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Mali: Clinton part d`Alger après des discussions "approfondies" à poursuivre
Publié le lundi 29 octobre 2012  |  AFP


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© AFP par DR
La secrétaire d`Etat américaine Hillary Clinton avec le président algérien Abdelaziz Bouteflika


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ALGER - La secrétaire d`Etat américaine Hillary Clinton a quitté lundi Alger après des discussions "approfondies" sur le Mali avec le président Abdelaziz Bouteflika, qui sont appelées à se poursuivre avec les partenaires impliqués dans la résolution de la crise.

L`entourage de Mme Clinton a souligné le rôle "central" de l`Algérie dans
ce dossier, évoquant la force de son armée et sa capacité en matière de
collecte de renseignements, tout en reconnaissant que M. Bouteflika n`avait
dit ni un "oui concret" ni un "non" à une intervention militaire africaine au
Mali.

Arrivée à l`aube à Alger pour une visite d`une dizaine d`heures, Mme
Clinton a rencontré son homologue Mourad Medelci dès sa descente d`avion puis
a eu des entretiens avec M. Bouteflika.

"Nous avons eu une discussion approfondie sur la situation dans la région
et en particulier sur le Mali", a-t-elle souligné aux journalistes.

Ces discussions se poursuivront "en mode bilatéral et avec les partenaires
de la région, en concertation avec l`Union africaine, la Cédéao (Communauté
économique des Etats d`Afrique de l`Ouest) et les Nations unies pour essayer
de trouver des solutions à ces problèmes", a-t-elle ajouté.

"J`ai beaucoup apprécié l`analyse du président, fondée sur sa longue
expérience, concernant les nombreux facteurs complexes inhérents à la sécurité
intérieure du Mali, ainsi que sur la menace que le terrorisme et le trafic de
drogue font peser sur la région et au-delà", a-t-elle ajouté.

Les autorités algériennes n`ont fait aucun commentaire à l`issue de cette
visite.

Depuis avril, des membres d`Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), leurs
alliés touareg d`Ansar Dine et les jihadistes Mujao imposent la charia dans le
nord du Mali et une partition de ce pays qui partage 1.400 km de frontière
avec l`Algérie.

De plus, le Sahel est devenu un haut lieu de trafics en tous genres, en
particulier d`armes depuis le conflit libyen en 2011.

L`Algérie a toujours privilégié les règlements politiques, bien qu`elle
n`exclue plus depuis récemment le principe d`une intervention armée, à
condition qu`elle soit exclusivement africaine et que son armée n`y participe
pas directement.

"Incontournable" Algérie

Alors qu`elle a considérablement renforcé la surveillance de ses frontières
sud, elle maintient des contacts avec une partie des islamistes, le mouvement
Ansar Eddine, dont des émissaires sont déjà venus négocier sur son territoire.

Alger souhaiterait les associer à un règlement politique avec le Mouvement
national de Libération de l`Azawad (MNLA), des indépendantistes du Nord malien
initialement alliés aux islamistes qui les ont ensuite écartés.

L`Algérie dispose de renseignements et d`une expertise en contre-terrorisme
pour avoir combattu pendant dix ans le Groupe islamique armé (GIA), dont Aqmi
est une émanation, et d`une influence auprès des Touareg pour avoir plusieurs
fois facilité des pourparlers entre l`Etat malien et la rébellion.

Et sa coopération en matière de renseignements avec les Etats-Unis s`est
récemment approfondie.

"L`Algérie étant l`Etat le plus puissant du Sahel, elle est devenue un
partenaire crucial pour s`occuper d`Aqmi", expliquait un responsable du
département d`Etat à bord de l`avion de Mme Clinton. "L`Algérie doit être au
centre de la solution" à la crise malienne, insistait-t-il.

Le Conseil de sécurité de l`ONU a adopté le 12 octobre une résolution
préparant le déploiement d`une force internationale de quelque 3.000 hommes au
Mali, donnant jusqu`au 26 novembre à la Cédéao pour préciser ses plans.

Washington et Paris sont disposés à fournir un appui logistique à cette
intervention et considèrent l`Algérie comme "incontournable" dans le règlement
de cette crise.

L`Algérie redoute toutefois une "déstabilisation" de son territoire, où
vivent 50.000 Touareg. Le chef touareg algérien Mahmoud Guemama, député de
Tamanrasset, région frontalière du Nord malien, a estimé lundi qu`une
intervention étrangère dans la région causerait "beaucoup de problèmes".



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