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Touaregs du MNLA : les enfants gâtés de la République ?
Publié le vendredi 2 novembre 2012  |  L'enquêteur


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© AP par DR
Le MNLA sur ses positions du nord.
11 avril 2012.Tombouctou,Mali.Une incursion sur les terres du Mouvement National pour la Libération de l` Azawad


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Les principaux animateurs de la crise malienne ne sont autres qu’une infime minorité des minorités ethniques des régions nord Mali, à savoir certains touaregs égarés et incontrôlés venus de la Libye où ils n’ont appris que le métier des armes. C’est cette minorité, de moins de dix mille personnes sur une population de plus quinze millions d’âmes qui revendique les 2/ 3 du territoire légué par nos ancêtres, malgré les efforts consentis par l’Etat malien et ses partenaires pour le développement du septentrion de notre pays.

Sale temps pour les touaregs se réclamant du MNLA ! Le Mali vit-il sa dernière génération de rébellion ? Aujourd’hui tout porte à croire que les bandits armés qui dictent leur loi au nord sont en perte d’influence et sont lâchés par la France d’Hollande. Leur seul soutien dans leur projet nébuleux et satanique reste de nos jours leur hébergeur, le Président burkinabé, le capitaine Blaise Compaoré. La seule carte qui leur reste est la guerre ou la fuite.

Au Mali que représentent ces touaregs ?

Selon un observateur de la question touarègue, qui les qualifie de la minorité ethnique la plus choyée au monde. A cet effet, l’ensemble du groupe nomade au Mali fait 17% de la population soit 2 550 000 personnes. Parmi ces 17 % les 10% soit 1,5 million de personnes sont constituées par des peulhs qui sont les plus nombreux du groupe et considérés comme la communauté la mieux distribuée dans l’espace au nord du Mali qui s’étend de la région de Mopti en passant par Kounari jusqu’à Kidal. Sur les 1 050 000 personnes restantes, les 450 000 sont des arabes et des maures. Et le restant qui fait les 600 000 personnes constitue des touaregs. Parmi ce groupe touareg, plus de 400 000 personnes sont des « Bella » encore soumis à l’esclavage, les «vrais» touaregs ne dépassant pas 200 000 âmes parmi lesquelles, quelques centaines d’éléments incontrôlés et égarés de cette minorité des minorités sont les animateurs de ce nébuleux Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) qui a lancé la rébellion touareg le 17 janvier 2012 contre le régime d’ATT qui s’est soldé par l’occupation des 2/3 du territoire par des terroristes et des pseudo- musulmans à la faveur du coup d’Etat du 22 mars qui a chassé ATT du pouvoir.

L’apparition du Mujao à Gao et le repli à Ouagadougou des combattants du MNLA suite à leur défaite contre les pseudos musulmans, est une preuve que ces bandits armés touaregs ne représentent qu’une portion congrue au Nord-Mali, mais avaient réussi à se donner de l’importance en usant de beaucoup de communication largement médiatisée et en bénéficiant du soutien et des conseils de grands lobbies en occident et jusqu’au Parlement de Strasbourg.et à Bruxelles. Abusées par le bruit assourdissant de ces tonneaux vides, les autorités de Bamako avaient fini par céder à leur chantage en en faisant des interlocuteurs crédibles et représentatifs de la communauté touareg qui, paradoxalement, dans sa grande majorité, ne reconnaît même pas le MNLA. Le Mali continue de payer aujourd’hui la légèreté de ses anciens dirigeants.

Flash back sur l’historique de la rébellion touareg

L’idée de séparer les populations touareg du reste du pays en leur accordant un statut d’autonome voire l’indépendance, remonte à la période coloniale. Ainsi, en 1944, le gouvernement français voulait rattacher la partie nord de l’ex Soudan français (Mali) à la Mauritanie. En 1957, la métropole tenta de créer une Organisation commune des régions sahariennes (OCRS). Si celle-ci échoua en raison de l’intransigeance du peuple soudanais, toutes ethnies et tendances politiques confondues, face à toute atteinte à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale, des touaregs déclenchèrent en 1963 une rébellion contre le régime de Modibo Keita, premier président du Mali indépendant. Celle-ci, qui débuta dans le cercle de Goundam s’étendit à Kidal, qui en devient finalement le principal foyer, ou elle fut vaincue en 1964. Les touaregs rebelles impliqués dans cette crise se refugièrent en Algérie ou ils s’installèrent principalement à Tamanrasset avant de reprendre les armes en 1990.

