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Mali/Armée : Le syndrome d’Aguelhok ?
Publié le lundi 29 octobre 2012  |  Le Pays




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Selon des sources concordantes, plusieurs Touaregs maliens ont été abattus à Diabali. Décidément, cette zone située au centre du Mali est en passe de devenir une véritable souricière où la soldatesque malienne a tendance à tirer avant de viser. L’on se souvient encore que c’est dans la même localité que le 8 septembre dernier, la même armée avait abattu 16 personnes dont 7 Maliens et 9 Mauritaniens. Certes, à Bamako, l’heure est au reniement de toute responsabilité des hommes en treillis dans cet acte on ne peut plus écœurant. Mais, cette attitude des autorités maliennes se comprend plus ou moins aisément quand on sait surtout qu’il s’agit là d’un crime ignoble mais très peu défendable. En tout état de cause, l’on attend de ces autorités des preuves qui les déculpabilisent si tant est qu’elles ne sont ni de près, ni de loin responsables de ce massacre bien ciblé. En attendant, l’on peut se permettre des supputations. A la vérité, l’armée malienne a encore la hantise du syndrome d’Aguelhok où des centaines des leurs ont laissé leurs plumes. Difficile pour elle d’oublier de sitôt cette défaite humiliante qu’elle a essuyée et qui restera sans doute gravée dans les mémoires et les annales. Mais, est-ce une raison suffisante pour régler ses comptes à ces pauvres Touaregs qui, jusqu’à preuve du contraire, étaient des nomades en quête de leur pitance quotidienne ? La réponse nous semble négative. Le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad), auteur de ce massacre d’Aguelhok en complicité avec les islamistes, court toujours dans la nature et l’armée malienne qui semble animée d’un esprit vengeur sait très bien où se « cachent » ses bourreaux. En tous les cas, si sa frilosité s’explique dans une moindre mesure par le climat d’insécurité générale qui règne sur le pays, ces bavures à répétition commises sans discernement deviennent de plus en plus intolérables. Il faut savoir dissocier l’ivraie de la bonne graine car de toute évidence, tout ce qui est Touareg n’est pas assimilable au terrorisme et à la sécession.

Toujours est-il que cette dernière bavure vient donner raison à ceux qui affirment que cette armée malienne, sur laquelle compte la communauté internationale pour intervenir militairement, a besoin d’être réformée. Dans un contexte de crise doublée d’une cacophonie générale où on ne sait pas qui fait quoi pour qui et pour quoi, toute opération doit être chirurgicale en vue d’éviter tout amalgame. Une chose est certaine : ce massacre des Touaregs vient confirmer que le divorce est plus que jamais consommé entre le MNLA et le pouvoir malien. Ceux qui croyaient en leur union possible en vue d’un dialogue franc doivent plutôt se raviser.

Boulkindi COULDIATI

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