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Le Combat N° 490 du 1/11/2012

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Le HCI et l’ex-junte désavouent Cheick Modibo Diarra : Le Premier ministre est-il donc assis sur une chaise éjectable ?
Publié le jeudi 1 novembre 2012  |  Le Combat


Entretien
© aBamako.com par DR
Entretien du premier ministre Cheikh Modibo Diarra avec la presse nationale.
Vendredi 27 juillet 2012. Primature. 100 jours du premier ministre Cheikh Modibo Diarra face à la presse.


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Les alliés d’hier du Premier ministre Cheick Modibo Diarra semblent aujourd’hui lui tourner le dos à cause, dit-on, de ses manigances au détriment du pays et au profit de son intérêt personnel. Aussi, depuis la formation du gouvernement d’union nationale, le Haut conseil islamique (HCI) et l’ex-junte se seraient enfin rendu compte des intentions réelles du Premier ministre à telle enseigne que qu’ils souhaitent aujourd’hui sa démission.
C’est dire que le Dr Cheick Modibo Diarra est aujourd’hui désavoué par ceux-là mêmes qui le soutenaient pour la Primature. Ces derniers (le HCI et l’ex-junte) rejoignent ainsi la camp des partenaires techniques et financiers (PTF) du Mali qui n’auraient jamais eu confiance au Premier ministre car la plupart de ces PTF avaient cessé leurs aides au Mali et pour cause : selon eux, il pourrait y avoir d’autres tensions dans le pays suite aux manigances du Premier ministre. Toute chose qui a compliqué davantage la situation financière du Mali.

Le vendredi dernier, le Collectif des patriotes du Mali (COPA), très proche de l’ex-junte, a rencontré le président Mahmoud Dicko pour que, selon le Collectif, le HCI cesse d’être le complice du Premier ministre. Mais selon le président Makan Konaté du COPA, Mahmoud Dicko a nié toute instrumentalisation du HCI par le Chef du gouvernement. L’Imam Dicko a également signifié au COPA que le HCI est actuellement en désaccord total avec Cheick Modibo Diarra et pour cause : le Premier ministre a reconduit 18 et nommé trois de ces anciens camarades comme Conseillers avec rang de ministres. Depuis lors, même avec la création d’un département des Affaires religieuses et du Culte, le HCI a connu les véritables intentions du Premier ministre. Selon les islamistes, Cheick Modibo Diarra ne cherche qu’à s’éterniser au pouvoir : aussi nourrit-il des intentions pour la prochaine élection présidentielle. Le président du HCI a donc confié à Makan Konaté que sa structure ne reconnait plus le Premier ministre. Mieux (ou pire : c’est selon), l’Imam Dicko a indiqué que contrairement à ce que les gens disent, Cheick Modibo Diarra n’a jamais financé le dernier meeting du HCI qui s’était déroulé au Stade du 26 Mars. Selon Dicko, le Premier ministre avait seulement adressé une lettre au HCI afin que sa présence à la rencontre soit acceptée. Mais en réalité, Cheick Modibo Diarra ne voulait tout simplement pas faire croire aux Maliens qu’il bénéficie du soutien des musulmans du Mali. Mais malheureusement pour lui, le président du HCI vient de rompre avec le silence.

Une tentative de restauration de la dictature ?

Selon une source proche de l’ex-junte, Kati est déçu par le Premier ministre non seulement à cause de sa tentative de restaurer la dictature à travers l’introduction flagrante de certains proches du Général Moussa Traoré, mais aussi de sa technique qui consiste à vouloir abattre des démocrates au profit des dictateurs. Ce serait pourquoi le Premier ministre aurait élaboré un Comité technique pour la rédaction des Termes de référence (TDR) de la concertation nationale seulement avec ses proches tout en excluant la classe politique au sein. Dès lors, certains acteurs de l’ex-junte ont indiqué compte que leur désormais ex-allié (le Premier ministre) n’était venu aux affaires que pour « venger ses beaux parents ». Ce qui n’a pourtant pas été l’une des causes du putsch du 22 mars dernier. Quant au Président Dioncounda Traoré, il n’a pas reconnu ce Comité technique du Premier ministre pour la rédaction des TDR de la concertation nationale, encore moins regretté son choix porté sur Cheick Modibo Diarra. M ais Kati souhaite l’organisation rapide de cette concertation nationale incluant toutes les forces vives de la Nation et qui décidera en des questions de la libération des territoires occupés, de l’organisation des élections et de la nomination d’un nouveau Premier ministre en lieu et place de l’actuel car, selon une source proche de Kati, Cheick Modibo Diarra s’est disqualifié sur tous les plans.

L’affaire de la CCIM

Décidé à positionner ses hommes partout, le Premier ministre serait illustré par une autre injustice relative à la Chambre de commerce et d’industrie du Mali (CCIM), et cela, malgré une décision de la Cour suprême. En effet, après l’expiration du mandat du bureau de la CCIM, son président a saisi ladite cour pour savoir ce qu’il y a lieu de faire. Alors, cette juridiction a donc souhaité une saisine du ministre du Commerce : ce qui fut fait. C’est ainsi que la Cour suprême a accepté que le bureau de la CCIM continue d’exercer jusqu’à la fin de la Transition. Mais contre toute attente, le Premier ministre contredit cet avis de la Cour suprême et pris une autre décision ministérielle autorisant la nomination d’un autre bureau de la CCIM dont lui-même nommera le président. Le Premier ministre nourrirait-il donc des intentions inavouées ? Si non, pourquoi chercherait-il coûte que coûte à avoir la mainmise sur presque toutes les affaires du pays ? Telles sont les questions, entre autres, que se posent ses détracteurs. Du coup, le HCI et l’ex-junte déclarent manifester leur désaveu à son endroit, ne serait-ce que pour éviter au pays un autre problème à l’avenir, disent-ils.

Oumar Diakité

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