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Le Républicain N° 4497 du 25/10/2012

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Coalition pour le Mali : le bilan de l’occupation
Publié le jeudi 25 octobre 2012  |  Le Républicain




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Comment l’occupation est vécue dans régions du Nord du Mali?, Quelles solutions de sortie de crise préconisent-elles ? Pour répondre à ces questions brulantes de l’heure, la Coalition pour le Mali (CPM), a tenue, le 3 et 4 octobre 2012, à l’Hôtel Laico Amitié de Bamako, les assises de l’occupation des régions du Nord du Mali. Trois semaines après, le rapport de synthèse de cette rencontre capitale qui a réuni la société civile, les délégués des différentes régions du nord, l’association Ginna Dogon, les personnalités indépendantes, le collectif des députés des régions de Sikasso, de Ségou, les Hauts conseils de collectivité, Islamique, le bureau du vérificateur, les Ong féminine, les leaders politiques, le Coren, les association du sahel occidental, les diplomates, les représentants de la Cedeao, etc., a été dévoilé le 24 octobre 2012, à la Maison de la Presse de Bamako par les membres de la coalition lors d’une conférence de presse.

Le but des assises était d’amener les acteurs à confronter leur lecture et leurs diagnostics et ont proposé des voies de sortie de crise aux autorités afin d’impulser les actions à entreprendre pour la sauvegarde de l’intégrité territoriale, de la cohésion nationale, de la paix et de la stabilité, gages essentiels du développement.

Il ressort des synthèses qu’à Gao, les populations vivent de l’occupation. Les uns et les autres souhaitent être libérés même si les avis restent partagés sur la manière. Certains demandent une intervention militaire pour être délivré, d’autres recommandent la prudence quant aux conséquences d’un conflit armé dont on ne maitrise ni la durée, ni la violence, ni même les acteurs. Gao a proposé de tenir un forum à Gao pour donner une chance à la négociation. L’existence d’institutions fortes, d’hommes forts, d’un état fort solide a été fortement sollicitée par la région Gao.

En ce qui concerne la Région de Kidal, les solutions proposées à moyen terme sont: de négocier les forme et contenu d’une république du Mali Intégrale, laïque et plurielle, assurer une bonne gouvernance au niveau central et local, assurer une meilleure distribution de la justice au niveau central et local, approfondir la décentralisation par une meilleure déconcentration (transfert de prérogatives et de ressources). Il a aussi été demandé de créer de nouvelles entités (communes, cercles, régions) prenant en compte les aspects géographiques et sociaux pour réduire l’âpre compétition politique qui sévit dans le Nord à l’occasion des élections; d’assurer une gestion équitable des affaires publiques, et introduire dans les services publics comme privés et au niveau des campagnes des activités renforçant le Civisme et l’Esprit Républicain. Pour la région de Mopti, on retient que Mopti vit les mêmes difficultés que les trois régions concernées par la crise.

Pour ce qui est de la Région de Tombouctou, le sentiment général qui se dégage est l’abandon des populations à leur triste sort. Les populations reconnaissent cependant la part de responsabilité de tout un chacun dans cette crise, même si le laxisme des autorités quant à la gestion du problème du nord ne fait l’ombre d’aucun doute. Comme propositions de solutions, la majorité des intervenants de la région de Tombouctou préconise une intervention armée très rapide pour bouter les occupants en dehors de notre territoire. D’autres souhaitent de les rencontrer, de leur parler, de dialoguer, mais étant en position de force. Identifier tous les coupables des exactions et les traduire devant les tribunaux pour être jugés et condamnés pour les crimes commis, a été aussi demandé.

Sikasso a demandé qu’il n’y ait plus d’intégration dans les forces armées et de sécurité, des éléments de la rébellion, déchéance de la nationalité malienne de tous les éléments du Mnla, Mujao et autres mouvements jihadistes et indépendantistes. Et Ségou demande la sécurisation des zones frontalières avec la Mauritanie. Le représentant de la Cedeao a mis l’accent sur l’essentiel qui est de dominer les forces du mal.

Hadama B. Fofana

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