La deuxième grande rébellion touareg éclata dans la nuit du 28 au 29 juin 1990, quand une soixantaine d’éléments armés ont attaqué la localité de Tiderméne où ils tuèrent sauvagement le chef d’arrondissement, son épouse, un prisonnier et un garde républicain. A Menaka, furent tuées quatorze personnes, dont quatre soldats. Depuis, les rebelles multiplièrent les attaques dans les différentes localités, endommageant les postes de sécurité et les bâtiments administratifs, massacrant les populations civiles, emportant des véhicules de l’Etat et d’Ong. A l’époque où le régime de Moussa Traoré était pris entre les feux de la rébellion touareg et le vent de la démocratie, les revendications présentées par les rebelles furent ramenées de vingt sept à trois points. Au vu de cette évolution favorable, les autorités d’alors acceptèrent le principe d’une négociation.

Ces pourparlers débouchèrent sur un règlement politique avec le Mouvement populaire de l’Azawad (MPA) et le Front islamique arabe de l’Azawad (FIAA) à travers l’accord de Tamanrasset de janvier 1991 sous l’égide du gouvernement algérien. Ce fut pour l’Algérie une manière de soulager le régime en place à Bamako qui faisait déjà face à une contestation populaire et démocratique qui va aboutir aux événements du 26 mars 1991 avec l’arrestation du Président Moussa Traoré.

Les nouveaux hommes forts du pays, avec à leur tête le putschiste le lieutenant colonel Amadou Toumani Touré, n°1 du CTSP, proclamèrent leur attachement aux accords de Tamanrasset et deux sièges fut octroyés au MPA et au FIAA au sein du Comité de transition pour le salut du peuple, l’organe politique suprême du pays. Malgré cette marque d’ouverture de la part des autorités, les mouvements rebelles multiplièrent les attaques et élargirent même leur champ d’actions à d’autres régions du pays. Entre le 6 juin et le 25 septembre 1991, plus de 43 attaques ont été signalées faisant des centaines de morts et des milliers de cas de banditisme, aggravant ainsi l’insécurité dans la partie septentrionale du pays, ce qui provoque le blocage de la mise en œuvre correcte des mesures administratives et institutionnelles pour le développement des dites régions.

La signature du pacte national en avril 1992 avec l’intégration de 3000 combattants touaregs dans l’armée, en plus de favoriser la nomination de milliers de touaregs à tous les départements stratégique du pays, permettra la mobilisation par l’Etat de centaines de milliards de F CFA d’investissements dans ces régions. S’en suit la flamme de la paix à l’origine d’une pause timide dans l’insurrection.

La rébellion à laquelle le Mali fait face depuis le 17 janvier 2012 avec le massacre de plus cent militaires maliens à Aguel-Hoc ne se justifie pas et aucun spécialiste de la question ne peut donner une analyse claire de la cause de cette rébellion car elle a un caractère bizarre à tout point de vue. Seul le président fuyard ATT peut donner des explications claires à cette crise qu’il a entretenue durant des années. C’est l’introduction incontrôlée sur le territoire malien des ex-combattants touaregs venus de la Libye après l’assassinat de Kadhafi en octobre 2011, qui a été l’élément déclencheur des luttes armées toutes déguisées au nord du Mali. Vu le caractère particulier de cette énième crise que traverse le Mali, ATT sera sommé par les femmes des militaires de dire la vérité si c’est lui ou non le chef des rebelles ? Car dans le pays des généraux, les bandits armés ne peuvent pas dicter leur loi impunément surtout face à une armée républicaine.

Une situation qui déclenchera une mutinerie dirigée par le capitaine Amadou Haya Sanogo le chassa le 21 mars 2012 de son palais, le contraint à la démission et à l’exil et plonge le pays dans le chaos total avec la débandade de l’armée et l’occupation des trois régions du nord en moins de 72 heures à savoir : Gao, Tombouctou et Kidal, contrôlées depuis par des bandits armés, des violeurs et des terroristes sous le label MNLA, Ançar dine, Mujuao. Les atrocités commises par ces bandits armés sur les populations civiles au nom de la charia, avec la destruction des lieux saints et des monuments historiques ont fini de dresser la communauté internationale contre ces aventuriers égarés qui devront faire face à une guerre implacable..

Boniface Dembélé

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