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Rebondissement dans l’affaire de la MBW-X6 de la Police nationale :* Le pôle économique ouvre une enquête… Interpol enfonce le DG Kansaye… L’ambassade de France souillée
Publié le mardi 24 mars 2015  |  Sentinelle




Décidément, l’affaire de la BMW X6 du DG de la police malienne est en passe de devenir une affaire d’Etat puisqu’impliquant désormais la représentation diplomatique française à Bamako. Un scandale juridico-diplomatique en perspective.

DÉCIDÉMENT, l’affaire de la BMW X6 du DG de la police malienne est en passe de devenir une affaire d’Etat puisqu’impliquant désormais la représentation diplomatique française à Bamako. Un scandale juridico-diplomatique en perspective.

Cette affaire de BMW-X6 que le directeur général de la police nationale a arraché à son propriétaire, sous le prétexte que c’est un véhicule déclaré volé depuis la France, connaît un rebondissement, et pas le moindre : le frère de la victime qui avait expédié le véhicule depuis la France, a porté plainte. Une enquête d’Interpol révèle que, contrairement aux dires du DG de la police, Hamidou Kansaye, cette BMW-X6 n’a jamais été déclarée volée en France. Des conclusions lourdes de conséquences pour le DG de la police nationale qui se cachait derrière ce subterfuge pour s’approprier le bolide qu’il a même voulu dédouaner à son nom.

Cette histoire a malmené l’image de la police nationale et causé des ennuis, outre le DG lui-même, au commissaire du 15è Arrondissement qui est intervenu sur ordre de son patron pour permettre la récupération dudit véhicule. Dans les commissariats et brigades, on chuchote cette affaire qui gêne.

Rappelons que le sieur Niakaté, après avoir importé deux voitures de la France, les a revendus à un Malien de Bamako, à la somme de 23 millions de nos francs les deux. Mais quelle fut sa surprise de se voir interpellé par le commissaire de police du 15è Arrondissement, sous le prétexte que la BMW-X6 a été déclarée volée en France.

Séance tenante, il lui fut imposé de rembourser à l’acheteur son argent et il dut payer aussi la cola au prix fort au niveau du commissariat pour se tirer d’affaires. Bizarre : sous la contrainte, il a dépensé en tout 26 millions FCFA pour rembourser l’acquéreur qui en avait pris deux au prix de 23 millions FCFA. Mais ça, c’est la justice, disons plutôt la police version Hamidou Kansaye qui suivait particulièrement cette opération et a tenu même à être présent au 15è Arrondissement après l’interpellation du sieur Niakaté sur ses ordres.

Des manœuvres pour s’approprier personnellement le véhicule que le DG de la police nationale conduisait et a voulu le dédouaner en son nom propre, après y avoir apposé une plaque de la Présidence de la République.

Interpellé suite à une plainte du propriétaire par l’intermédiaire de Me Berthé avocat à la Cour, il clamera haut et fort avoir acquis ce véhicule de la douane française qui lui en a fait don après sa récupération. Une version qui présentait plusieurs failles dont la plus patente : une voiture déclarée volée en France est l’affaire d’Interpol, mais ce service n’avait aucunement été saisi, Kansaye tenant à tout gérer lui-même, jusqu’au moment de s’approprier ce bien d’autrui. Il n’a impliqué dans la procédure ni la douane malienne ni Interpol. C’est à croire que ce bolide l’intéresse si particulièrement !

Une deuxième plainte d’un avocat, au niveau du Tribunal de Grande instance de la Commune V de Bamako, viendra relancer la procédure, avec une série e sommations adressées à Kansaye. Notamment pour mettre à nu les failles de la procédure qui révèlent un vrai abus de pouvoir. Le commissaire du 15è Arrondissement, lui aussi, aura sa part de sommation pour expliquer pourquoi et comment il a mis la main sur le sieur Niakaté et aussi expliquer la façon dont il a résolu ce prétendu conflit qui n’était qu’un prétexte pour dépouiller Niakaté de son bien.

Dès lors, cette affaire faisait des vagues dans la police et malgré l’évidence de la gaffe commise par Kansaye, les autorités semblent continuer à lui faire confiance, comme si le droit, ce n’était que pour les autres.

Mais voilà que le frère de Niakaté, qui avait lui-même expédié le véhicule depuis la France, s’est déplacé jusqu’à Bamako pour porter plainte devant le procureur de la Commune III de Bamako. Une troisième plainte contre Kansaye pour la même affaire. Une triste image de la police nationale !

Mais pour cette fois, les choses sont, on ne peut plus clair : le procureur de la Commune III et non moins en charge du Pôle Economique a fait diligenter une enquête au niveau d’Interpol et les conclusions ont révélé que la BMW-X6 en question a été régulièrement acquis par notre compatriote Mahamadou Niakaté lequel nous a d’ailleurs fourni toutes les pièces justificatives (voir fac-similé).

