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Réflexion sociale des journalistes en periode de crise : La Maison de la presse ouvre le débat
Publié le mercredi 25 mars 2015  |  L’Indicateur Renouveau
L`Assemblée
© aBamako.com par FS
L`Assemblée Générale de mise en place du Comité de Pilotage de la Maison de presse du Mali
Bamako, le 15 Novembre 2014, s`est tenue l`Assemblée générale de mise en place du Comité de pilotage de la Maison Presse du Mali




La Maison de la presse a servi de cadre à une conférence débat le mardi 24 mars 2015 sur la responsabilité sociale des journalistes dans le traitement de l’information en temps de crise. Elle était animée par le président de l’Assep, Birama Fall, assisté de Modibo Naman Traoré de la direction de l’information et des relations publiques de l’armée (Dirpa).

Initiée par la Maison de la presse, le but de cette conférence débat était d’échanger avec les journalistes sur des questions d’éthique et de déontologie de la profession surtout quand il s’agit de communiquer sur des sujets d’envergure nationale dont la teneur peut amener le pays dans l’abime, mais aussi accepter l’autocensure pour préserver la cohésion et l’unité nationale.

Birama Fall, le président de l’Assep a expliqué que les journalistes sont dans leur rôle d’informer, mais que cette information doit se faire dans un cadre règlementaire. « Apparemment, au Mali, certains hommes de médias minimisent ou font fi de ce règlement. Or la liberté d’expression a des limites, faute de quoi le journaliste tombe dans le délit de presse ». Car, selon M. Fall, entre le devoir d’informer et le risque de se tomber dans l’erreur il n’y a qu’un pas.

Tout en donnant ses propres expériences vécues lors de la crise de 2012, le président de l’Assep a affirmé que toutes les informations ne sont pas à traiter ou à divulguer en période de crise. « C’est pourquoi les hommes de médias doivent avoir le bon sens et le réflexe de ne pas jeter de l’huile sur le feu ».

Il a évoqué le cas de Boukary Daou du journal « Le Républicain » et la récente interpellation d’Ousmane Koné en fuite du journal « Le Hoggar ». Si le premier était accusé par la Sûreté de l’Etat, le second est accusé d’apologie des forces ennemies. M. Fall s’est dit persuadé qu’il faut revoir les méthodes de travail et adopter le professionnalisme dans la quête et la délivrance de l’information qu’on publie, quitte à s’autocensurer.

Le commandant Modibo Naman Traoré de la Dirpa a annoncé le caractère difficile de la délivrance des informations de l’armée et de surcroit en temps de crise. L’armée, rappellera-t-il, est considérée comme la Grande muette, protégée par le secret-défense. « Ce qui fait qu’en période de crise toutes les informations sont classifiées ». Et de demander à la presse de le comprendre.

Certains journalistes ont évoqué le difficile accès aux informations auprès des forces armées alors qu’au même moment le MNLA menait une campagne médiatique intense.

La cérémonie a pris fin par les mots de remerciement du président de la Maison de la presse, Dramane Alou Koné, à l’endroit des conférenciers et des journalistes. Il a avoué qu’une mission va sillonner d’autres régions du pays pour débattre de la question. Il a invité les journalistes à se familiariser avec le Code pénal de 2000.

Zoumana Coulibaly
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