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Abdoulaye Idrissa Maïga: « Tout est en retard à Kidal, malheureusement certains de nos compatriotes n’ont pas compris l’urgence à parapher l’Accord d’Alger »
Publié le mardi 24 mars 2015  |  Le Républicain
Première
© aBamako.com par Androuicha
Première réunion de 2015 du Comité de Pilotage du PAPEM
Bamako, le 19 février 2015 au MATD. Le Comité de Pilotage du Processus d`Appui au Processus Electoral au Mali a tenu sa première réunion de l`année 2015 sous la présidence du ministre de l`administration territoriale et de la décentralisation, M. Abdoulaye Idrissa Maiga.




Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a effectué du 20 au 21 mars 2015, une visite d’échanges et d’informations sur la teneur de la régionalisation et les reformes qui en découlent dans les régions de Gao et Mopti. Lors de sa visite à Gao, le vendredi 20 mars 2015, le ministre a fait d’une pierre deux coups en rencontrant les membres du gouvernorat de la région de Kidal délocalisé à Gao.
Au cours de cet entretien, le ministre s’est dit conscient des affres que vivent, aujourd’hui, les populations de Kidal à cause de l’absence de l’administration. « Tout est en retard à Kidal. Mais nous restons confiants même si certains de nos compatriotes à Kidal n’ont pas compris l’urgence à parapher l’Accord d’Alger ».
A Gao, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation s’est d’abord entretenu avec les autorités locales de Gao à l’école des infirmiers avant de rejoindre celles de Kidal qui l’attendaient au Conseil régional de Gao. Les questions abordées par le ministre avec ses interlocuteurs étaient entre autres axées sur les élections communales et régionales couplées, le Ravec, et la régionalisation.
Pour mieux réussir sa mission, trois communications ont été lues sur des thèmes ci-dessus cités respectivement Namani Nassiré, Ousamne Bagayoko et Adama Sissouma.
Les gouverneurs des différentes régions ont partagé avec le ministre les difficultés auxquelles sont confrontées leurs régions respectives qui tournent entre autres autour de : l’insécurité, l’absence de l’administration, de la justice et des moyens de transports et de matériels didactiques indispensables pour la réussite de leur mission.
Selon le gouverneur de Kidal, après les évènements de 2012 qui ont vu les bâtiments administratifs de la région de Kidal subir d’importants dégâts matériels, l’administration avait amorcé son retour en juillet 2013 à la faveur de la signature des Accords préliminaires de Ouagadougou. «
Le gouvernement et les partenaires avaient mis en œuvre le Programme d’urgence de développement des régions du nord qui consacrait une bonne partie de son financement à la réhabilitation et à la reconstruction des bâtiments publics. C’est ainsi que la région de Kidal a bénéficié d’une enveloppe financière de 2,7 milliards de F CFA qui a permis dans un premier temps la réhabilitation de 6 bâtiments dont la résidence du Gouverneur et les logements des membres de son cabinet et des responsables des services financiers », a expliqué Adama Kamissoko.
Mais selon lui, malheureusement tous ces efforts et toutes ces ressources ont été anéantis par les évènements de mai 2014. Par conséquent, les différents intervenants ont tous demandé au ministre de tirer tous les enseignements de la crise actuelle qui frappe la région en ne laissant plus les communautés du nord se gérer elles mêmes.
Quant au ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, il s’est dit conscient des affres que vivent, aujourd’hui, les populations de Kidal à cause de l’absence de l’administration. « Tout est en retard à Kidal. Et même si certains de nos compatriotes à Kidal n’ont pas compris l’urgence à parapher l’accord d’Alger, nous restons confiants », a dit Abdoulaye Idrissa Maïga.
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Pour avoir posé une question sur la régionalisation
Le Président du Conseil régional de Mopti se fait humilier par le Ministre Maïga
Parti à Mopti pour rencontrer les autorités administratives et politiques de la région en vue de les informer sur les enjeux de la régionalisation, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Abdoulaye Idrissa Maïga au lieu de prêter une oreille attentive à son auditoire afin de les faire adhérer à la politique de la régionalisation, s’est montré agressif dans ses réactions face à certaines questions. Tel a été le cas du Président du Conseil régional de Mopti, Moussa Allaye Cissé qui ne comprenait pas la décision du gouvernement de passer de l’étape inférieure de la communalisation non réussie à l’étape supérieure la régionalisation qui lui paraît compliquer. Embarrassé par la question très pertinente qui prête souvent à confusion au sein l’opinion nationale, le ministre pique une colère noire en obligeant Cissé à abandonner sa question. « Faites des recommandations. Car vous ne pouvez rien imposer à l’Etat. La décentralisation à la base a échoué. Et il faut avancer», a fustigé sans ménagement le ministre Abdoulaye Idrissa Maïga d’un ton autoritaire. Humilié devant ses collaborateurs, le Président du Conseil régional de Mopti rend le micro et regagne sa place, tout froid. Heureusement que le pauvre a été intelligemment soulagé par le Directeur national de la Décentralisation, Adama Sissouma qui l’a bien compris en prenant en compte sa préoccupation. Selon Adama Sissouma, la régionalisation vise seulement à améliorer et renforcer la communalisation en mettant cette fois-ci un accent particulier sur le développement économique territoriale.
Youssouf Z KEITA
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