Il attend non seulement jouir de son bien mais n’écarte, non plus l’éventualité d’une poursuite contre les auteurs présumés de l’extorsion. Il a justement introduit une plainte contre X auprès de la même juridiction.

Nous attendons donc que le tribunal lave plus blanc que le commissariat du 15è Arrondissement placé sous les ordres de Kansaye. Mais en attendant, IBK doit secouer le cocotier et mettre Kansaye à la disposition de la justice pour donner l’exemple de ce qu’il a proclamé lors de sa prestation de serment, notamment le rétablissement de l’Etat de droit au Mali. « Force reste à la loi » a-t-il coutume de marteler. Mais si rien n’est fait pour cette affaire de voiture, nous dirons dans peu de temps : farce reste à la loi !

Cheick Mouhamed Diarra



Encadré

Il nous revient que c’est l’Ambassade de France à Bamako qui a notifié que le véhicule en question est déclaré «volé» en France et qui, par surcroît, a autorisé le Directeur Général de la Police malienne à le garder par devers lui.

Il se trouve aujourd’hui que la voiture a été régulièrement acquise par M. Niakaté lequel détient toute les preuves de l’opération (Certificat de cession, attestation de vente, entre autres, signés, des mains de M. Patric Doni, le cessionnaire français). A se demander alors à quel niveau est intervenu le vol ? Là est toute la question.

Il se trouve que l’Assurance AXA qui assure le véhicule concerné, non plus, n’a porté plainte. Alors de quoi se mêle l’Ambassade ? Tenez, il ne reviendra pas à la Représentation diplomatique du Mali à Paris de déclarer un véhicule volé et de l’octroyer ensuite au Directeur de la Police française lequel se permettra par la suite de le verser dans le patrimoine français. Aucune chance que cela arrive !

Et, en admettant, un tant soit peu, que l’engin soit effectivement volé, il revient, en la matière, à la police française, sur déclaration de son légitime propriétaire et de l’Assureur, de lancer un avis de recherche via Interpol, si le bien en question est censé se trouver hors du territoire français.

Mais ici, point de déclaration ni du propriétaire encore moins de l’Assureur. Et Interpol-Mali, non plus n’a été saisie. C’est l’Ambassade de France à Bamako qui, en toute souveraineté, se déclare juge et partie. Décidément, l’ère de la colonisation n’est pas encore révolue !

Pour sa part, la police malienne a véritablement péché en posant une plaque officielle malienne (PRM ou Police de la République du Mali) sur le produit litigieux. Un Etat voyou ne fera pas pire… Même ceux de la junte d’Amadou Haya Sanogo n’ont pas franchi cette limite. Eux se contentaient tout bonnement d’exproprier le citoyen mais s’abstenaient de verser le bien en question dans le patrimoine de l’Etat du Mali pour lequel, ils semblaient avoir un peu de respect… Tel n’est pas le cas chez tout le monde.

Et l’on prétend cultiver le civisme chez les autres cela !

Sidiki Magassouba

AFFAIRE BMW X6 (ENCADRE)

Un sit-in des opérateurs économiques maliens de l’extérieur devant les ministères de la Justice, de la Sécurité intérieure ainsi que devant leur département de tutelle

Les opérateurs économiques maliens de l’extérieur se proposent, avec femmes et enfants, de faire sit-in devant les ministères de la justice, de la sécurité intérieure et celui en charge des Maliens de l’extérieur, en soutien aux Niakaté. C’est, disent-il, en vue de mettre fin à une pratique malsaine qui a tendance à être légalisée au Mali. Nombre d’entre eux en ont, semble-t-il, été victimes. Et l’affaire a toujours été etouffée. Il s’agit, pour eux, d’en finir une fois pour toutes. «Y’en a marre !», disent-ils.

Par rapport au ministre de la Justice, le sit-in c’est parce que trois plaintes sont restées sans suite, certainement à cause des protections haut placées. Pour la Sécurité Intérieure, c’est parce que la police, à travers son DG, est formellement impliquée. Rappelons que le véhicule a été enlevé par les envoyés du DG Kansaye, dans la cour de la douane, sans les clefs qui se trouvaient aux mains de l’acheteur de Bamako, le sieur Sogoré. Au motif que l’engin a été volé, le DG a contraint l’acheteur (Sogoré) et le vendeur (Niakaté) à annuler la vente pour ensuite garder le bien par devers lui, avant de l’immatriculer au nom de la police malienne (PRM).

Sollicité par la victime (M. Niakaté), le député Oumar Mariko procéda à son tour à plusieurs vérifications au Mali et dans la sous-région. Il ressort de cet exercice qu’aucun avis de recherche ne concernait le véhicule en question. Et c’est seulement à ce stade que la police malienne exhiba un prétendu dossier émanant de l’assureur AXA, mais ne portant la référence élémentaire requise, à savoir, une simple signature.

S.M
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