako, n`interdit pas l`usage de la force. Il a plutôt pour but de permettre le regroupement de certains groupes armés composés essentiellement de rebelles touareg - dont le principal, le Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA) a été laminé par les islamistes - pour faciliter la réussite de l`intervention.

"Moins il y aura de groupes armés, plus ce sera facile", selon ce dirigeant.

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